Maurice Denécheau

1845 - 1926

Informations générales
  • Né le 13 mai 1845 à La roche-sur-yon (Vendée - France)
  • Décédé le 28 avril 1926 à Saint-gilles-sur-vie (Vendée - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 28 mai 1893 au 14 octobre 1893
Département
Aisne
Groupe
Républicain radical
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Aisne
Groupe
Républicain radical
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Aisne
Groupe
Républicain radical
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Aisne
Groupe
Républicain radical

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 13 mai 1845 à La Roche-sur-Yon (Vendée), mort le 28 avril 1926 à Saint-Gilles-sur-Vie (Vendée).

Député de l'Aisne de 1893 à 1906.

Maurice Denêcheau fit ses études secondaires au lycée de Meaux, commença son droit à Poitiers et le termina à Paris, puis entra au Ministère des Finances.

Nommé payeur aux armées lors de la guerre de 1870-1871, il fut chargé, au moment de la défaite, de compter aux Allemands une partie de l'indemnité de guerre. Son rôle terminé, il quitta l'administration pour collaborer à différents journaux de Paris. Il fonda l'Eclair, journal d'informations rapides, qui conquit promptement une place importante dans la presse, et dont il fut rédacteur en chef.

Il se présenta pour la première fois dans la première circonscription de Vervins, à la faveur d'une élection législative partielle, en remplacement de M. Godelle, démissionnaire, les 14 et 28 mai 1893. Il ne fut élu qu'au second tour de scrutin, ayant obtenu 4.806 voix au premier tour, sur 11.456 votants, contre 3.306 à Larue et 3.141 à Piette ; le 28 mai, il totalisa 6.336 suffrages, contre 5.832 à Larue-Furcy, sur 12.328 votants. Trois mois plus tard, lors du renouvellement des 20 avril et 3 septembre suivants, il était élu dès le premier tour de scrutin avec 6.016 voix contre 3.541 à Piette et 1.178 à Copin, sur 11.709 votants. En 1898, lors des élections générales des 8 et 22 mai, il passa dès le premier tour avec 7.476 voix sur 13.503 votants, contre 5.769 au vicomte Foy. En 1902, le 27 avril, il était élu de justesse, au premier tour, par 6.783 voix contre 6.765, soit un écart de 18 voix seulement, à Villemant, sur 13.674 votants.

Candidat du Comité républicain, il voulait « la République honnête dans le -sens absolu du mot, tolérante sans faiblesse, forte à l'intérieur, respectée au dehors » ; opposé aux « expéditions lointaines », il se montra résolument protectionniste.

Membre du groupe républicain-radical à la Chambre, il appartint à diverses Commissions, dont celles qui furent chargées de l'examen du projet de loi tendant à réprimer les menées anarchistes et, en 1896, du monopole de rectification de l'alcool, puis à celles de l'armée (1902), des affaires extérieures, protectorats et colonies (1902) et d'enquête dans l'affaire Humbert (1903). Il déposa en 1905 une proposition de loi d'intérêt local et avait rapporté en 1896 plusieurs projets de loi sur le même objet. Il intervint dans la discussion des budgets des exercices 1895 (Finances), 1897 (Beaux-arts, agriculture), 1898 (Beaux-Arts, guerre), 1900 (Agriculture). Il participa à la discussion du projet de loi sur la répression des menées anarchistes, vota résolument, après s'en être longuement expliqué, contre l'ouverture d'un crédit de 65 millions de francs destiné au financement de l'expédition de Madagascar en 1894 et, deux ans plus tard, s'il vota, fidèle aux convictions exprimées dans sa profession de foi, contre le projet de loi déclarant Madagascar et les îles colonies françaises, il vota l'abolition de l'esclavage dans la grande île après s'être chaleureusement battu pour obtenir cette mesure. Il intervint encore en proposant des ordres du jour à la suite d'interpellations relatives, directement ou indirectement, à l'affaire Dreyfus (1900), ou aux tramways parisiens (1902). Il vota le projet de loi de séparation des églises et de l'Etat.

Il ne se représenta pas aux élections générales législatives des 6 et 20 mai 1906 et abandonna dès lors la vie publique.

Retiré dans sa Vendée natale, il mourut à Saint-Gilles-sur-Vie, le 28 avril 1926, à l'âge de 81 ans.