Louis, Jacques, Paul, Marie Darblay

1851 - 1927

Informations générales
  • Né le 17 septembre 1851 à Chevilly (Loiret - France)
  • Décédé le 18 janvier 1927 à Chevilly (Loiret - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 10 février 1901 au 31 mai 1902
Département
Loiret
Groupe
Action libérale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Loiret
Groupe
Action libérale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Loiret
Groupe
Entente républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 17 septembre 1851 à Chevilly (Loiret), mort le 18 janvier 1927 à Chevilly.

Député du Loiret de 1901 à 1906 et de 1919 à 1924.

Fils d'un propriétaire rural qui fut conseiller général du Loiret pendant trente-trois ans, président du Comice agricole d'Orléans et membre du conseil de la Société des agriculteurs de France, Louis Darblay fit ses études au petit séminaire de la Chapelle-Saint-Mesmin, puis à l'école d'agriculture de Beauvais. Propriétaire du château de la Poste, près de Chevilly, marié en 1881 à la fille d'un notaire de la Côte-d'Or dont il eut cinq enfants, il se consacra à l'exploitation de son domaine et à la défense des intérêts professionnels des agriculteurs. Lauréat du concours départemental d'agriculture en 1889, souvent récompensé dans les expositions ou concours agricoles, il fut appelé à la vice-présidence, puis à la présidence du Syndicat des agriculteurs du Loiret et devint, à l'exemple de son père, membre du conseil de la Société des agriculteurs de France et administrateur, puis vice-président, enfin président du comice agricole d'Orléans.

Son ascension politique allait de pair avec son ascension professionnelle : conseiller municipal de Chevilly en 1887, il succéda en 1894 à son père comme représentant du canton d Artenay au conseil général du Loiret. Il allait y siéger jusqu'à sa mort. En qualité de secrétaire de la commission des tramways, il étudia particulièrement la question des chemins de fer départementaux et s'employa à obtenir la création de lignes de tramways sur la rive gauche de la Loire, Le député de la deuxième circonscription d'Orléans, Viger, qui appartenait à la gauche radicale, ayant été élu sénateur, Louis Darblay se présenta à l'élection partielle du 10 février 1901 et fut élu au premier tour de scrutin, avec 9.737 voix sur 18.675 votants, 8.824 voix allant à son concurrent Rocher-Potheau. Son succès fut confirmé aux élections générales du 27 avril 1902, où il obtint au premier tour 10.788 suffrages sur 20.490 votants, son nouveau concurrent, le docteur Gircourt, radical-socialiste, recueillant 9.534 voix.

Louis Darblay s'était présenté à ses électeurs comme « candidat républicain », défenseur résolu « de l'ordre, du progrès, de la paix, de la justice et de la liberté dans la République », ennemi «des violences radicales, des rêveries socialistes et des insanités collectivistes », mais aussi comme un «candidat essentiellement agricole ». En fait, à la Chambre, où il s'inscrivit au groupe de l'action libérale populaire puis à celui des républicains progressistes, tout en adhérant au groupe sucrier et aux deux groupes de défense des intérêts agricoles et de défense des bouilleurs de cru, il intervint surtout sur les chapitres du budget de l'agriculture. Toutefois, il prit part aussi aux discussions du projet de loi portant suppression de l'enseignement congréganiste (1904) et de la proposition de loi qui réduisit à deux ans la durée du service militaire (1904). Il fut membre de la commission de l'hygiène publique, rapporta un projet relatif à la perception des surtaxes d'octroi sur l'alcool (1901) et combattit la politique des cabinets Waldeck-Rousseau et Combes.

Les élections générales du 6 mai 1906 lui furent fatales : avec 9.980 voix sur 21.049 votants, il fut battu au premier tour par Henry Roy, candidat radical, qui obtint 10.959 suffrages. Il ne fut pas plus heureux aux élections des 24 avril et 8 mai 1910 et du 26 avril 1914, battu de peu par le député sortant, la première fois au deuxième tour, avec 10.357 voix contre 10.530 sur 20.995 votants, la seconde fois dès le premier tour avec 9.915 voix contre 9.955 sur 20.180 votants.

Il prit sa revanche aux élections du 16 novembre 1919, qui eurent lieu au scrutin de liste et sous le régime de la représentation proportionnelle : inscrit sur la liste d'Union républicaine du Loiret qui eut trois élus, il recueillit 32.257 voix sur 78.215 votants et reprit possession de son siège. Inscrit au groupe de l'Entente républicaine démocratique, membre de la Commission de l'Agriculture (1920), il déposa une proposition de loi relative aux délais fixés pour la nomination des chambres d'agriculture et intervint dans sa discussion. Il prit part également à la discussion d'interpellations portant sur la politique des engrais et sur le régime de l'alimentation et à celle de propositions ou projets de loi relatifs à l'alimentation en pain et au régime des chemins de fer d'intérêt général.

Il fut battu une nouvelle fois aux élections du 11 mai 1924 avec toute la « liste des candidats républicains » vaincue par la « liste d'union des gauches » bien qu'il eut réuni sur son nom 38.812 voix sur 86.368 votants.

Il mourut trois ans plus tard, à l'âge de 75 ans, le 18 janvier 1927, à Chevilly (Loiret).