Paul, Eugène Couston

1903 - 1989

Informations générales
  • Né le 12 octobre 1903 à Avignon (Vaucluse - France)
  • Décédé le 20 septembre 1989 à Avignon (Vaucluse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Vaucluse
Groupe
Mouvement républicain populaire
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Vaucluse
Groupe
Mouvement républicain populaire
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Vaucluse
Groupe
Mouvement républicain populaire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 12 octobre 1903 à Avignon (Vaucluse)
Décédé le 20 septembre 1989 à Avignon (Vaucluse)

Membre de la seconde Assemblée nationale Constituante (Vaucluse)
Député du Vaucluse de 1946 à 1955

Paul Couston est né le 12 octobre 1903 à Avignon d'une famille originaire des Cévennes et des Alpes de Haute-Provence. Après l'obtention du baccalauréat et des études de droit, il entre en 1925 dans une entreprise textile. Mobilisé en 1939, il termine la guerre comme officier du génie et titulaire de la Croix de guerre. Ses activités pendant l'Occupation lui valent d'être décoré de la Médaille de la Résistance et de la Croix de combattant volontaire de la Résistance.

Conseiller municipal d'Avignon, Paul Couston conduit la liste M.R.P. aux élections à la seconde Assemblée nationale Constituante. Avec 24 587 suffrages sur 121 415 suffrages exprimés, elle arrive en quatrième position derrière les listes communiste, socialiste et radicale, cette dernière conduite par Edouard Daladier. Paul Couston élu, le 2 juin 1946, à la plus forte moyenne, est nommé membre de la Commission de l'équipement national et de la production cependant que l'Assemblée Constituante se sépare avant qu'il ait déposé le moindre texte ou soit intervenu à la tribune. Le 28 septembre, avec ses amis politiques, il approuve le projet de Constitution.

La première Assemblée nationale de la IVe République est élue le 10 novembre 1946. Paul Couston est réélu. La liste M.R.P. avec 22 022 voix sur 118 873 suffrages exprimés se maintient sensiblement au niveau atteint quelques mois plus tôt.

Le député du Vaucluse est nommé membre de la Commission de la production industrielle qu'il préside en 1950 et 1951, de la Commission des moyens de communication (de 1948 à 1951) dont il est élu secrétaire en 1950. Il est, en outre, nommé juré de la Haute Cour de justice en 1948.

Il dépose des propositions de résolution et des propositions de loi ayant trait à la défense de ses mandants. Ainsi, il invite le gouvernement : le 26 juin 1947, à prendre en charge les frais afférents au fonctionnement du collège technique et moderne de l'Isle-sur-la-Sorgue ; le 12 février 1948 à confier l'organisation des chorégies annuelles du théâtre antique d'Orange aux théâtres lyriques nationaux ; le 18 juin 1948 à secourir les populations sinistrées par les orages de grêle. Au nom de la Commission de la production industrielle, il est l'auteur de nombreux rapports sur des sujets relevant de sa compétence. Plus particulièrement, Paul Couston se fait le défenseur du développement de l'aviation légère et sportive en multipliant propositions de résolution, rapports et interventions.

Au cours de la législature, il vote contre la nationalisation des écoles des houillères le 15 mai 1948, mais approuve le statut de l'Algérie le 27 août 1947, la création du Conseil de l'Europe le 9 juillet 1949 et la loi électorale du 7 mai 1951 pour le renouvellement de l'Assemblée.

Aux élections législatives du 17 juin 1951, en vertu des nouvelles dispositions électorales, la liste M.R.P. est apparentée aux listes R.G.R. et socialiste. Agitant la double menace gaulliste et communiste, Paul Couston fait aussi campagne sur l'œuvre accomplie par les présidents du Conseil républicains populaires. L'apparentement des partis de la Troisième force prive le R.P.F.- qui obtient 14 290 voix contre 13 167 à la liste M.R.P. - d'un siège de député. Paul Couston est donc de justesse et au bénéfice de l'apparentement réélu.

Au cours de la deuxième législature, le député du Vaucluse retrouve son siège de président de la Commission de la production industrielle qui le nomme en 1954 et 1955 membre de la Commission de coordination pour l'étude des questions relatives à la Communauté européenne du charbon et de l'acier, Commission qu'il a contribué à créer par sa proposition de résolution du 23 août 1951. Il est aussi membre de la Commission des moyens de communication et du tourisme.

Le 7 décembre 1951, il intervient à la tribune pour souligner, après les considérations tecnhiques, combien la sidérurgie lorraine trouverait avantage à la construction de la C.E.C.A. Il multiplie les interventions sur des sujets relevant de la production industrielle, de la politique énergétique et à nouveau sur la défense et la règlementation de l'aviation civile. Le 29 mars 1955, lors de la discussion du projet de loi relatif aux pouvoirs spéciaux en matière économique, sociale et fiscale, au cours d'une intervention personnelle, Paul Couston souligne la nécessité de desserrer les contraintes qui pèsent sur les activités économiques et demande au gouvernement des garanties pour un retour rapide à la libération des échanges, exigence qu'il réitère le 10 mai 1955.

S'il vote le 13 décembre 1951 la ratification du traité instituant la C.E.C.A., il s'abstient volontairement - contrairement à ses amis républicains populaires - le 19 février 1952 lors du débat sur l'armée européenne et le 30 août 1954 lors du vote qui écarte définitivement l'institution d'une Communauté européenne de défense. Il s'oppose le 30 décembre 1954 à la ratification des accords de l'U.E.O. Néanmoins, il ne s'associe pas à ceux de ses collègues qui précipite la chute du gouvernement Pierre Mendès-France le 4 février 1955.

L'Assemblée nationale dissoute par le président Edgar Faure, Paul Couston conclut un apparentement avec la liste présentée par le Centre national des indépendants tandis que les socialistes s'apparentent avec les radicaux. La multiplication des listes (onze au lieu de six lors du précédent scrutin) et des apparentements (trois au lieu d'un seul) ne permet pas à Paul Couston de retrouver le chemin du palais Bourbon. Avec 15 053 voix sur 133 481 suffrages exprimés - soit un meilleur score qu'en 1951 - la liste M.R.P. perd son siège.