Georges Denis

1868 - 1956

Informations générales
  • Né le 28 octobre 1868 à Saint-georges-buttavent (Mayenne - France)
  • Décédé le 28 octobre 1956 à Contest (Mayenne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Mayenne
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Mayenne
Groupe
Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 28 octobre 1868, à Saint-Georges-Butta-vent (Mayenne), mort le 28 octobre 1956 à Contest (Mayenne).

Député de la Mayenne de 1932 à 1942.

Quoique déjà conseiller général de la Mayenne et maire de Contest, ce n'est qu'à l'âge de 62 ans, en 1932, que Georges Denis se présente à la députation dans la première circonscription de Mayenne. Après ballottage, il est élu, le 8 mai 1932, sous l'étiquette « républicain de gauche » par 6.783 voix contre 5.732 au député socialiste sortant M. Chabrun, sur 12.680 votants. Il avait obtenu au premier tour 5.643 voix contre 5.474 à M. Chabrun. Il est réélu, au second tour également, le 3 mai 1936, par 5.418 voix contre 4.905 à M. Martin sur 12.398 votants ; il avait obtenu au premier tour 4.357 voix contre 4.216, Issu d'une famille d'industriels protestants spécialisés dans le tissage du coton, marié le 7 mars 1896 à Mlle Elisabeth Bacot, il était ingénieur diplômé de l'Ecole centrale de Paris. Tout naturellement, il est porté à s'intéresser à la fois aux questions industrielles et agricoles et en particulier aux questions de main-d'œuvre. C'est à ce titre qu'il fait partie de plusieurs Commissions parlementaires, notamment de la Commission du commerce et de l'industrie, de la Commission des douanes et des conventions commerciales, de la Commission d'assurance et de prévoyance sociales, de la Commission des comptes définitifs et des économies. Il est désigné comme rapporteur de nombreux projets de loi intéressant la réglementation ou la tarification douanière, l'importation des vêtements confectionnés en soie, l'importation de Sarrazin et de produits dérivés, les tarifs de droit de douane de certains velours et cotons fins ou de certaines marchandises étrangères, en particulier les bois de placage. Au cours de son second mandat, ou il s'inscrit au groupe de l'Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants, il appartient à la Commission du commerce et de l'industrie et à la Commission des douanes et des conventions commerciales et rapporte des projets de loi relatifs à l'admission temporaire des tissus de soie artificielle en Alsace-Lorraine, à l'importation des fils de soie, des tissus imitation fourrure, des fils et ficelles.

Adversaire convaincu de l'économie dirigée, il était « partisan d'un régime protectionniste et de droits de douane assurant aux producteurs les moyens de vivre. »

Hostile à l'institution de l'Office du blé, qu'il considérait comme une expérience dangereuse, il était partisan du privilège des bouilleurs de cru, de la suppression de toute surveillance dans l'exploitation agricole et de l'utilisation des fruits à cidre sans aucune inquisition. Il considérait que les assurances sociales, impôts sur les salaires, mettaient une charge trop lourde sur les épaules des travailleurs et il se déclarait défenseur des intérêts des agriculteurs, des artisans et des ouvriers dont les intérêts doivent être solidaires.

C'est dans cet esprit qu'au cours de son premier mandat, il déposa une proposition de loi ayant pour objet de rendre la liberté au commerce des grains et prit part à la discussion de projets de loi relatifs à l'organisation de la défense du marché du blé et à la réduction du prix des baux à ferme.

Au cours de ce second mandat, il fut aussi l'auteur d'une proposition de loi relative à l'interdiction d'entrée en France de graines et granulés impropres à la semence et au relèvement des droits de douane des fibres de rayonne non manufacturées. Il rapporta une proposition de résolution relative à l'application de la semaine de quarante heures dans le commerce de détail de marchandises autres que les denrées alimentaires et intervint dans la discussion du projet de loi relatif à l'institution de l'Office national interprofessionnel du blé, ainsi que dans celui relatif aux procédures de conciliation et d'arbitrage et il déposa même plusieurs amendements à ces deux projets de loi.

Sur le plan politique, il était « partisan du respect de la liberté dans toute la mesure compatible avec l'ordre » et « adversaire de l'expansion des monopoles ». Il intervint dans ce sens lors d'une interpellation relative à la dissolution des ligues et de la discussion du projet de loi relatif aux procédures de conciliation et d'arbitrage.

Le 10 juillet 1940 à Vichy, il votait les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et se retirait à Contest où il mourut le jour anniversaire de ses 82 ans. Il était Chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre.




Né le 28 octobre 1868 à Saint-Georges-Buttavent (Mayenne)
Décédé le 28 octobre 1956 à Contest (Mayenne)

Député de la Mayenne de 1932 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1383 et 1384)

Après la Libération, par sa décision du 24 avril 1945, le Jury d'honneur maintient l'inéligibilité qui frappait Georges Denis en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi constitutionnelle.

Retiré à Contest, il y meurt le 28 octobre 1956, à l'âge de 82 ans.