Etienne Dejean

1859 - 1913

Informations générales
  • Né le 11 juillet 1859 à La bastide-d'armagnac (Landes - France)
  • Décédé le 20 janvier 1913 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Landes
Groupe
Républicains progressistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 11 juillet 1859 à La Bastide d'Armagnac (Landes), mort le 20 janvier 1913 à Paris.

Député des Landes de 1893 à 1898.

Issu d'une famille originaire de Bayonne, Etienne Dejean fit ses études secondaires au lycée de Mont-de-Marsan, entra à l'Ecole normale supérieure en 1880 et fut reçu au concours d'agrégation d'histoire en 1883. Il enseigna d'abord à Agen et à Carcassonne. Il était professeur au lycée de Toulouse lorsqu'il se présenta aux élections générales législatives du 20 août 1893, dans la première circonscription de Mont-de-Marsan, comme « républicain de gouvernement ». Il fut élu au premier tour de scrutin par 7.085 voix contre 6.404 à son adversaire conservateur de Guilloutet, sur 13.642 votants.

Inscrit au groupe progressiste, il intervint à propos du budget de l'Instruction publique de l'exercice 1895 et de la réforme de l'impôt sur les boissons (1895). La même année, il fut nommé membre de la Commission chargée d'examiner s'il y avait lieu de mettre en accusation l'ancien Ministre des Travaux publics, M. Raynal et lorsque Barthou interpella le Gouvernement sur l'arrestation d'Arton, il déposa un ordre du jour pour demander l'extradition de ce dernier et de Cornelius Hertz.

Il fut élu secrétaire de la Chambre en 1896 et confirmé dans ces fonctions en 1897 et en 1898. En 1897 il fut nommé membre de la Commission d'enquête sur l'affaire de Panama, il déposa un ordre du jour favorable au Gouvernement lors de l'interpellation de Mirman sur la dissolution de l'Association des maîtres-répétiteurs, et il intervint dans la discussion du budget de l'Instruction publique de l'exercice de 1898.

Aux élections générales du 8 mai 1898, il fut battu au premier tour de scrutin par le général Jacquey, par 7.823 voix contre 6.165, sur 14.211 votants.

Chef de cabinet de Georges Leygues, Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, de 1898 à 1902, il devint ensuite directeur des Archives nationales, poste réservé d'habitude aux anciens élèves de l'Ecole des Chartes. Cette mesure fut très critiquée et considérée par beaucoup comme un passe droit politique.

Membre du Comité des travaux historiques et de la Commission des Archives nationales, il collabora au journal La Petite Gironde de 1893 à 1898 et à plusieurs revues : Nouvelle Revue, Revue politique et parlementaire, Revue de la Révolution française, Revue de Paris, etc.

Il publia deux livres historiques : Un préfet au Consulat, Jacques Claude Beugnot (1907) et Un prélat indépendant au XVIe siècle, Nicolas Pavillon (1909). Il était en train d'en préparer un troisième sur la Duchesse de Berry, lorsqu'il mourut prématurément à Paris le 20 janvier 1913 à 54 ans. Il était Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1899.