Maurice Delabie

1887 - 1959

Informations générales
  • Né le 20 août 1887 à Friville-escarbotin (Somme - France)
  • Décédé le 16 octobre 1959 à Bouvaincourt-sur-bresles (Somme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Somme
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Somme
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né à Friville-Escarbotin (Somme) le 20 août 1887, mort à Bouvaincourt-sur-Bresle (Somme) le 16 octobre 1959.

Député de la Somme de 1932 à 1942.

Industriel, ancien combattant médaillé de Verdun, vice-président de la Fédération radicale-socialiste de la Somme, Maurice Delabie était maire de Bouvaincourt-sur-Bresle depuis 1921 et conseiller d'arrondissement du canton de Gamaches, depuis le 2 décembre 1928, lorsqu'il se présenta aux élections générales législatives des 1" et 8 mai 1932, d a n s la deuxième circonscription d'Abbeville. Il fut élu au deuxième tour de scrutin par 8.867 voix contre 5.224 à M. des Lyons de Feuchin, député sortant. Membre de la Commission de la marine marchande et de celle des travaux publics et moyens de communication, il s'intéressa surtout aux questions ferroviaires. Il participa à la discussion du budget de l'exercice 1933 à propos de l'achat de matériel pour les réseaux et rédigea un rapport sur l'exploitation de la ligne Pointe-Noire-Brazzaville (1934). Il présenta également, en 1935, un rapport sur les limites de l'inscription maritime dans les eaux fluviales fréquentées par les navires de mer.

Il était devenu conseiller général du canton de Gamaches le 18 septembre 1932, en remplacement de M. Mauduit décédé.

Aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, candidat du Front populaire, il est élu au deuxième tour de . scrutin par 9.849 voix contre 5.713 à son adversaire Acoulon, sur 16.621 votants. Il continua à faire partie de la Commission des travaux publics et fut nommé membre de la Commission de l'Algérie, des colonies et des pays de protectorat. Elu secrétaire de la Chambre le 4 juin 1936 il fut constamment maintenu dans ces fonctions par ses collègues jusqu'à la fin de la législature. Il déposa plusieurs propositions de loi tendant à venir en aide aux sinistrés de la Somme (1936), à assurer une meilleure répartition des croix de la Légion d'honneur entre les officiers des services administratifs, à créer un corps d'administrateurs de l'intendance. Il intervint dans la discussion du budget des Travaux publics de l'exercice 1938 pour regretter l'insuffisance des subventions pour les travaux de défense contre la mer.

Il fut au nombre des parlementaires qui, le 10 juillet 1940 à Vichy, ne prirent pas part au vote de la délégation des pouvoirs au maréchal Pétain. Il mourut à Bouvaincourt-sur-Bresle (Somme) le 16 octobre 1959 à l'âge de 72 ans.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.

Sa veuve Mme Marcelle Delabie lui a succédé au Conseil général et à la mairie de Bouvaincourt. Elle a été sénateur de la Somme de 1948 à 1958, puis député de 1958 à 1962.




Née le 18 mars 1903 à Gorcy (Meurthe-et-Moselle)
Décédée le 29 juillet 1989 à Salouel (Somme)

Sénateur de la Somme de 1948 à 1958

Au terme de ses études à Paris, au lycée Fénelon, puis à la faculté de droit, Marcelle Herbelin s'inscrit en 1924 au barreau de Paris, où elle exercera ses fonctions d'avocate jusqu'à la guerre.

Elle épouse en 1927 Maurice Delabie, industriel et vice-président de la fédération radicale-socialiste de la Somme, qui sera député de ce département de 1932 à 1942. Elle seconde alors activement son époux dans sa carrière publique et, à la Libération, s'engage elle-même dans la vie politique avec son élection, en septembre 1945, comme conseiller général du canton de Gamaches, sur la liste du RGR. Portée à la vice-présidence du conseil général de la Somme, elle est alors candidate aux élections du 2 juin 1946 à la seconde Constituante. Elle figure en deuxième position sur la liste du RGR qui n'a qu'un élu.

La situation est identique lors des législatives du 10 novembre 1946, puisque seul le sortant du RGR est réélu, alors que Marcelle Delabie est deuxième de la liste.

Mais son implantation locale s'accroît puisqu'elle devient vice-présidente de l'Union départementale des délégués cantonaux, et préside la délégation cantonale de Gamaches. Cette forte situation dans le département de la Somme la conduit à se présenter aux élections du 7 novembre 1948 au Conseil de la République, en deuxième position de la liste du RGR. Aucun siège n'est pourvu au premier tour ; au second tour, les listes RGR et RPF fusionnent, remportant ainsi les trois sièges à pourvoir : Marcelle Delabie est alors élue par 700 voix sur 1 452 suffrages exprimés.

Membre du groupe du RGR, elle siège aux Commissions de l'éducation nationale, et à celle de la famille. Très absorbée par la gestion locale - elle est réélue au conseil général en 1949 et 1955 - Marcelle Delabie ne prend guère part aux débats parlementaires. Elle intervient néanmoins dans la discussion du budget de la santé pour 1952 et s'exprime comme rapporteur de la Commission de la famille sur la revalorisation des allocations des aveugles et des grands infirmes, ainsi que sur la fréquentation des débits de boissons par les mineurs de moins de 16 ans et l'assistance médicale gratuite.

Aux élections du 18 mai 1952, elle figure sur la liste d'union, qui regroupe les trois sénateurs sortants : ils sont tous trois réélus, Marcelle Delabie obtenant pour sa part 828 voix sur 1 452 suffrages exprimés au second tour.

Toujours au nom de la Commission de la famille, elle s'exprime alors sur l'allocation aux grands infirmes, l'institution d'un fonds national de solidarité, la lutte contre l'alcoolisme et le reclassement des travailleurs handicapés.

Les 2 et 3 juin 1958, elle vote pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.

Lors du scrutin du 8 juin 1958 au Conseil de la République, la même liste d'union qu'en 1952 regroupe les trois sortants, qui sont réélus : Marcelle Delabie obtient alors 892 voix sur 1 456 exprimés.

Puis elle est élue à l'Assemblée nationale au mois de novembre 1958.


DELABIE (Maurice, Ernest)

Né le 20 août 1887 à Friville-Escarbotin (Somme)
Décédé le 16 octobre 1959 à Bouvaincourt-sur-Bresle (Somme)

Député de la Somme de 1932 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1289)

N'ayant pas voté le projet de loi constitutionnelle le 10 juillet 1940 - il n'avait pas pris part au scrutin - Maurice Delabie n'est pas frappé d'inéligibilité à la Libération.

En octobre 1945, il se présente sans succès aux élections pour la première Assemblée nationale Constituante, en deuxième position sur la liste radicale-socialiste de la Somme, qui ne recueille que 22 244 suffrages sur 228 689 suffrages exprimés.

Délaissant alors la politique à l'échelon national, il se consacre à ses mandats de conseiller général et de maire de Bouvaincourt-sur-Bresle cependant que sa femme est élue conseiller de la République de la Somme en 1948.

Il meurt à Bouvaincourt-sur-Bresle le 16 octobre 1959.