Marius Delahaye

1877 - 1918

Informations générales
  • Né le 14 mai 1877 à Arrest (Somme - France)
  • Décédé le 19 octobre 1918 à Evreux (Eure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 19 octobre 1918
Département
Somme
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 14 mai 1877 à Arrest (Somme), mort le 19 Octobre 1918 à Evreux (Eure).

Député de la Somme de 1914 à 1918.

Marius Delahaye naquit dans une vieille famille républicaine, le 14 mai 1877, à Arrest, dont son père après avoir été président du tribunal de Commerce de Saint-Valéry-sur-Somme fut le maire. Après d'excellentes études secondaires au lycée d'Amiens et l'obtention de sa licence en droit, il s'établit avocat à Amiens, où il se fit une situation enviée ; il y fut le défenseur de la Solidarité laïque, groupement de défense des instituteurs. L'état de sa santé l'obligea à quitter Amiens en 1912 : il s'inscrivit alors au barreau d'Abbeville.

Il était entré de bonne heure dans la vie publique et avait succédé à son père à la mairie d'Arrest.

Il se présenta pour la première fois dans la deuxième circonscription d'Abbeville lors de l'élection législative partielle du 18 juillet 1909, qui devait pourvoir au remplacement de M. Gellé, décédé le 24 mai précédent. En seconde position, au premier tour de scrutin derrière le baron des Lyons de Feuchin et resté seul opposant au second tour, il ne put cependant l'emporter sur son adversaire. Il ne tenta pas sa chance lors du renouvellement législatif des 24 avril et 8 mai 1910 mais, aux élections générales de 1914, devait sortir vainqueur de la lutte qui l'opposa au baron des Lyons de Feuchin, député sortant. Bien qu'arrivé en seconde position au premier tour de scrutin, le 26 avril, avec 5.577 voix sur 17.335 votants et 8.013 voix au baron des Lyons, il totalisait le 10 mai, au second tour, près de 4.000 voix de plus qu'au premier tour et l'emportait avec 9.291 suffrages sur 17.613 votants, contre 8.140 voix à M. des Lyons de Feuchin.

Il s'était présenté à ses électeurs comme étant « d'esprit vraiment républicain, démocrate et laïque » et adhérait au programme du Parti républicain radical et radical-socialiste, avec l'ambition de voir son Vimeu natal « reconquis à la vraie République ».

Il siégea à la Chambre avec le groupe du Parti républicain radical et radical-socialiste. Il appartint à la Commission de la reforme judiciaire et de la législation civile et criminelle. Malheureusement, l'état déficient de sa santé ne lui permit nullement de donner sa mesure au Parlement et lorsqu'il mourut prématurément à l'âge de 41 ans, le 19 octobre 1918, à Evreux, où il avait été transféré lors de l'avance allemande, le président Paul Deschanel put dire, dans sa séance du 29 octobre, en prononçant son éloge funèbre, que cet « homme d'avenir » « sincère, ardent, sympathique » eût dû se faire à la Chambre une situation brillante « si son état de santé ne l'avait presque aussitôt éloigné » des travaux de l'Assemblée.