Jules, Raymond, Joseph, Philippe Cuttoli

1871 - 1942

Informations générales
  • Né le 23 septembre 1871 à Constantine (Algérie)
  • Décédé le 29 septembre 1942 à Alger (Algérie)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Né le 23 septembre 1871 à Alger, mort le 29 septembre 1942 à Alger.

Député de Constantine de 1928 à 1936.

Fils du greffier du tribunal de commerce de Constantine, Jules Cuttoli ses études de droits terminées débuta très jeune dans la politique en soutenant son frère, Paul, dans la lutte qu'il menait contre Emile Morinaud, le fondateur du «Parti démocratique français de Constantine » (de tendance anti-juive). Il l'aida ainsi à devenir député, puis sénateur de Constantine (voir plus bas). Avoué à Batna, il arrivait à concilier ses activités politiques avec les nécessités de la procédure et animait la Fédération des groupements corses de l'Afrique du Nord. C'est en 1903 qu'il songea à faire campagne pour lui-même. Il se fit élire conseiller général de Batna l'année suivante en remplacement de M. de Saint-Germain, démissionnaire. Il emporta le siège par 601 voix sur 615 votants. Il devait être continuellement réélu et devait présider l'Assemblée départementale à partir de l'année 1921.

Délégué financier (non-colon) de la circonscription de Batna, de 1904 à 1928, il présida le petit Parlement algérien en 1926, 1927 et 1928. Ses interventions en cette qualité portèrent sur les sujets les plus variés : il s'intéressa aux fonctionnaires, aux impôts, à l'assistance, aux chemins de fer, aux emprunts, à l'agriculture, aux postes, aux routes, aux cultes, aux services maritimes, aux services aériens, aux constructions scolaires, à l'urbanisme, etc. C'est à lui que l'on doit la création de la ligne maritime Algérie-Corse, qui évita aux Corses d'Algérie, la double traversée Alger-Marseille et Marseille-Ajaccio. Il fonda en outre, à Sétif, l'œuvre de la « Goutte de lait ».

Il se présenta aux élections générales législatives du 22 avril 1928, dans la troisième circonscription de Constantine, et emporta le siège au premier tour de scrutin. par 7.375 voix, sans concurrent, sur 7.873 votants. Inscrit au groupe radical-socialiste, il appartint à la Commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, et à celle de la législation civile et criminelle. Auteur d'une proposition de loi tendant à prévenir les accidents d'automobiles (1931), il émit des avis sur des projets de loi concernant : la déclaration d'utilité publique d'un chemin de fer d'intérêt général de Tébessa à la frontière tunisienne (1929), la création de l'emploi d'adjudant indigène pour les militaires indigènes des unités de tirailleurs et de spahis de l'Afrique du Nord (1929). les produits originaires du groupe de l'Afrique équatoriale française admissibles au bénéfices de la franchise en France et en Algérie (1930), la réforme du statut monétaire de la Banque de l'Algérie (1930). le régime douanier applicable aux produits importés de Tunisie en France et en Algérie (1931), le classement des routes nationales en Algérie (1932), le déclassement de certains ouvrages d'Algérie (1932), l'élévation du maximum d'émission des billets de la Banque d'Algérie (1932). Il fut chargé de rapporter des projets et des propositions de loi sur : la création d'un certain nombre de décorations dans l'Ordre national de la Légion d'honneur, à l'occasion de la commémoration du centenaire de l'établissement de la France en Algérie (1930), l'application à l'Algérie des décrets concernant la compétence des juges de paix (1930), les dépenses concernant les bâtiments scolaires algériens (1931), les parts de fondateurs émises par les sociétés anonymes (1931), la création de postes à la Cour d'appel d'Alger (1931), les saisies-exécution (1932). Il intervint fréquemment à la tribune, à propos : des budgets du travail, de l'hygiène et de la marine marchande de l'exercice 1929 (1928), de la célébration du centenaire de l'Algérie (1929), du budget de la marine marchande de l'exercice 1930 (1930), du commerce des blés (1930), de la viticulture et du commerce des vins (1931), de la création de postes à la Cour d'appel d'Alger (1931), du taux de la taxe à l'importation (1931), de la loi de finances de l'exercice 1932 (1932), etc.

Réélu aux élections générales du 1" mai 1932, au premier tour de scrutin, par 4.910 voix contre 3.990 à M. Stanislas Devaud, sur 8.900 votants, il siégea à la Commission de l'Algérie, des colonies et des pays de protectorat et à celle de la législation civile et criminelle. Il émit un avis sur le projet de loi autorisant l'Algérie à émettre un emprunt, et le soutint à la tribune.

Il ne se représenta pas, pour raisons de santé; aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936.

Il devait mourir, après de longues années de tortures physiques le 29 septembre 1942, à Alger, à l'âge de 71 ans. La cérémonie religieuse se déroula en l'église Saint-Augustin et l'inhumation eut lieu au cimetière de Saint-Eugène. Jules Cuttoli était Officier de l'instruction publique et Officier de la Légion d'honneur.




Né le 23 septembre 1871 à Alger
Décédé le 29 septembre 1942 à Alger

Député de Constantine de 1928 à 1936

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1197-1198)

Jules Cuttoli meurt après de longues années de souffrance, le 29 septembre 1942, à Alger, sa ville natale. Il avait 71 ans.