Charles, Louis Coutel
1871 - 1948
- Informations générales
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- Né le 10 décembre 1871 à Lille (Nord - France)
- Décédé le 11 août 1948 à Lille (Nord - France)
1871 - 1948
Né le 10 décembre 1871 à Lille (Nord), mort le 11 août 1948, à Lille.
Député du Nord de 1926 à 1936.
Issu d'une famille laborieuse du quartier populeux de Wazemmes, Charles Coutel fut coupeur en confection puis employé et voyageur de la Maison Thellier de Poncheville. Il se mit tout jeune au service des grandes causes qu'il devait défendre toute sa vie. Fondateur, à Lille, des syndicats indépendants et des cours professionnels gratuits organisés par ces syndicats, fondateur et secrétaire du fonds municipal de chômage, depuis 1911, conseiller puis vice-président, puis président général du Conseil des prud'hommes de Lille, membre du Comité départemental de la natalité, il fut élu conseiller municipal de Lille sur la liste municipale d'Union républicaine, le 10 mai 1908.
Incorporé au train des équipages pendant la Première Guerre mondiale, puis dégagé, du fait de son âge et de ses charges de famille, des obligations militaires, il fut pris comme otage par les Allemands pendant l'occupation.
Libéré, il se consacra à nouveau aux œuvres d'assistance par le travail et fut le premier travailleur non inscrit à la C.G.T. nommé membre du Conseil supérieur du travail.
Il fut élu député du Nord à l'élection complémentaire du 12 décembre 1926, sur la liste républicaine d'Union nationale conduite par M. Coquelle qui fut élue tout entière. Il s'agissait de pourvoir au remplacement de MM. Delory, Saint-Venant et Macarez décédés. Charles Coutel emporta son siège avec 193.037 voix, sur 439.017 votants. Inscrit au groupe de l'Union républicaine et démocratique, il siégea à la Commission des mines et de la force motrice et à celle du travail. Il se fit entendre à la tribune dans la discussion : du projet de loi sur l'organisation générale de la nation pour le temps de guerre (1927) et du projet de loi relatif au recrutement de l'armée (1928).
Il fut réélu aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, qui marquèrent le retour au scrutin uninominal, dans la troisième circonscription de Lille, par 8.043 voix contre 6.436 à M. Masson, sur 16.455 votants, au deuxième tour de scrutin. Membre de la Commission du travail, de celle des boissons, de celle de l'aéronautique civile, commerciale, militaire, maritime et coloniale et de celle d'assurance et de prévoyance sociales, il déposa des propositions de loi concernant : la création d'un contingent annuel de cinq croix de Chevalier de la Légion d'honneur destinées à honorer les aïeules comptant au moins cent descendants et alliés vivants ou tombés au champ d'honneur (1929), l'octroi aux associations d'utilité publique, aux sociétés de secours mutuels, la faculté de concourir à la construction de logements à loyers moyens (1929). Il intervint dans la discussion : du projet de loi tendant à établir un programme de construction d'habitations à bon marché et de logements en vue de remédier à la crise de l'habitation (1928), du projet de loi tendant à autoriser la congrégation des Pères blancs (1929), des propositions de loi concernant le renouvellement des baux à loyer de locaux à usage commercial et industriel (1930), de la proposition de loi tendant à la commémoration des lois qui ont créé l'enseignement gratuit, laïque et obligatoire en France (1931), des propositions de loi tendant à la protection de la main-d'œuvre nationale (1931), du projet de loi, modifié par le Sénat, relatif à l'élection des députés (1931).
Il retrouva son siège aux élections générales des 1" et 8 mai 1932, au deuxième tour de scrutin, par 8.473 voix contre 7.172 à M. Brodel, sur 16.862 votants. Il siégea à la Commission du travail, à celle d'assurance et de prévoyance sociales, et à celle des boissons. Auteur d'une proposition de loi tendant à donner à la bière le même régime fiscal qu'aux autres boissons hygiéniques (1935), il déposa deux propositions de résolution, la première ayant pour objet la diminution des droits fiscaux et des tarifs de transport relatifs aux vins, bières, alcools, fruits à cidre et à poiré, cidres et poirés (1935), la deuxième, relative aux tarifs de transport concernant les vins, les cidres et les bières (1935). Il participa aux débats sur : les conditions dans lesquelles des accords professionnels peuvent être rendus obligatoires en période de crise (1935), les groupes de combat et milices privées (1935), la réglementation de l'affichage électoral (1936).
Il subit un échec aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1926, au deuxième tour de scrutin, n'ayant obtenu que 8.540 voix contre 8.961 à M. Louis Masson, sur 17.773 votants.
Il regagna sa ville pour poursuivre son œuvre sociale et tenter de soulager encore la dure peine des hommes.
Il fut président de la section de Lille de la Ligue des familles nombreuses et membre du Conseil de l'Union départementale des Sociétés de secours mutuels.
Il est mort à Lille, entouré de la sympathie générale, le 11 août 1948, à l'âge de 77 ans.
Il était décoré de la Médaille d'argent de la Mutualité et de la Grande Médaille d'honneur des Prud'hommes.
Né le 10 décembre 1871 à Lille (Nord)
Décédé le 11 août 1948 à Lille (Nord)
Député du Nord de 1926 à 1936
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1177, 1178)
Retiré de la vie politique depuis son échec de 1936, Charles Coutel meurt à Lille le 11 août 1948. Père de six enfants, il avait 76 ans.