Louis Demellier

1862 - 1943

Informations générales
  • Né le 7 avril 1862 à Vautebis (Deux-Sèvres - France)
  • Décédé le 12 octobre 1943 à Vautebis (Deux-Sèvres - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Radical et radical-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 20 octobre 1929 au 12 octobre 1943

Biographies

Né le 7 avril 1862 à Vautebis (Deux-Sèvres), mort le 12 octobre 1943, à Vautebis.

Député des Deux-Sèvres de 1906 à 1919 et de 1924 à 1928. Sénateur des Deux-Sèvres de 1929 à 1943.

La longue carrière politique de Louis Demellier eut essentiellement pour cadre le département des Deux-Sèvres. Après avoir conquis sa licence en droit et s'être inscrit au barreau, il milite dans les rangs républicains. Dès 1893, il est élu conseiller d'arrondissement du canton de Ménigoute ; en 1904, il est élu conseiller municipal et maire de Vautebis. Il le restera jusqu'en 1943, date de son décès.

Dans l'exercice de ses mandats locaux, il ne connaîtra aucun échec, aucune interruption. Il prendra en 1921 la vice-présidence, puis, en 1924 la présidence du conseil général des Deux-Sèvres pour la garder jusqu'à sa mort.

Sa carrière parlementaire, en revanche, connut des revers de fortune. Aux élections générales législatives du 6 mai 1906, il est élu député de l'arrondissement de Parthenay, au premier tour de scrutin, sous l'étiquette radicale, par 11.976 voix contre 10.785 au marquis de Maussabré, député sortant, conservateur, officier de cavalerie démissionnaire, sur 22.914 votants. Dans cette circonscription, profondément divisée par le souvenir des combats fratricides entre « bleus » et « blancs », les élections se jouent souvent à quelques centaines de voix. A celles du 24 avril 1910, Louis Demellier triomphe assez aisément de M. de Lagarde au premier tour de scrutin, par 12.392 voix contre 9.708 sur 22.593 votants. Il a plus de difficulté le 26 avril 1914, en face de M. de Wissocq (11.982 voix contre 10.233, sur 22.504 votants, au premier tour de scrutin).

Louis Demellier ne siégea pas dans la Chambre « bleu horizon ». Sa liste d'action et de concentration républicaine fut, aux élections du 16 novembre 1919, très largement battue par la liste d'Union républicaine et de défense sociale. Lui-même recueillit 29.502 voix sur 79.809 votants, tandis que le chef de file adverse, M. de Puineuf, en obtenait 38.233 et le dernier de la liste, M. Mercier, plus favorisé encore, était « plébiscité » par 41.411 voix.

Il a sa revanche le 11 mai 1924, faisant élire la liste d'Union des gauches. Demellier : 49.275 voix, Mercier, tête de la liste d'Union nationale républicaine : 35.996 voix, sur 87.433 votants. C'est un triomphe. C'est aussi son chant du cygne, comme député, car le retour au scrutin d'arrondissement lui est fatal. La droite lui avait vainement opposé des aristocrates de vieille souche ; elle choisit pour champion, le 22 avril 1928, un secrétaire de mairie, Clovis Macouin, qui l'emporta largement (11.020 voix contre 7.791 à Louis Demellier, sur 20.795 votants).

C'est alors que Louis Demellier opta pour la Haute Assemblée où, président du conseil général, il fut élu sans difficulté le 20 octobre 1929, au premier tour de scrutin, par 564 voix sur 759 votants, profitant d'une élection partielle. En 1935, il était renouvelé dans son mandat, au deuxième tour, par 449 voix sur 763 votants.

De façon évidente, ses préoccupations étaient orientées vers les questions locales et il a toujours appartenu à la Commission de l'administration générale, départementale et communale. Dans ses professions de foi, il s'est toujours fait l'apôtre de la paix, intérieure et extérieure. Député, il vota contre la loi de 3 ans, mais, sénateur, il accorda les crédits et les pleins pouvoirs nécessaires pour forger « un bouclier nouveau, contre lequel viendraient s'échouer tous les assauts et qui nous permettrait de conserver les deux liens si chers à nos cœurs de Français : la dignité humaine et la liberté du monde ». Il fut un ardent défenseur des retraites ouvrières et paysannes et des premières lois sur les assurances sociales, qu'il envisageait, dès 1929, d'étendre aux ouvriers agricoles. « A l'intérieur, disait-il. aucune réforme ne m'effraie, pourvu qu'elle s'accomplisse dans l'ordre et la paix sociale. »

Louis Demellier qualifie lui-même, dans une profession de foi, son activité parlementaire de « labeur modeste mais acharné ». Modeste, en effet, il ne prit la parole qu'une seule fois, au cours de vingt-sept années de mandat. C'était dans la discussion du budget des travaux publics pour l'exercice 1926 : il demanda en quelques mots très simples, que la subvention annuelle aux départements et communes pour l'organisation des services publics réguliers de transports automobiles fût portée de 10.950.000 francs à 14.950.000 francs. Il posa, en revanche, quelques questions écrites sur divers sujets qui intéressaient ses électeurs. Fidèle à cette ligne de conduite permanente, Louis Demellier ne prit pas part au scrutin capital du 10 juillet 1940 à Vichy. Il mourut le 12 octobre 1943, à Vautebis (Deux-Sèvres), à l'âge de 81 ans.




Né le 7 avril 1862 à Vautebis (Deux-Sèvres)
Décédé le 12 octobre 1943 à Vautebis (Deux-Sèvres)

Député des Deux-Sèvres de 1906 à 1919, et de 1924 à 1928
Sénateur des Deux-Sèvres de 1929 à 1943

Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome IV, p. 1374 et 1375.

N'ayant pas pris part au vote du 10 juillet 1940, Pierre Demellier se retire durant la guerre dans son village natal, où il disparaît en 1943.