Paul-Henry Decker-David

1863 - 1918

Informations générales
  • Né le 27 septembre 1863 à Commercy (Meuse - France)
  • Décédé le 21 avril 1918 à Auch (Gers - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Gers
Groupe
Républicains radicaux
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Gers
Groupe
Républicains radicaux
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Gers
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Gers
Groupe
Gauche radicale-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1912 au 1er janvier 1918

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 27 septembre 1863 à Commercy (Meuse), mort le 21 avril 1918 à Auch (Gers).

Député du Gers de 1893 à 1910. Sénateur du Gers de 1912 à 1918.

Ingénieur agronome, sorti de l'Institut national agronomique (1882), Paul-Henry Decker-David commença, malgré ses origines lorraines, sa carrière dans le Gers, où il dirigea une ferme-école de 1889 à 1893 et où il épousa la fille du député Jean David, dont on connaît les démêlés avec la justice lors de l'affaire Philippart.

Elu conseiller municipal d'Auch en 1889, puis maire et conseiller général en 1892, il fut porté à la Chambre des députés le 20 avril 1893 par les suffrages de 8.332 de ses concitoyens, 5.257 autres lui ayant préféré son adversaire Peyrusse, sur 13.733 votants. Il devait être réélu le 8 mai 1898 par 7.005 voix contre 6.631 au même Peyrusse sur 13.798 votants, le 27 avril 1902 par 7.209 voix contre 6.353 à M. de Gontaut-Biron sur 14.089 votants et le 6 mai 1906 par 7.797 voix contre 5.896 à M. Delahaye sur 14.391 votants. Mais battu le 24 mai 1910 par le radical indépendant Samalens, il dut abandonner la Chambre des députés où il avait siégé sur les bancs de la gauche démocratique.

Il y avait fait preuve d'une certaine activité. Dès l'année de son élection, inscrit au groupe des Républicains radicaux et membre de diverses Commissions spéciales, il s'intéressait au sort des chefs de musique et déposait une proposition de loi tendant à les assimiler aux officiers des armées de terre et de mer.

Du 12 janvier 1897 au 31 mai 1898, il fut secrétaire de la Chambre des députés. L'année 1901 lui vit rapporter les budgets des P.T.T. et de la Caisse d'épargne, auxquels il ne cessa de s'intéresser par la suite, intervenant fréquemment au cours de leur discussion. Mais, comme il fallait s'y attendre, c'est essentiellement vers l'agriculture que se tournaient ses préoccupations de parlementaire. Il fut l'auteur d'une proposition de loi sur l'enseignement agricole, déposée en 1901 et du rapport sur l'institution des Chambres d'agriculture en 1903. En 1905 et 1906, il intervint sur les warrants, la coopération agricole et de nouveau, les Chambres d'agriculture, en 1909 sur les syndicats agricoles. Par trois fois, en 1906 et en 1909 il apporta une précieuse contribution à des débats relatifs aux courses de chevaux.

Après son échec aux élections de 1910, il devint directeur de l'Agriculture en Tunisie, poste qu'il occupa en 1911 et au début de 1912. Mais il devait assez vite retrouver la confiance de ses concitoyens. A la mort du professeur Lannelongue, sénateur du Gers, son siège revint à Decker-David, qui fut élu à l'élection complémentaire du 3 mars 1912 au second tour de scrutin par 405 voix contre 264 à Nax. Decker-David montra moins d'activité au Luxembourg qu'au Palais Bourbon. Il fit cependant, le 19 mai 1913, au cours de la discussion du budget de l'Agriculture une vibrante intervention en faveur du mutualisme agricole, alors trop souvent décrié et qu'il voulait voir soumettre au contrôle de l'inspection des Finances pour faire cesser toute calomnie.

A sa mort, à Auch, le 21 avril 1918, à l'âge de 55 ans, le président Antonin Dubost put, dans l'éloge funèbre qu 'il prononça le 7 mai 1918, saluer en Decker-David « l'un des initiateurs du syndicalisme et de la coopération agricole dont le monde rural a déjà tiré un si grand parti, et qui, cependant, ne sont qu'à leurs débuts ».

Decker-David est l'auteur de : L'Agriculture sous la IIIe République (1910) et de L'Agriculture indigène en Tunisie (1913).