Adolphe, Edouard Defossé
1855 - 1922
Né le 20 janvier 1855 à Bourghelles (Nord), mort à Paris le 15 mars 1922.
Député du Nord de 1914 à 1919.
Fils d'un sous-brigadier des douanes, Adolphe Defossé fit des études qui le conduisirent au professorat d'histoire : il fut notamment professeur au collège de Landrecies. Il devint ensuite secrétaire de la Chambre des courtiers maritimes de Dunkerque.
Vers 1880, il s'était lancé dans la lutte politique contre la réaction et l'esprit clérical, se faisant le propagandiste ardent des idées républicaines dans la région de Dunkerque : il fut élu président du Comité républicain de l'arrondissement et de l'Alliance républicaine.
En 1895, ses concitoyens du canton ouest de Dunkerque l'envoyèrent siéger au Conseil d'arrondissement où il fut toujours réélu, sauf une brève interruption de 1901 à 1904 ; il fut secrétaire de cette assemblée en 1899-1900, vice-président en 1908-1909, puis président à partir de 1910.
Il se présenta aux élections générales législatives du 6 mai 1906 dans la première circonscription de Dunkerque, mais fut battu, n'ayant obtenu que 3.946 voix contre 4.526 à Sauvage et 8.974 à Guillain, député sortant, qui fut réélu au premier tour. Il subit un nouvel échec aux élections générales du 24 avril 1910, obtenant 5.163 voix contre 9.614 à Dumont. A celles des 26 avril et 10 mai 1914, il fut distancé au premier tour de scrutin par Dumont qui avait obtenu 9.643 voix : lui-même avait recueilli 7.497 voix et Naessens 2.065 ; mais il l'emporta au second tour avec 10.071 voix contre 9.514 à Dumont, sur 19.860 votants.
Inscrit au groupe radical socialiste, il fut membre de la Commission de la marine marchande, de la Commission de réparation des dommages causés par les faits de guerre, de la Commission des travaux publics et de la Commission des régions libérées.
Il fut chargé de l'élaboration de divers rapports, notamment sur un projet de loi relatif à l'aménagement du port de Saint-Malo (1919) et sur un projet de loi ayant pour objet l'adoption d'un programme d'amélioration et d'extension du port de Dunkerque (1919). Au cours des hostilités, il avait demandé à interpeller le Gouvernement sur les mesures prises pour protéger la ville de Dunkerque contre les incursions des navires ennemis et sur les défenses mobiles de Dunkerque (1917).
Il prit part à la discussion du projet et des propositions de loi sur la réparation des dommages de guerre (1916, 1918, 1919), du projet de loi sur la taxation des charbons domestiques (1916), du projet de loi concernant les crédits provisoires applicables au troisième trimestre de 1917 (1917).
Aux élections générales du 16 novembre 1919, il sollicita le renouvellement de son mandat sur la liste de fédération républicaine conduite par Loucheur, mais il ne fut pas réélu, n'ayant obtenu que 126.169 voix, sur 374.022 votants.
Il mourut à Paris trois ans plus tard, le 15 mars 1922, à l'âge de 67 ans