Ernest, Pierre, Julien Delbet
1831 - 1908
- Informations générales
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- Né le 9 novembre 1831 à Barbonne-fayel (Marne - France)
- Décédé le 9 décembre 1908 à Paris (Seine - France)
1831 - 1908
Né le 9 novembre 1831 à Barbonne-Fayel (Marne), mort le 9 décembre 1908 à Paris.
Député de Seine-et-Marne de 1893 à 1908, Ses études classiques faites à l'institution Massin à Paris, Ernest Delbet se fit inscrire à la faculté de médecine et fut reçu docteur en 1854.
Au cours de ses études classiques il était entré en relation avec Auguste Comte. Il adhéra à ses idées auxquelles il est resté fermement attaché et fut l'un des exécuteurs testamentaires du fondateur du Positivisme Il entreprit d'ailleurs des études de sociologie remarquées et, devenu membre de la Société d'économie sociale, il fut envoyé en mission, en 1857, au Moyen-Orient, notamment en Egypte, en Syrie et en Asie Mineure, Il était également président de la Société de sociologie de Paris et surtout le fondateur, en 1895, du Collège libre des sciences sociales dont il fut le directeur et où il ne cessa d'enseigner.
Ernest Delbet contribua aussi à la fondation de la Société des universités populaires dont il devint vice-président et où il donna de nombreuses conférences.
Sur ses missions à l'étranger, Ernest Delbet a publié de nombreux ouvrages, notamment : Catalogue de la mission d'Asie Mineure, Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, Paysan du Labourd, Paysans en communauté et en polygamie de Boussah en Syrie, Pêcheur côtier maître de barque de Saint-Sébastien, etc.
Maire de la Ferté-Gaucher et conseiller général du département de Seine-et-Marne il avait tenu à appliquer aux agriculteurs de sa région ses principes de sociologie et il a été le président fondateur du Syndicat agricole de la Ferté-Gaucher. A sa mort il était président du Conseil général de Seine-et-Marne.
Les 20 août et 3 septembre 1893, Ernest Delbet se présenta pour la première fois aux élections générales législatives dans l'arrondissement de Coulommiers. Après un scrutin de ballottage où il recueillit au premier tour 4.957 voix contre 3.888 à M. Gastellier, député sortant, radical comme lui, sur 11.047 votants, il fut élu au deuxième tour par 6.131 voix contre 4.112 sur 10.542 votants.
Il fut réélu sans difficulté dès le premier tour de scrutin, tant aux élections générales du 8 mai 1898, par 6,740 voix contre 5.021 à M, Prouharam, républicain modéré, sur 11,737 votants, qu'à celles du 27 avril 1902 par 7.412 voix contre 3.893 à M. Lapeyrade, nationaliste, sur 11.625 votants, et enfin à celles du 6 mai 1906 par 8.084 voix contre 3.127 à M. Gervais Coutellemont, sur 15.155 votants.
Ernest Delbet disait dans sa dernière profession de foi : «Je resterai toujours inflexible en principe, conciliant en fait, modéré dans la forme, passionné pour la chose sociale. »
Et de fait, en politique, il suivit une ligne nettement républicaine, s'inscrivant au groupe de la Gauche démocratique et ensuite au groupe radical de la Chambre des Députés.
Il poursuivit son action sociale à la Commission de l'hygiène publique et surtout à la Commission de prévoyance sociale aux travaux de laquelle il se consacra tout particulièrement.
Partisan de la séparation de l'église et de l'Etat, il vota la loi contre les congrégations et la loi sur les associations républicaines. Il soutint les ministères radicaux.
Il intervint dans la discussion du budget de l'Instruction pour faire attribuer une subvention au Collège libre des sciences sociales (1900-1901) et il s'intéressa particulièrement au sort de la maison centrale de Gaillon pour laquelle il déposa un projet de résolution (1902-1905-1906), Au cours de la neuvième législature (1906-1910), il déposa un ordre du jour motivé à la suite de l'interpellation de Berteaux sur l'attitude du cabinet à la suite du vote émis par la Chambre sur la question de la réintégration des fonctionnaires révoqués.
Il mourut en cours de mandat 4 paris, à l'âge de 77 ans et le président Henri Brisson prononça son éloge funèbre à la séance du 10 décembre 1908, notamment en ces termes : « Toujours avide de connaître, il aimait à éprouver, à soumettre à la contradiction les raisons de décider qu'il possédait déjà ; il y ajoutait celles que le débat pouvait lui fournir; cet esprit à la fois lucide et souple faisait de lui le modèle des représentants du peuple dans un régime de libre discussion. »
Marié à Mlle Maria-Olympe Aviat, Ernest Delbet laissa un fils, M. Pierre Delbet, chirurgien éminent, membre de l'Académie de médecine,