Georges, Lucien, Paul, Constant Cousin
1886 - 1942
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 21 août 1886 à Paris, mort le 7 février 1942 à Gambais (Seine-et-Oise).
Député de la Seine de 1934 à 1942.
Entré au lycée Carnot dès sa fondation, en 1895, Georges Cousin y commença ses études secondaires et les poursuivit au lycée Condorcet. Il s'inscrivit ensuite à la Faculté de médecine de Paris et passa avec succès le concours de l'internat en 1912. Il remplit successivement les fonctions d'interne à l'hôpital Tenon, à l'hôpital Laennec et à l'Hôtel-Dieu où il fit en même temps son clinicat.
Mobilisé le 2 août 1914 comme médecin-auxiliaire, il fut d'abord affecté à l'hôpital auxiliaire du séminaire de Saint-Dié, puis, en 1916, au service d'ophtalmologie de l'hôpital Torteru, à Tours, enfin envoyé le 15 septembre 1918 à l'ambulance 7/2 de la deuxième armée, toujours au service ophtalmologique. Il avait été nommé, entre temps, aide-major de deuxième classe.
La guerre terminée, il soutint sa thèse de doctorat sur : les cataractes traumatiques de guerre, en 1919. Il installa aussitôt son cabinet médical, 2, rue Chaptal à Paris, assura les services d'ophtalmologie des différents dispensaires de la Société de secours aux blessés militaires et de l'Union des femmes de France, et devint médecin, chef du service d'ophtalmologie à l'hôpital Bon-Secours à Paris.
Président de l'Union antimaçonnique de France, conférencier de la Solidarité française et du parti républicain national et social, membre du Comité de défense des libertés républicaines et de sympathie pour le P.S.F., il se présenta à l'élection législative partielle du 29 avril 1934, dans la première circonscription du 9e arrondissement de Paris, en remplacement de M. Adrien Oudin, décédé le 24 janvier précédent. Il emporta le siège au deuxième tour de scrutin, par 3.890 voix contre 540 à M. Desphelippon, 431 à M. Archer et 367 à M. Sauvage, sur 5.362 votants. Inscrit au groupe de la Fédération républicaine de France, il entra à la Commission des travaux publics et moyens de communication, à celle de l'hygiène et à celle des mines et de la force motrice. Il déposa des propositions de loi concernant : la limitation du droit d'exercice de la profession aux médecins étrangers, même après une naturalisation tardive (1934), la répression des attentats contre l'épargne publique (1935), les ententes entre médecins et commerçants au détriment de la dignité médicale (1935), la réglementation de la vente des objets en écaille (1936). Il se fit entendre au cours de la discussion : des budgets de l'éducation nationale et de la santé publique de l'exercice 1936 (1935), du projet de loi modifié par le Sénat, sur les groupes de combat et les milices privées (1935).
Réélu aux élections générales des. 26 avril et 3 mai 1936, au deuxième tour de scrutin, par 5.037 voix contre 2.463 à M. Sauvage, sur 8.183 votants, il appartint à la Commission de l'hygiène, à celle des mines et de la force motrice et à celle de la santé publique. Il reprit ses propositions de loi déposées sous la précédente législature, relatives aux ententes entre médecins et commerçants, qu'il fut chargé de rapporter (1936), et à la réglementation de la vente des objets en écaille (1937), et en présenta de nouvelles sur : le temps d'études pour l'obtention du diplôme d'infirmière d'Etat (1936), la répression de l'exercice illégal de la médecine dans l'intérêt des malades (1937). les taxes frappant l'essence automobile, qu'il fut chargé de rapporter (1937), la répression des brutalités envers les animaux (1938), la ventilation des comptes concernant la liquidation de l'exposition de 1937 (1938), la réglementation des licences de débits de boissons (1939), la mobilisation, en temps de guerre, des médecins restés civils (1939), la limitation de l'exercice de la profession pour les médecins étrangers non mobilisés (1939), les commerçants étrangers non mobilisés (1940), et il rapporta le projet de loi sur les conditions de nomination des médecins dans les sanatoriaux (1937). On l'entendit parler à la tribune : de la politique générale du Gouvernement (1936), de l'institution de la semaine de quarante heures (1936), du projet de loi monétaire (1936), des premières mesures de réforme des finances départementales et communales (1936), de la réforme fiscale (1936), des procédures de conciliation et d'arbitrage dans les conflits collectifs du travail (1936), de la liberté de la presse (1936), des budgets de la santé publique, des finances et de la loi de finance. l'exercice 1937 (1936), de la défense nationale (1937), du règlement du prix de vente des fonds de commerce (1937), des magasins à prix unique (1937), de la conclusion de conventions collectives fixant les conditions de vente des produits agricoles (1937), de la répression de la hausse injustifiée des prix (1937), de l'émission d'un emprunt comportant des garanties ou options de change (1937), de la création de commissions tripartites pour la fixation et la tenue des prix dans les hôtels et restaurants (1937), des pouvoirs à accorder au Gouvernement en vue d'assurer le redressement financier (1937), des budgets de la santé publique, des P.T.T., des beaux-arts et de la loi de finances de l'exercice 1938 (1937), des procédures de conciliation et d'arbitrage (1938), de la création d'une caisse autonome des investissements de la défense nationale (1938), des budgets du travail, du commerce et de la loi de finances de l'exercice 1939 (1938), des rapports entre locataires et bailleurs, en ce qui concerne le renouvellement des baux à loyer d'immeubles ou de locaux à usage commercial ou industriel (1939), et il développa une interpellation sur la situation grave des classes moyennes très atteintes par la baisse du pouvoir d'achat et notamment par l'accroissement du prix de la vie (1937).
Lorsqu'éclata la guerre de 1939, il avait été promu, au titre de la réserve, aux grades de médecin aide-major, de première classe, de médecin-capitaine et de médecin-commandant. Il reprit du service comme médecin-commandant à l'Etat-major du G.M.P., et dirigea le service d'ophtalmologie installé dans le lycée Lakanal à Sceaux. Il fut démobilisé le 26 juin 1940 et nommé Chevalier de la Légion d'honneur.
Quelques jours plus tard, le 10 juillet, il votait, au Congrès de Vichy, les pouvoirs constituants au Maréchal Pétain.
Il devait mourir prématurément à Gambais, un an et demi plus tard, le 7 février 1942, à l'âge de 56 ans.
Il laissait un certains nombre d'ouvrages médicaux : Un cas d'ophtalmie métastatique d'origine colibacillaire (1913) ; Prophylaxie des blessures du globe oculaire (en collaboration avec le docteur Terrien) (1915) ; Un nouveau traitement du pterygion (1916) ; Les quelques formes précoces de réactions sympathiques à la suite des blessures de guerre (1916) ; Blessures du globe par éclats de grenade (en collaboration avec le docteur Terrien) (1918) ; Fibrome de la cavité orbitaire (1919) ; Moulage de la cavité orbitaire (1919) ; Un cas d'ophtalmie métastatique (1920) ; Hydrophtalmie tardive (1920) ; Déviation conjuguée de la tête et des yeux à la suite d'un traumatisme crânien chez un enfant (en collaboration avec le docteur Vetler (1921).
Né le 21 août 1886 à Paris
Décédé le 7 février 1942 à Gambais (Seine-et-Oise)
Député de la Seine de 1934 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1171, 1172)
Georges Cousin meurt le 7 février 1942, à Gambais en Seine-et-Oise. Il avait 55 ans.