Jean-Baptiste, Elie, Adrien, Roger de Dampierre
1813 - 1896
- Informations générales
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- Né le 17 septembre 1813 à Sauveterre-astaffort (Lot-et-Garonne - France)
- Décédé le 19 février 1896 à Paris (Seine - France)
1813 - 1896
Fils d'Elie Louis Aymard de Dampierre qui fut pair de France, représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848 et 1849, représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né à Sauveterre (Lot-et-Garonne), le 17 septembre 1813, il fit ses études de droit, et voyagea pendant quelques années à l'étranger.
Riche propriétaire, enrichi encore par son mariage, il se présenta aux élections de 1836 et de 1842, comme candidat de l'opposition à la fois royaliste et libérale. « Je proclame, disait-il dans une de ses circulaires électorales, que les monarchies n'ont plus de vie en dehors des institutions les plus larges et les plus libérales. Homme nouveau, ce sont les idées nouvelles que je défendrai ; je veux la participation de toutes les classes au droit d'élection. » Ce langage ne suffit pas à conquérir à M. de Dampierre la majorité: le 1er août 1846, il n'obtint, dans le 3e collège des Landes (Saint-Sever) que 84 voix contre 170 à M. Larnac, élu, et 53 à Frédéric Bastiat.
En 1848, il parut accepter la République et se fit élire, le 23 avril, le 7e et dernier, par 19,435 voix, représentant des Landes à l'Assemblée constituante. Mais il siégea à droite et vota régulièrement avec les conservateurs :
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière;
- pour le rétablissement de la contrainte par corps;
- contre l'abolition de la peine de mort;
- contre le droit au travail;
- contre la réduction de l'impôt du sel;
- pour la proposition Rateau;
- contre l'amnistie;
- pour l'interdiction des clubs;
- pour les crédits de l'expédition romaine, etc.
Il soutint d'abord, avec la majorité parlementaire, le gouvernement présidentiel de L.-N. Bonaparte, et continua cette politique à l'Assemblée législative, où il fut réélu représentant des Landes, le 3e sur 6, avec 25,783 voix (49,762 votants, 82,019 inscrits). Il se montra favorable à toutes les lois répressives votées par les conservateurs monarchistes, et ne se sépara du prince président qu'à la veille du coup d'Etat de décembre. Il fut du nombre des représentants qui protestèrent à la mairie du Xe arrondissement.
Aux élections du Corps législatif, le 29 février 1852, M. de Dampierre n'obtint comme candidat indépendant, dans la 2e circonscription des Landes, que 2,522 voix contre 24,506 accordées à l'élu, M. Corta.
Il rentra alors dans la vie privée, y resta pendant toute la durée de l'Empire, et n'en sortit que pour se faire élire, le 8 février 1871, représentant des Landes à l'Assemblée nationale, par 40,440 voix sur 54,902 votants et 84,469 inscrits. Il fit partie de la réunion Colbert en même temps que du Cercle des Réservoirs et vota dans la législature:
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- contre le retour du Parlement à Paris,
- pour le pouvoir constituant,
- pour le gouvernement du 24 mai,
- pour le ministère de Broglie,
- contre les amendements Wallon et Pascal Duprat,
- et contre l'ensemble des lois constitutionnelles.
Il avait été élu, le 8 octobre 1871, conseiller général pour le canton de Grenade (Landes). Aux élections législatives du 20 février 1876, il échoua avec 4,586 voix contre M. de Guilloutet 7.326, et rentra dans la vie privée.
On a de lui: Races bovines de France, de Suisse d'Angleterre et de Hollande (1849). Les Eaux-de-vie de Cognac (1855). Le R. P. de Ravignan (1858). De la culture de la vigne(1863).