Octave, Louis, Charles, Célestin Crutel

1879 - 1961

Informations générales
  • Né le 4 décembre 1879 à Ancretieville-saint-victor (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 28 mars 1961 à Rouen (Seine-Maritime - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 4 décembre 1879 à Aucrétiéville-Saint-Victor (Seine-Inférieure), mort le 28 mars 1961, à Rouen (Seine-Inférieure).

Député de la Seine-Inférieure de 1932 à 1942.

Délégué à l'Assemblée Consultative provisoire en 1945.

Après avoir terminé ses études médicales, le docteur Crutel s'installa à Rouen en 1911. La guerre de 1914 vint l'y surprendre ; il fut envoyé au front où il fut blessé trois fois. Sa brillante conduite lui valut deux citations, la Croix de guerre et la Croix de Chevalier de la Légion d'honneur.

Rendu à la vie civile, il reprit l'exercice de son art, et attiré par la politique, devint conseiller d'arrondissement, puis conseiller général du 6e canton de Rouen de 1928 à 1945.

Il se présenta aux élections générales législatives des 1" et 8 mai 1932, dans la deuxième circonscription de Rouen, et emporta le siège, au deuxième tour de scrutin, par 12.210 voix contre 9.031 à M. Edmond Blondel, député sortant, sur 28.661 votants. Inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste, il entra à la Commission de la marine militaire, à celle du travail et à celle du suffrage universel et fut nommé membre du Conseil supérieur du travail. Il présenta des propositions de loi ou de résolution concernant : l'application de la loi de huit heures dans toutes les usines, maisons de commerce et établissements publics, départementaux et municipaux (1935), la retraite obligatoire à verser aux vieux employés (1935), le paiement des impôts par les locataires (1935), l'octroi de licences d'importation aux seuls exportateurs et proportionnellement à leurs exportations (1935) ; et il fut chargé de rapporter la proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à supprimer différents services concourant à la réalisation de l'immigration collective et appelés à viser les contrats de travail (1934), la proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires à l'application de la loi de huit heures dans les râperies, raffineries, sucreries et les industries annexes (1934), la proposition de loi ayant pour objet d'assurer aux jeunes soldats libérés du service militaire, la possibilité d'occuper à nouveau, dès leur libération, le poste que, seul, leur appel sous les drapeaux avait dû leur faire quitter (1935). Il se fit entendre à la tribune au cours de la discussion : du budget du travail de l'exercice 1935 (1935), de la réduction du prix des baux à ferme au profit du fermier (1935).

Réélu aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, au deuxième tour de scrutin, par 15.802 voix, contre 9.110 à M. Boisanfray, sur 25.560 votants, il siégea à la Commission d'assurance et de prévoyance sociales, à celle du travail et à celle du suffrage universel. Auteur de deux propositions de loi, l'une tendant à modifier la loi du 9 avril 1898 sur les accidents du travail (1937), l'autre tendant à remettre à un service public spécial rattaché à la Caisse des dépôts et consignations, la gestion financière des assurances sociales (1937), il reprit son rapport de la précédente législature, tendant à assurer aux jeunes soldats libérés leur réadmission dans leur ancien emploi (1936). II participa aux débats relatifs : à l'institution de la semaine de 40 heures dans les établissements industriels et commerciaux et fixant la durée du travail dans les mines souterraines (1936), à la nomination d'une commission de 33 membres chargée de préparer la réforme de l'Etat (1936), à la suppression du scrutin d'arrondissement et à l'élection des députés par le système de représentation proportionnelle (1936 et 1939). Il fut également, comme sous la précédente législature, membre du Conseil supérieur du travail.

Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il fut l'un des « quatre-vingts » qui votèrent contre la délégation de pouvoirs au maréchal Pétain. Puis il se lança dans la Résistance et son attitude patriotique lui valut d'être déporté à Buchenwald. A son retour, il devint, en cette qualité, membre de l'Assemblée Consultative provisoire. Mais, validé le 24 juillet 1945, alors que cette Assemblée ayant préparé l'élection de la première Assemblée Nationale Constituante, touchait à l'expiration de ses pouvoirs, il n'eut pas l'occasion de donner sa mesure. Il fut néanmoins membre de la Commission de la réforme de l'Etat et de législation, de celle de l'agriculture et du ravitaillement, de celle du travail et des affaires sociales et de la Commission des affaires économiques et sociales.

Il se présenta sans succès aux élections législatives du 17 juin 1951 dans la première circonscription de la Seine-Maritime, à la tête d'une « liste républicains neutralistes et patriotes ».

Il fut vice-président du groupe parlementaire radical-socialiste de 1936 à 1940, secrétaire général de la délégation des gauches de 1937 à 1940, et vice-président du Comité exécutif du parti radical, à partir de septembre 1945.

Il mourut à Rouen, le 28 mars 1961, à l'âge de 82 ans.




Né le 4 décembre 1879 à Aucretieville-Saint-Victor (Seine-inférieure)
Décédé le 28 mars 1961 à Rouen (Seine-maritime)

Député de la Seine-inférieure de 1932 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1193-1194)

Pendant l'Occupation, Octave Crutel qui avait refusé les pouvoirs constituants au maréchal Pétain, participe à la Résistance et est déporté à Buchenwald.

En juillet 1945, il est nommé délégué à l'Assemblée consultative provisoire, au titre du Parti radical-socialiste.

Vice-président du comité exécutif du Parti radical en septembre 1945, il ne se présente pas aux élections nationales qui suivent la Libération. Battu à la mairie de Rouen en mai 1945, ainsi qu'aux élections cantonales, il perd le contrôle de la fédération radicale de Seine-maritime en 1948. S'opposant à André Marie, il essaie de créer un parti local. Il tentera, sans succès, de retrouver un mandat parlementaire aux élections législatives de juin 1951, dans la première circonscription de la Seine-inférieure mais sa liste ne recueillera que 3,7 % des suffrages exprimés puis à l'élection partielle des 30 novembre et 14 décembre 1952 où, dans la même circonscription, il n'obtient respectivement que 6,4 % et 5,4 % des voix.