Charles Delesalle

1886 - 1973

Informations générales
  • Né le 15 avril 1886 à Lille (Nord - France)
  • Décédé le 26 avril 1973 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Nord
Groupe
Gauche républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Nord
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche sociale et radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 24 janvier 1935
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 9 octobre 1962
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Entente démocratique

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1934 au 1er janvier 1944

Biographies

Né le 15 avril 1886 à Lille (Nord).

Député du Nord de 1919 à 1928.

Député du Pas-de-Calais de 1928 à 1934. Sénateur du Pas-de-Calais de 1934 à 1944.

Député du Pas-de-Calais de 1958 à 1962. Sous-Secrétaire d'Etat à l'Air du 27 octobre 1933 au 30 janvier 1934.

Charles Delesalle appartient à une vieille famille de filateurs de lin de la Madeleine-les-Lille (Nord). Son grand-père, Emile Delesalle, fut président du Tribunal de commerce et de la Chambre de commerce de Lille, de 1881 à 1889 ; son père, Charles Delesalle (1850-1929) fut président du Comité linier, maire de Lille de 1904 à 1919 et conseiller général du Nord (canton de Lille Nord-Est) de 1907 à 1913.

Après des études secondaires au collège Saint-Joseph de Lille, Charles Delesalle obtint une licence de sciences à la Faculté.

Dès 1908, à l'âge de 22 ans, il est élu conseiller municipal de la Madeleine sur une liste d'Union républicaine et porté à la mairie le 17 mai 1908 ; il est réélu en 1912.

Aux élections générales législatives des 26 avril et 10 mai 1914, il tente d'arracher le siège de Gustave Delory, qu'il ne parvient qu'à mettre en ballottage, dans la troisième circonscription de Lille.

Ayant accompli son service militaire au 43e régiment d'Infanterie, il est mobilisé en 1914 comme sergent et prend part aux attaques d'Ypres en 1914 et 1915 ; puis, il est attiré par l'aviation et passe, en avril 1916, dans l'arme nouvelle, où sa conduite est très brillante : promu sous-lieutenant, il est notamment cité le 8 mars 1917 pour avoir accompli plus de 50 opérations de chasse ou de reconnaissance dans les lignes adverses; il termine la guerre comme capitaine, chef d'escadrille, avec 6 citations dont 4 à l'ordre de l'armée, et la croix de la Légion d'honneur à titre militaire (5 novembre 1917). Il est le premier officier allié à rentrer à Lille atterrissant le 17 octobre 1918 sur l'esplanade, où il retrouve son père, maire de la cité, qu'il n'avait pas revu depuis quatre ans. Il rétablit du même coup les communications postales de la ville libérée avec le reste de la France.

Candidat aux élections générales législatives du 16 novembre 1919, sur la liste de la Fédération républicaine du Nord, il est élu député du Nord par 136.913 voix sur 374.022 votants, puis réélu sous la même étiquette le 11 mai 1924, ayant obtenu 120.735 voix, sur 451.028 votants.

A la Chambre, où il s'inscrit au groupe de la Gauche républicaine démocratique, il est vice-président de la Commission des douanes et membre de la Commission des régions libérées où il se signale par ses interventions en faveur des sinistrés du Nord, de la Commission des comptes définitifs et des économies, de la Commission du commerce et de l'industrie et de celle des affaires étrangères.

A Lille, il présente aux élections municipales de 1925 une liste d'Union républicaine qui est battue par la liste socialiste.

Il change alors de circonscription législative : le 29 avril 1928 (scrutin de ballottage), c'est dans le Pas-de-Calais (circonscription de Montreuil), qu'il est réélu député. A ses activités d'industriel, s'ajoutent, en effet, des intérêts agricoles dans le Pas-de-Calais, dont il préside la Fédération des sociétés d'agriculture. Il obtient son siège par 10.114 voix contre 8.171 à M.. Dupuich, sur 18.906 votants. La même circonscription le renvoie à la Chambre au premier tour des élections générales du 1" mai 1932, par 11.597 voix, contre 4.939 à M. Delattre, sur 20.256 votants.

