Albert Crolard
1861 - 1935
Né le 30 avril 1861 à Voiron (Isère), mort le 2 décembre 1935 à Veyrier-du-Lac (Haute-Savoie). Député de la Haute-Savoie de 1910 à 1924.
Ingénieur de l'Ecole centrale des arts et manufactures, Albert Crolard, s'établit fabricant de papier à Annecy. Président du syndicat d'initiative de la Haute-Savoie, membre du Conseil supérieur du tourisme, et président du syndicat des fabricants de papier de France, il se fit élire député de la circonscription d'Annecy, aux élections générales des 24 avril et 8 mai 1910, au deuxième tour de scrutin, par 10.283 voix, contre 10.213 à M. Berthet député sortant, sur 20.665 votants. Inscrit au groupe des progressistes, il appartint à la Commission des douanes, et à celle des travaux publics et chemins de fer. Auteur de deux propositions de loi concernant la construction de casernes par voie de concours (1913) et la police du roulage (1913), il fut chargé de rapporter : la proposition de loi tendant à octroyer des délais pour l'introduction des actions en reconnaissance de droits acquis sur les cours d'eau classés (1911) et la proposition de loi ayant pour but de frapper d'un droit de douane l'importation de bois contre-plaqués (1913). Il se fit entendre à la tribune au cours des discussions relatives : à la durée du travail dans les établissements industriels (1912), à l'Ecole centrale des arts et manufactures (1912), aux causes de la catastrophe de Melun (1913), à la fréquentation de l'école et à l'école laïque (1914).
Réélu aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, au deuxième tour de scrutin, par 9.790 voix, contre 8.852 à M. Blanc, sur 19.962 votants, il siégea à la Commission des travaux publics, des chemins de fer et voies de communication, à celle des postes et télégraphes et à celle de la réorganisation économique. Il présenta deux propositions de loi concernant : le fonctionnements des ports de commerce français (1916) qu'il fut chargé de rapporter (1919) et l'affectation des pères de famille dans la réserve de l'armée territoriale (1916). Il rapporta en outre le projet de loi tendant à l'autonomie des ports maritimes de commerce (1919). On l'entendit parler : des droits de douane sur le papier journal (1915), de la visite des exemptés et réformés (1917), des tarifs de chemins de fer (1918), de la consommation de papier (1918), de la réforme électorale (1919), de l'énergie hydraulique (1919), des monnaies en bronze de nickel (1919), de l'aménagement du Rhône (1919).
Aux élections générales du 16 novembre 1919, il prit le quatrième rang de la liste des républicains indépendants, et enleva son siège au quotient électoral, avec 26.387 voix, sur 53.470 votants. Membre de la Commission des mines, et de celle des travaux publics et moyens de communication, il entra en outre au Comité consultatif des forces hydrauliques. Il déposa des propositions de loi tendant à l'établissement d'un tableau général des immeubles de l'Etat (1920), concernant le droit de la Haute-Savoie à la zone franche (1921), relative au contrôle des chemins de fer (1921), et fut chargé de rapporter des projets de loi sur : le réseau de transport d'énergie électrique des zones libérées (1920), les subventions pour exploitation de transports automobiles (1921), l'exploitation de réseaux ferroviaires d'intérêt local (1924). Il intervint dans plusieurs discussions concernant : le relèvement des tarifs de chemins de fer (1919), le budget de l'exercice 1920 (1920), les interpellations concernant les importations de papier journal (1920), le régime des chemins de fer (1920), le budget de l'exercice 1921 (1921), les concessions gazières (1921), le budget de l'exercice 1923 (1923), le statut douanier des zones franches (1923), la convention douanière franco-suisse (1923), l'énergie électrique dans les campagnes (1923), le régime du pétrole (1923), la création d'un Office national des combustibles (1924).
Aux élections générales du 11 mai 1924, il prit la tête de la liste républicaine d'union nationale, mais ne recueillit que 27.327 voix, sur 76.725 votants.
Il se retira à Veyrier-du-Lac (Haute-Savoie), où il mourut le 2 décembre 1935, âgé de 74 ans.