Jean Dèche

1855 - 1940

Informations générales
  • Né le 18 septembre 1855 à Granges (Lot-et-Garonne - France)
  • Décédé le 1er octobre 1940 à Calonges (Lot-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Lot-et-Garonne
Groupe
Républicains nationalistes

Biographies

Né le 18 septembre 1855 à Granges (Lot-et-Garonne, mort le 1" octobre 1940 à Calonges (Lot-et-Garonne).

Député du Lot-et-Garonne de 1902 à 1906.

Fils d'un conseiller général du Lot-et-Garonne qui possédait quelques biens au soleil, Jean Dêche ne peut que recevoir une solide éducation. Après de sérieuses études secondaires, il fait ses études de médecine, à Paris d'abord, puis à Bordeaux ; ancien interne des hôpitaux de Bordeaux, il devient docteur en médecine après avoir soutenu en 1882 une thèse sur les plaies par les projectiles de petit calibre.

Il installera son cabinet à Calonges, où il peut s'occuper de ses terres. L'intérêt qu'il porte aux questions agricoles l'amène à s'inscrire à la Société des agriculteurs de France.

Maire de Calonges, il est élu conseiller général du Lot-et-Garonne. Au cours d'une session de celui-ci, il vote contre l'impôt sur le revenu, qu'il estime injuste car « si l'argent peut se dissimuler et se dissimule, le grand livre du négociant et la terre du paysan restent et payent », Il se présente aux élections générales législatives de 1902. Il promet à ses électeurs de s'associer à ceux qui seront « déterminés à faire des économies sérieuses, à diminuer les impôts qui frappent la terre, l'industrie et le commerce, et à limiter l'initiative parlementaire en fait de dépenses ».

Ce futur parlementaire est ennemi du Parlement et des fonctionnaires, partisan d'un Etat fort appuyé sur une armée forte. Il reproche au Gouvernement en place de tolérer le déficit budgétaire et les grèves qu'il juge contraires aux intérêts ruraux ; il s'élève contre une politique qu'il qualifie d'antilibérale, contre la loi sur les associations, contre le monopole universitaire, contre la loi sur les boissons, fort impopulaire en milieu rural, puisqu'elle établit l'exercice chez le propriétaire indépendant et l'oblige à payer des droits pour brûler son vin. Fier de n'être pas fonctionnaire, il déclare qu'il n'en sera que plus libre pour se consacrer à la défense des intérêts de l'agriculture locale.

Il est élu au second tour de scrutin le 11 mai 1902 par 12.767 voix contre 10.498 à Arago qui l'avait battu au premier tour (le 27 avril) et 51 à Melliet, député sortant, sur 25.867 votants.

Il s'inscrit au Groupe des républicains nationalistes. Il est membre de diverses Commissions : Commission de la séparation des Eglises et de l'Etat ; Commission des pétitions ; Commission chargée de l'examen d'une demande en autorisation de poursuites contre un membre de la Chambre, Nous lui devons un rapport au nom du premier bureau sur l'élection de Jules Roche et de Lasalle. Mais c'est surtout de son expérience de médecin et d'agriculteur qu'il entend faire bénéficier ses collègues.

C'est ainsi qu'il rapporte deux projets de résolution destinés à autoriser l'émission de loteries, l'une de 3 millions pour aider l'œuvre générale des dispensaires antituberculeux et des cures d'air populaires de Paris et de province, l'autre pour permettre à la Ligue du Nord contre la tuberculose, de créer des dispensaires antituberculeux dans les villes industrielles ; une proposition de loi portant réorganisation de la Caisse des retraites et assurances contre la maladie des ouvriers, ouvrières et employés de l'Imprimerie nationale, ainsi qu'une proposition de loi relative aux récompenses à proposer à l'exposition internationale d'hygiène, de sécurité maritime et de pêche de 1901. Il propose deux lois tendant à ouvrir au Ministre de l'Agriculture sur l'exercice, l'une de 1902, un crédit de 2 millions pour venir en aide aux victimes de l'ouragan du 30 juin dans le département du Lot-et-Garonne, l'autre de 1903, un crédit extraordinaire de 3 millions pour venir en aide aux victimes du cyclone et de la grêle du 22 août dans l'arrondissement de Marmande. A part une intervention dans la discussion de la loi sur la séparation des Eglises et de l'Etat, au cours de laquelle il prend la défense des intérêts matériels des ministres du culte dans les campagnes, il prend la parole au cours de l'examen du budget ; en 1904, à propos de l'aide à la Caisse d'assurance des planteurs de tabac du Lot-et-Garonne, de la nécessité d'incorporer comme infirmiers les docteurs et les étudiants en médecine qui font leur service militaire, de la répression des fraudes dans la vente et de la falsification des denrées alimentaires, de la Caisse des pensions pour les anciens déportés, les veuves et les orphelins mineurs ; en 1905, au sujet des Sociétés d'assurance mutuelle agricole et de l'agrandissement du magasin des tabacs de Gironde.

Aux élections générales des 6 et 20 mai 1906 il obtient la majorité des voix au premier tour, mais au second c'est un radical socialiste, le vice-consul Jacques Chaumié qui l'emporte par 11.793 voix contre 11.572 seulement à Jean Dêche.

Distancé de peu, celui-ci ne se tient pas pour battu et se présente aux élections générales des 24 avril et 8 mai 1910 ; il n'obtiendra cette fois que 9 voix au second tour. C'est la fin de sa carrière parlementaire. Il se vouera désormais à la défense des intérêts locaux dans un cadre local et mourra à Calonges le 1er octobre 1940, à l'âge de 85 ans.




Né le 18 septembre 1855 à Granges (Lot-et-Garonne)
Décédé le 1er octobre 1940 à Calonges (Lot-et-Garonne)

Député du Lot-et-Garonne de 1902 à 1906

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1269 et 1270)

Jean Dêche meurt à Calonges, le 1er octobre 1940, à l'âge de 85 ans.