Jacques, Jean-Marie Arrès-Lapoque

1917 - 1982

Informations générales
  • Né le 10 janvier 1917 à Agen (Lot-et-Garonne - France)
  • Décédé le 22 novembre 1982 à Agen (Lot-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 10 janvier 1917 à Agen (Lot-et-Garonne)

Décédé le 22 novembre 1982 à Agen (Lot-et-Garonne)

Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Lot-et-Garonne)

Après des études secondaires au lycée d'Agen, Jacques Arrès-Lapoque fait son droit à la faculté de Bordeaux. Il est secrétaire des étudiants socialistes de cette ville pendant trois ans, de 1936 à 1938. Avocat, en 1939, il s'inscrit au barreau du Lot-et-Garonne. Mobilisé en septembre 1939, il reprend, après l'Armistice, son métier d'avocat à la cour d'appel d'Agen. Opposant au régime de Vichy, il entreprend une activité résistante et participe à la reconstitution d'une fédération socialiste clandestine dans le département. A l'automne 1942, après avoir assumé la défense de résistants, il doit gagner le maquis. Pour sa lutte contre l'occupant, il est condamné à la peine de mort par contumace l'année suivante. Il sera décoré de la croix de guerre 1939-1945 et de la médaille de la Résistance en 1946.

A la Libération, Jacques Arrès-Lapoque est membre du comité départemental de Libération. Elu conseiller municipal d'Agen en mai 1945, il exerce les responsabilités de secrétaire de la fédération socialiste. Le 21 octobre 1945, il mène la liste SFIO pour les élections à la première Assemblée Constituante. Trois sièges de députés sont à pourvoir dans le Lot-et-Garonne. Sur 158 687 inscrits et 115 731 suffrages exprimés, la liste socialiste arrive en troisième position avec 27 541 voix, derrière le MRP, 32 791 voix et le parti communiste, 38 684 voix. Jacques Arrès-Lapoque est élu à la plus forte moyenne.

Nommé membre de la Commission de la Constitution, le député du Lot-et-Garonne se montre assidu à ses séances de travail. Il intervient cependant rarement dans les débats pléniers. Une seule fois, le 21 mars 1946, il prend part à la discussion sur la nouvelle Déclaration des droits, où il présente la conception socialiste de la propriété qui « doit être exercée conformément à son utilité sociale ». En avril, au nom de la Commission, il présente encore un rapport sur l'organisation des collectivités locales.

Le 2 juin 1946, lors des élections à la seconde Assemblée Constituante, Jacques Arrès-Lapoque ne retrouve pas son siège de député. La liste SFIO, qu'il mène à nouveau, pâtit de la remontée du parti radical dans le Lot-et-Garonne. Sur 123 262 suffrages exprimés, le parti communiste obtient 40 816 suffrages et un élu, le MRP, 40 752 suffrages et un élu, le troisième siège va à la liste du Rassemblement des gauches républicaines, conduite par Henri Caillavet, qui, avec 20 588 suffrages, devance la SFIO de 454 voix. En novembre, de la même année, pour les élections législatives, l'écart est encore plus important, le Rassemblement des gauches républicaines obtient cette fois 27 584 suffrages et la liste socialiste de Jacques Arrès-Lapoque 15 701.

Cependant, entre temps, il a été appelé à d'importantes responsabilités au sein du parti socialiste. A l'occasion du congrès d'août 1946, il est élu membre du comité directeur et nommé secrétaire général adjoint, chargé de la propagande. Toutefois, au congrès de Lyon, en août 1947, il renonce à son poste de secrétaire général adjoint, tout en demeurant membre du comité directeur et du conseil d'administration du « Populaire » jusqu'en juillet 1948. A cette date, il a repris sa profession d'avocat et cesse d'exercer des responsabilités politiques.

En 1950, Jacques Arrès-Lapoque est un moment chef de cabinet du secrétaire d'Etat à la France d'outre-mer dans le gouvernement Pleven. Il sollicite alors son admission dans la magistrature d'outre-mer : il y est nommé par un décret du 28 octobre 1950 et rejoint effectivement son poste en février 1951. L'année suivante, il est nommé procureur général du Sénégal. Il ne regagnera la France qu'après 1958.