Il est inscrit au groupe de la Gauche radicale, membre des Commissions de l'air et des finances, et rapporteur du budget de l'Air.

Ses brillants états de service et sa compétence le font désigner comme sous-secrétaire d'Etat à l'Air dans le premier Cabinet Albert Sarraut (27 octobre - 26 novembre 1933), puis dans le deuxième Cabinet Camille Chautemps (26 novembre 1933-30 janvier 1934).

Son activité parlementaire est intense. Auteur d'une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à ne prendre aucun décret limitant ou supprimant l'importation ou l'exportation de certains produits sans avoir consulté les corporations intéressées (1920), il est chargé de rapporter la proposition de résolution concernant l'application de l'article 47 de la loi du 17 avril 1919 sur la cession des droits à indemnité pour les sinistrés (1920), et d'émettre un avis sur le projet de loi relatif au régime fiscal dans les régions occupées (1920) ainsi que sur le projet de loi, modifié par le Sénat, sur l'établissement d'un régime transitoire pour la perception des impôts dans les régions libérées (1921). Il intervient au cours des discussions des budgets des exercices 1920, 1921, 1922 et 1923, en faveur des régions libérées. Il se fait entendre en outre dans différents débats portant sur le projet de loi portant création de nouvelles ressources fiscales (1920) ; le projet de loi sur le régime transitoire de perception des impôts dans les régions libérées (1920 et 1921) ; le projet de loi accordant des avantages de carrière aux fonctionnaires mobilisés (1922) ; le projet de loi sur le régime des bouilleurs de cru (1923) ; le projet de loi créant de nouvelles ressources fiscales (1924). Il demanda à interpeller le Gouvernement : sur la crise de chômage (1920) ; sur la reprise des relations diplomatiques avec la Russie (1922) sur l'augmentation du tarif marchandise des chemins de fer (1924).

Durant son deuxième mandat (1924-1928), il dépose une proposition de loi tendant à appliquer un coefficient de majoration au droit spécifique sur la margarine (1926), qu'il est chargé de rapporter (1927). Il participe à la discussion : du projet de loi instituant une contribution nationale exceptionnelle pour l'amortissement de la dette publique (1926) ; du projet et dès propositions de loi tendant au redressement financier, à l'équilibre du budget de l'exercice 1926 et à la réforme du régime des taxes successorales (1926) ; il demande en outre à interpeller le Gouvernement : sur sa politique douanière et ses conséquences (1924) ; sur les manifestations qui se sont produites lors de l'inauguration de l'ambassade des Soviets (1924) ; sur les mesures à prendre contre la propagande communiste et les incidents qui ont eu lieu dans le Nord (1925).

