Maurice, Robert Delaunay
1901 - 1995
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 25 février 1901 à Thury-Harcourt (Calvados).
Député du Calvados de 1936 à 1942.
Après de brillantes études à l'Ecole nationale d'horticulture de Versailles, Maurice Delaunay est diplômé ingénieur horticole en 1920. Il accomplit son service militaire au service météorologique de l'armée.
Il exerce la profession d'horticulteur de 1923 à 1928 puis celle d'agriculteur-éleveur à partir de 1928. Il est élu maire de Curcy (Calvados) en 1935 pour le rester jusqu'en 1936.
Aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936, il est élu député de la deuxième circonscription de Caen au deuxième tour de scrutin, par 4.621 voix sur 9.240 votants contre 4.249 voix à M. d'Aboville. Son élection est validée le 3 juin 1936.
Indépendant, inscrit à aucun groupe, apparenté aux démocrates populaires, M. Delaunay fait partie de diverses Commissions : Commission de l'aéronautique, Commission du travail, Commission de l'Alsace et de la Lorraine, Commission des comptes définitifs et des économies, Commission de la santé publique.
Au cours de son mandat, M. Delaunay dépose plusieurs textes : - une proposition de loi tendant à réduire les traitements des gros fonctionnaires et à augmenter les traitements de début des petits fonctionnaires ; - une proposition de loi tendant à supprimer les cumuls de fonctions publiques ; - une proposition de résolution tendant à modifier le règlement de la Chambre des députés afin d'augmenter la fréquentation aux séances ; - enfin une proposition de résolution tendant à mettre en accusation devant la Chambre le Président de la République et les membres du Gouvernement au pouvoir le 3 septembre 1939.
Ses interventions sont nombreuses : - le 12 juin 1936, sur le statut de l'ouvrier agricole ; - le 7 août 1936, il soutient un amendement concernant l'incompatibilité entre les mandats de député et de sénateur et les fonctions même représentatives du conseil central, des comités départementaux, etc. ; - le 27 avril 1937, il participe à la discussion d'un projet et de propositions de loi relatifs à la propriété culturale ; - le 8 juin 1938, il demande à interpeller le Gouvernement sur les singulières décisions du ministre de l'air, contraires d'ailleurs à la volonté exprimée de la Commission de l'aéronautique, tendant à financer avec l'argent français la construction et l'aménagement en Amérique d'usines d'aviation qui auraient reçu du ministre de l'air français des commandes d'avions de marque américaine ; - le 22 mars 1940, il dépose une demande d'interpellation sur la disproportion de l'effort français dans la coalition franco-anglaise contre la coalition russo-allemande ; - le 11 avril 1940, il dépose une demande d'interpellation sur les buts de guerre de la France, la conduite de la guerre et la politique générale du Gouvernement.
A la séance de l'Assemblée nationale du 10 juillet 1940, à Vichy, M. Delaunay a voté pour le projet de loi constitutionnelle présenté par le maréchal Pétain.
En 1941, M. Delaunay lance un mouvement Le Feu qui couvre les murs de Paris d'affiches annonçant le sauvetage du pays par François-Henry Prométhée, le « Maître du Feu ». Son journal La Tempête diffuse un programme lyrique dans lequel il vante l'ordre nouveau. Depuis 1941, M. Delaunay n'a plus aucune activité politique. Retiré depuis cette date à Curcy, il continue à exercer sa profession d'agriculteur-éleveur.
Né le 25 février 1901 à Thury-Harcourt (Calvados)
Député du Calvados de 1936 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1307)
En 1941, Maurice Delaunay lance un mouvement « Le feu » et un journal «La tempête» qui diffuse un programme lyrique dans lequel il vante l'ordre nouveau.
Il abandonne la politique peu après et se retire à Curcy (Calvados) où il se consacre à sa profession d'agriculteur - éleveur.
Après la Libération, par sa décision du 19 décembre 1945, le Jury d'honneur maintient l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940 favorable au projet de révision constitutionnelle et de son comportement ultérieur.