Jean-Baptiste Darlan

1848 - 1912

Informations générales
  • Né le 10 juin 1848 à Podensac (Gironde - France)
  • Décédé le 8 décembre 1912 à Nérac (Lot-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Lot-et-Garonne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Lot-et-Garonne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 10 juin 1848 à Podensac (Gironde), mort le 8 décembre 1912 à Nérac (Lot-et-Garonne).

Député du Lot-et-Garonne de 1890 à 1898.

Ministre de la Justice, puis de la Justice et des Cultes, du 29 avril 1896 au 1er décembre 1897.

Fils d'un capitaine au long-cours, Jean-Baptiste Darlan préféra à la mer le droit, qu'il alla étudier à Paris. Il fut d'abord notaire à Marmande de 1874 à 1878, puis avocat à Nérac. C'est là qu'il gravit les degrés du classique cursus honorum des hommes politiques de la IIIe République : conseiller municipal et maire en 1880, conseiller général en 1886, député enfin, élu presque sans opposition - 8.757 voix sur 9.772 suffrages exprimés - le 27 juillet 1890 à une élection partielle en remplacement d'Armand Fallières, élu sénateur le 8 juin précédent.

Il conserva son siège, très aisément, aux élections générales du 20 août 1893, où il obtint 7.105 suffrages sur 9.952, sans concurrent.

A la Chambre, il intervient peu, toujours sur des sujets techniques : tarifs douaniers, régime fiscal des successions. Le 29 avril 1896, Méline lui confie le portefeuille de la Justice auquel il ajoute, le 26 septembre, celui des Cultes. Les fonctions de Ministre des Cultes étaient alors, évidemment, fort délicates et périlleuses. Jean-Baptiste Darlan les exerça avec une modération qui déplut à l'opposition de gauche. Il avait déjà eu à répondre à des interpellations à la Chambre quand, le 30 novembre 1897, il dut faire face, au Sénat, à celle de M. Joseph Fabre, représentant de l'Aveyron.

Celui-ci lui reprochait d'avoir fait procéder à l'installation de deux magistrats dans des conditions illégales, la prestation de serment ayant été remplacée par la lecture de deux télégrammes reproduisant la formule du serment, accompagnée du nom des deux magistrats. Cette précipitation s'expliquait, selon Joseph Fabre, par le désir de donner au plus vite un nouveau poste au juge d'instruction de Rodez, M. Monsservin, afin que celui-ci, le délai légal de six mois étant écoulé, puisse se présenter à Rodez lors des élections législatives de 1898. Darlan eut beau se défendre, et affirmer qu'il ignorait tout des intentions de M. Monsservin lequel fut en effet candidat, et même élu en 1898 - le Sénat, après avoir écarté l'ordre du jour pur et simple à une seule voix de majorité, n'en vota pas moins un ordre du jour de blâme.

Jean-Baptiste Darlan démissionna dès le lendemain. Il fut remplacé par Victor Milliard.

Aux élections générales des 8 et 22 mai 1898, il perdit son siège de député au profit de M. Louis Lagasse, qui l'avait distancé dès le premier tour, et l'emporta nettement au second, par 7.596 voix contre 5.729, sur 13.683 votants.

Darlan fut nommé, l'année suivante, percepteur-receveur à Paris. Mais il revint à Nérac pour y mourir le 8 décembre 1912, à l'âge de 64 ans.