Pierre Dadot

1892 - 1959

Informations générales
  • Né le 20 mai 1892 à Bully (Loire - France)
  • Décédé le 10 avril 1959 à Rueil-malmaison (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 21 janvier 1940 *
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Communiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 20 mai 1892 à Bully (Loire), mort le 10 avril 1959 à Rueil-Malmaison (Seine-et-Oise).

Député de Seine-et-Oise de 1936 à 1942, Fraiseur de son métier, Pierre Dadot fut conduit à la politique par le syndicalisme. Secrétaire de la Fédération unitaire des travailleurs de l'Etat, il est bientôt élu conseiller municipal de Rueil-Malmaison. Le parti communiste, dont il est membre, le présente aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936, dans la troisième circonscription de Versailles. Devancé au premier tour de scrutin de quelques 250 voix par son concurrent M. Adam, Pierre Dadot réunit 11.107 voix contre 10.735 à M. Adam sur 23.970 votants au second tour, et est élu.

Membre de la Commission de la marine militaire et de la Commission des pensions civiles et militaires, c'est essentiellement aux problèmes de la fonction publique qu'il va s'intéresser. Il déposera des propositions de loi et présentera plusieurs rapports concernant notamment les pensions et retraites des ouvriers de l'Etat.

Dès la discussion du budget de 1936, il réclame un rajustement des pensions et une amélioration de la situation de ces ouvriers. En 1937, intervenant, le 1er juillet, dans la discussion du projet d'amnistie, il demande que les fonctionnaires amnistiés soient automatiquement réintégrés. Cet amendement n'obtient pas de succès. Il le soutient de nouveau, le 13 juin 1939, au cours d'un autre débat sur l'amnistie. Entre-temps, il a repris, au cours des débats budgétaires de 1937 et 1938, ses observations sur le sort des ouvriers et pensionnés de l'Etat, marqué la nécessité de revaloriser les retraites des caporaux et soldats, ainsi que du personnel des collectivités locales, demandé un relèvement des rentes viagères, rapporté (en 1937) une proposition de loi sur le taux forfaitaire de certaines pensions, pris part (en 1938) à la discussion du projet de loi relatif aux responsabilités des ouvriers à l'occasion d'accidents du travail.

La guerre arrive. Pierre Dadot subit le sort de la plupart de ses camarades communistes : exclu d'abord de la Fédération des travailleurs de l'Etat (1er octobre 1939), il est arrêté le 8 octobre, condamné à quatre ans de prison avec sursis, et déchu de son mandat en vertu de la loi du 20 janvier 1940. Après un premier séjour à la Santé, il est mis en liberté provisoire de février à avril 1940. Incarcéré de nouveau le 3 avril 1940, il sera interné successivement au château de Baillet, en Seine-et-Oise, à l'île d'Yeu, à la prison de la Santé et au sanatorium d'Aincourt. Grand mutilé de la guerre 1914-1918, Pierre Dadot obtient enfin sa libération le 26 février 1941. Ses activités clandestines le signalent bientôt à la vigilance de l'occupant. Il doit passer en zone libre. Installé dans la Drôme, il s'occupe du recrutement des F.T.P. et entre au Comité cantonal de Libération, dont il sera membre jusqu'au 10 septembre 1944.

De retour à Rueil, après la Libération, il s'occupe de remettre sur pied la municipalité de la commune et milite de nouveau au sein de la Fédération des Travailleurs de l'Etat, dont il devient le secrétaire général. Ces deux tâches l'absorbent trop pour qu'il puisse songer à se représenter aux élections législatives. Il continue à s'occuper de la Fédération jusqu'à sa retraite en 1948, puis à titre honorifique, pour faire profiter ses jeunes camarades de sa longue expérience syndicale. La mort qui le frappe le 10 avril 1959 met fin à une vie dont on peut dire qu'elle a été entièrement consacrée à la défense des travailleurs. Il était âgé de 67 ans.




Né le 20 mai 1892 à Bully (Loire)
Décédé le 10 avril 1959 à Rueil-Malmaison (Seine-et-Oise)

Député de Seine-et-Oise de 1936 à 1940

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1203)

Grand mutilé de la guerre 1914-1918, Pierre Dadot obtient enfin sa libération le 26 février 1941. Ses activités clandestines le signalent bientôt à l'attention de l'occupant. Il doit passer en zone libre. Installé dans la Drôme, il s'occupe du recrutement des F.T.P. et entre au comité cantonal de libération, dont il sera membre jusqu'au 10 septembre 1944.

De retour à Rueil après la Libération, et relevé de sa déchéance par décision du Conseil des Ministres en date du 28 octobre 1944, il s'occupe de remettre sur pied la municipalité de la commune et milite de nouveau au sein de la Fédération des Travailleurs de l'Etat, dont il devient le secrétaire général. Ces deux tâches l'absorbent trop pour qu'il puisse songer à se représenter aux élections législatives. Il continue à s'occuper de la Fédération jusqu'à sa retraite en 1948, puis à titre honorifique, pour faire profiter ses jeunes camarades de sa longue expérience syndicale.

Il meurt à Rueil-Malmaison le 10 avril 1959.