Au cours de son troisième mandat (1928-1932), il rapporte le budget du Commerce et de l'Industrie de l'exercice 1931-1932 (1930) ainsi que celui de l'Air de l'exercice 1932 (1931). Il intervient dans la discussion ; du projet de loi relevant les droits de douane et diminuant les droits de consommation sur les sucres (en qualité de rapporteur pour avis 1929) ; du projet de loi portant dégrèvement d'impôts (1930) ; du projet de loi tendant à l'amélioration du marché des vins (1930) ; du projet de loi portant participation de la France aux expositions d'Anvers et de Liège (1930) ; du projet de loi tendant au renforcement de la protection douanière et à la modification de l'admission temporaire des sucres (1931) ; du projet de loi modifiant le tarif douanier pour certaines catégories de papier (en qualité de rapporteur pour avis, 1931) ; du projet de loi portant ouverture d'un crédit pour élever un monument à Douglas Haig (en qualité de rapporteur pour avis, 1931) ; du projet de loi sur la viticulture et le commerce des vins (1931) ; du projet de loi sur l'outillage national (1931) ; et il demande à interpeller le Gouvernement sur l'orientation de sa politique douanière (1929), il développe cette interpellation en 1930 ; sur l'orientation de sa politique aérienne (1932) ; sur la nouvelle organisation du Ministère de la Défense nationale et la suppression des Ministères de la Marine et de l'Air (1932), De 1932 à 1934 (date de son élection au Sénat), il rapporte le budget du Ministère de l'Air de l'exercice 1933, et se fait entendre dans la discussion : d'interpellations sur l'aéropostale (1932), du projet et des propositions de loi portant assainissement du marché du blé (1933) ; des interpellations relatives à la régie des tabacs (1933) ; du projet de loi portant programme de travaux concernant la Défense nationale (1934) ; du projet de loi tendant à l'organisation et à la défense du marché du blé (1934) ; du projet de loi tendant à l'assainissement du marché du vin (1934) ; il demandé en outre à interpeller le Gouvernement sur les mesures qu'il compte prendre pour assurer l'application de la loi sur le blé (1933).

A la fin de l'année 1934, il quitte la Chambre pour le Sénat en se faisant élire sénateur du Pas-de-Calais, à la faveur d'une élection partielle, le 23 décembre 1934. Il obtient au deuxième tour de scrutin 1.220 voix sur 2.097 votants ; il s'inscrit à la gauche démocratique et radicale. Il est réélu lors du renouvelle ment du 20 octobre 1935 par 1.148 voix sur 2.134 votants, au premier tour de scrutin. Membre de la Commission de l'air, de celle de la marine, il intervient dans la discussion de la loi de finances de l'exercice 1936 (culture du lin) et sur le budget du Ministère de l'Air.

Le 10 juillet 1940 à Vichy, il fait partie de la majorité qui vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.

Après la guerre, le renouvellement politique du 23 novembre 1958 le ramène à la vie publique. Il se présente comme candidat de concentration républicaine dans la quatrième circonscription du Pas-de-Calais. Il vient en tête au premier tour de scrutin avec 11.575 voix (dont 4.110 proviennent du seul canton de Montreuil, où il écrase ses adversaires) devant le candidat démocrate-chrétien M. Cateau (8.514 voix) et le candidat U.N.R. M. Béraud (6.448 voix), deux candidats socialistes et un candidat communiste qui réunissent chacun quelque 5.000 voix.

An second tour, le communiste et l'U.N.R. s'étant désistés, Charles Delasalle est élu par 14.520 voix contre 13.500 à M. Cateau et respectivement 7.513 et 6.372 aux deux candidats socialistes (30 novembre 1958).

D'abord non-inscrit, il s'affilie au groupe de l'Entente démocratique.

Aux élections législatives suivantes, celles de 1962, Charles Delesalle a annoncé sa retraite par la déclaration suivante : « Après une longue carrière politique consacrée à la défense des intérêts nationaux, mon âge et ma raison me condamnent à me retirer de la vie publique. Ma reconnaissance, je dois la marquer à tous ceux et à toutes celles qui me sont toujours restés fidèles ; m'est-il permis d'espérer que je garde aussi l'estime de mes adversaires ? »




Né le 15 avril 1886 à Lille (Nord)
Décédé le 26 août 1973 à Paris

Député du Nord de 1919 à 1928
Député du Pas-de-Calais de 1928 à 1934
Sénateur du Pas-de-Calais de 1934 à 1944
Sous-Secrétaire d'Etat à l'Air du 27 octobre 1933 au 30 janvier 1934

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1331 à 1333)

Lors de la réunion de l'Assemblée nationale du 10 juillet 1940, Charles Delesalle vote en faveur des pleins pouvoirs.

Il se retire ensuite temporairement de la vie politique, car il est à nouveau élu député du Pas-de-Calais de 1958 à 1962.