Raoul, François, Régis Aubaud

1881 - 1966

Informations générales
  • Né le 3 novembre 1881 à Le havre (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 24 décembre 1966 à Le havre (Seine-Maritime - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Oise
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Oise
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Oise
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 3 novembre 1881 au Havre (Seine-Inférieure).

Député de l'Oise de 1928 à 1942. Sous-Secrétaire d'Etat à l'Intérieur (juin 1936-avril 1938).

Journaliste professionnel, M. Raoul Aubaud compte plus de soixante années de collaboration dans de nombreux journaux de Paris et de province. Il fut syndic de l'Association des journalistes républicains.

Il est le fondateur dans l'Oise, de la Fédération départementale de la Ligue des Droits de l'Homme et est président-fondateur de l'œuvre des colonies de vacances de Beauvais et de la région. Engagé volontaire pour la durée de la guerre 1914-1918, il fonda et dirigea au front de 1914 à 1918 un petit journal des tranchées La Fourragère. Sa brillante conduite lui valut d'être décoré de la Croix de guerre et la direction de ce journal d'être fait officier d'académie à titre militaire 1 Il débuta dans la politique comme conseiller général de l'Oise en 1926. Il le resta jusqu'en 1940 où il fut congédié d'office par le Gouvernement de Vichy. Elu pour la première fois Député de l'Oise (2e circonscription de Beauvais) aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, au 2° tour de scrutin, il s'inscrivit au groupe Radical-socialiste dont il devint le secrétaire.

Membre de la Commission de l'administration générale départementale et communale, il prit part à la discussion du budget de l'exercice 1929 pour plaider la cause des anciens combattants de la guerre de 1870 (1928); et celle des fonctionnaires des P.T.T. (1928); on l'entendit en 1929, toujours à propos du budget de l'Etat, parler de la substitution de la main-d'œuvre civile à la main-d'œuvre militaire au Ministère de la Guerre; en 1930 des crédits affectés à la Syrie, et encore du personnel des P.T.T.; en 1931 des anciens combattants de 1870, des majorations de guerre à octroyer aux directeurs d'écoles normales anciens combattants et toujours des employés des postes. C'est lui qui souleva, dès 1930, la question du statut de la radiodiffusion française.

On lui doit en outre la loi du 29 juin 1929, dite loi Aubaud, qui créa les directions départementales des P.T.T.

Réélu aux élections générales des 1er et 8 mai 1932 au 2e tour de scrutin, il devient membre des Commissions : de l'Alsace et de la Lorraine, des travaux publics et des moyens de communication, des postes, télégraphes et téléphones, des régions libérées et de la Commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants ainsi que toutes les responsabilités encourues. On l'entend notamment au cours de la discussion de la loi de finances de 1933 soulever la question des contrats passés avec les adjudicataires, soumissionnaires ou entrepreneurs de travaux ou de fournitures pour le compte de l'Etat (1933); puis au cours de la discussion d'un projet de loi tendant à modifier le régime des grands réseaux de chemins de fer d'intérêt général (1933). De 1934 à 1936, il sera secrétaire général du parti radical-socialiste, sous la présidence d'Edouard Herriot, d'abord, d'Edouard Daladier ensuite.

Il est de nouveau élu aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, par la même circonscription, au 2e tour de scrutin.

Dès le 4 juin 1936, le Président Léon Blum lui confie, dans son Ministère, le portefeuille de Sous-Secrétaire d'Etat à l'Intérieur, plus spécialement chargé des Affaires d'Algérie et de l'administration départementale et communale. Il occupera ces mêmes hautes fonctions sans interruption dans le Cabinet Chautemps du 18 janvier 1938 et dans le cabinet Léon Blum du 13 mars 1938, jusqu'à la chute de ce dernier le 8 avril 1938. En cette qualité, il répondra à la Chambre à une question concernant les dossiers de naturalisation constitués par les sujets français d'origine indigène et sur le refus à ces derniers des avantages accordés à l'universalité des citoyens (1937), et au Sénat aux interpellations de M. Roux-Freissineng sur les menées antifrançaises en Algérie, de M. Néron sur les pensions de retraites des employés et ouvriers communaux, et de M. Linyer sur la situation du personnel municipal (1937).

Il devient Président de la Commission des P.T.T. en 1938.

Il ne s'est plus représenté aux élections législatives qui ont suivi la libération, mais fidèle à son parti politique, il a été nommé président de la Fédération départementale de l'Oise en 1945.

Il est Chevalier de la Légion d'Honneur depuis 1953.




Né le 3 novembre 1881 au Havre (Seine Inférieure)

Décédé le 24 décembre 1966 à Paris

Député de l'Oise de 1928 à 1942

Sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur du 4 juin 1936 au 10 avril 1938

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome I, p. 405).

Le Gouvernement de Vichy l'ayant démis de son poste de conseiller général de l'Oise, Raoul Aubaud n'occupe aucune fonction politique pendant la seconde guerre mondiale.

Malgré les vexations et poursuites qu'il a encourues de la part de la milice et de la Gestapo, le Jury d'honneur, dans sa décision du 30 novembre 1945, ne le relève pas de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940 favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle.

Toutefois, il est nommé président de la fédération radicale de l'Oise en 1945.

En 1953, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.