Jean-Marie Aubron
1937 - 2023
AUBRON (Jean-Marie)
Né le 30 décembre 1937 à Villedieu-la-Blouère (Maine-et-Loire)
Décédé le 20 juin 2023 à Yutz (Moselle)
Député de la Moselle de 1997 à 2007
Né le 30 décembre 1937 à Villedieu-la-Blouère, Jean-Marie Aubron est fils d’agriculteurs. Il exerce la profession d’ouvrier métallurgiste comme salarié d’Unimétal. Il est militant de la CFDT et délégué syndical chez Sacilor à l’aciérie de Gandrange.
Sur le plan politique, il entre au Conseil général de la Moselle en tant que socialiste, élu dans le canton de Metzervisse en mars 1976. En mars 1977, il est élu maire sous l’étiquette du Parti socialiste (PS) de Guénange et le reste pendant plus de 20 ans, réélu en 1983, en 1989 et en 1995. En octobre 1988, il est à nouveau élu conseiller général (PS) de la Moselle, élu dans le canton de Metzervisse, et l’est une nouvelle fois en 1994. En mars 1994, il est nommé assesseur pour le Parti socialiste à la commission permanente du Conseil général de la Moselle. En décembre 1997, il démissionne de son mandat de maire de Guénange pour laisser la place à Jean-Pierre La Vaullée aux élections législatives mais il demeure membre du conseil municipal.
Jean-Marie Aubron devient député de la 8e circonscription de la Moselle (Bouzonville, Fameck, Metzervisse, Rombas) en 1997. Il l’emporte au second tour du scrutin face au député sortant Divers-droite et maire d’Amnéville, Jean Kiffer, et face à la candidate du Front national (FN) Michelle Lhuillier. Le candidat socialiste s’impose lors de cette triangulaire avec 45,64% des suffrages exprimés. Il a pour suppléant Lionel Fournier, un cadre fonctionnaire à l’équipement.
A l’Assemblée nationale, Jean-Marie Aubron est membre du groupe socialiste et siège à la commission de la production et des échanges, qui devient en octobre 2003 la commission des affaires économiques, de l’environnement et des territoires.
En séance publique, il se consacre à des enjeux locaux dans le cadre des questions orales et prend en mars 2000 l’initiative d’amendements, dont deux adoptés, à l’occasion de l’examen des dispositions sur le logement prévues par le projet de loi relatif à la solidarité et au renouvellement urbain.
En 2002, Jean-Marie Aubron se présente une nouvelle fois aux élections législatives. Il fait face au second tour à Jean Kiffer, candidat de l’Union pour la majorité présidentielle (devenue en novembre Union pour un mouvement populaire) ou UMP et l’emporte sur le fil avec 50,71% des suffrages exprimés. Au cours de son second mandat, Jean-Marie Aubron siège à nouveau au groupe socialiste et à la commission de la production et des échanges. Il est nommé en août 2002 membre suppléant du Conseil national du bruit. Le député de la Moselle présente en novembre 2002 une proposition de loi visant à instaurer des mesures de réparation en faveur des orphelins de déportés, ou de Résistants.
En séance publique, il pose quelques questions orales ayant trait à son territoire, notamment aux contrats de projets Etat-régions.
Il intervient en juin 2003 contre le projet de loi « Fillon » portant réforme des retraites, et fait part en septembre 2006 de ses réserves sur le projet de loi relatif au secteur de l’énergie, qui organise une libéralisation.
En 2007, Jean-Marie Aubron choisit de ne pas se représenter une troisième fois.
Dans la 8e circonscription de la Moselle, c’est Aurélie Filippetti qui est investie par le Parti socialiste. Elle remporte le scrutin au second tour avec 50,96% des suffrages exprimés face au candidat de l’UMP, Alain Missoffe.
Jean-Marie Aubron s’éteint le 20 juin 2023 à Yutz, à l’âge de 85 ans. De nombreux hommages lui ont été rendus dans la presse quotidienne régionale, ses anciens camarades de la CFDT comme les membres du conseil municipal de Guénange ont souligné ses apports majeurs pour transformer la commune à la suite de la désindustrialisation. Il était veuf, son épouse Hélène Aubron, née Sordi, était décédée en 2008. Le couple avait eu deux enfants.