Léon, Adrien Arnould
1912 - 1991
ARNOULD (Léon, Adrien)
Né le 3 mai 1912 à Metz (District de Moselle, Empire allemand)
Décédé le 26 juin 1991 à Metz
Député de Moselle de 1968 à 1973
Diplômé de l’Institut catholique d’arts et métiers (ICAM), l’ingénieur Léon Arnould s’oriente vers le secteur de sidérurgie et travaille de 1933 à 1973 comme chef de service puis ingénieur principal pour Saint de Wendel devenu par la suite Wendel-Sidélor. Bien implanté dans sa Moselle natale, Léon Arnould est élu maire de Florange en 1965. Deux ans plus tard, il est nommé conseiller général, fonction qu’il occupe jusqu’en 1976. En 1968, le maire de Florange adhère au parti républicain dont il est président pour la Moselle de 1975 à 1978 puis membre du bureau départemental. Par ailleurs, Léon Arnould est élu au conseil régional de Lorraine en 1973, conseil dont il est d’ailleurs le vice-président de 1974 à 1976.
En 1968, Léon Arnould se présente pour la première fois aux électeurs de la troisième circonscription de Moselle sous l’étiquette « Républicain Indépendant-UDR ». Il affronte quatre candidats dont le député sortant, le communiste César Depietri largement élu l’année précédente. Au premier tour, le représentant de droite est en tête des suffrages exprimés (43,6%) face à César Depietri (29,3%), au maire PSU de Nilvange, Victor Madelaine (20,4%) et à Paul Brier de la FGDS (4,8%). Grâce à un faible report de voix de gauche sur le député sortant au second tour, Léon Arnould ravit la 3ème circonscription à son adversaire avec plus de 55% des voix.
Inscrit au groupe des Républicains indépendants, le nouveau député de Moselle est nommé à son arrivée au Palais-Bourbon à la commission de la production et des échanges dont il reste membre pendant toute la législature. Il est par ailleurs membre du Comité consultatif de l'utilisation de l'énergie à partir du 19 octobre 1972. Le 19 décembre 1969, le maire de Florange dépose une proposition de loi relative au financement et à la gestion des équipements collectifs des communes dortoirs.
Les interventions de Léon Arnould à la tribune sont peu nombreuses mais dans des domaines variées. Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1971, il propose la scolarisation des enfants de trois dans des classes maternelles dont l’effectif ne dépasserait pas 35 élèves (14 novembre 1970). A la même occasion, il dénonce la distorsion entre les besoins des départements et les dotations qui leur sont attribuées concernant les transports scolaires. Le 20 novembre 1970, le député de Moselle pose une question orale sans débat sur les pensions des veuves. Il regrette par ailleurs que les femmes titulaires, au titre de la Sécurité sociale, d'une pension de vieillesse, soient tenues, au moment du décès de leur conjoint, de choisir entre leur propre retraite et la moitié de celle que percevait le mari. Surtout, le 5 novembre 1971, il s’inquiète de la situation du bassin sidérurgique lorrain après la fermeture de cinq grandes usines en Moselle et Meurthe-et-Moselle lors de la discussion des crédits du développement industriel et scientifique dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 1972. En quelques années, c’est près de 10 000 emplois qui vont disparaître s’alerte le député. Ces pertes doivent être compensées, selon le député, par « l’action incitatrice du gouvernement à la création d’emplois nouveaux ».
Lors des grands scrutins publics, Léon Arnould soutient avec constance la politique gouvernementale : il vote en faveur du projet de loi d’orientation de l’enseignement supérieur, le 10 octobre 1968, du projet de loi relatif à l’exercice du droit syndical dans les entreprises, le 4 décembre 1968 ; il approuve le renforcement de la garantie des droits individuels des citoyens le 28 mai 1970, le projet de loi Pleven dit « anticasseurs » le 4 juin 1970, la réduction du service national ramené à douze mois le 10 juin 1970, ainsi que la création des régions le 27 avril 1972. Il accorde sa confiance au gouvernement Chaban-Delmas à deux reprises le 15 octobre 1970 et le 24 mai 1972.
En 1973, Léon Arnould se porte candidat au renouvellement de son mandat législatif sous l’étiquette « URP ». Au soir du premier tour, il se place en tête des suffrages mais son score est largement inférieur à celui de 1973 : en effet, le maire de Florange ne recueille plus que 33,9% des suffrages exprimés soit près de 10 points de moins que cinq ans auparavant. L’ancien député communiste César Depietri obtient plus de 31% des voix, suivi de près par le socialiste Victor Madelaine (26,8%) puis par le Mouvement Réformateur-Parti Radical Socialiste de Guido Jacob (6,7%) et la ligue communiste (1,3%). Dans ces conditions, le second tour consacre logiquement la victoire du communiste qui retrouve son siège au Palais-Bourbon avec 51,9% des suffrages contre 48,1% pour Léon Arnould.
Nullement découragé par cet échec, Léon Arnould, devenu conseiller régional, se présente aux élections législatives de 1981 lors desquelles il défend les couleurs du seul parti républicain. Il ne rencontre pas plus de succès : César Depietri réalise un bon score dès le premier tour (35,8% des voix). Il devance le socialiste René Drouin (26,2%), Léon Arnould (22,8%) et Roger Gauthier du RPR (11,9%). Au deuxième tour, fort du désistement en sa faveur du candidat socialiste, le communiste César Depiétri est élu avec 59,5% des voix contre 40,5% pour Léon Arnould. Ce dernier décide de ne pas se représenter en 1986.
Léon Arnould s’éteint le 26 juin 1991 à Metz, sa ville natale. Il était chevalier de la Légion d'honneur et chevalier des Palmes Académiques.