Mustapha Deramchi
1908 - 1993
DERAMCHI (Mustapha)
Né le 16 juin 1908 à Ténès (Alger, Algérie)
Décédé le 14 août 1993 à Saint-Aubin-de-Médoc (Gironde)
Député d’Algérie de 1958 à 1962
Né d’un père avocat à Ténès, ville côtière d’origine antique, Mustapha Deramchi, suit ses études au Grand Lycée d’Alger. Il devient ensuite chef comptable et fondé de pouvoir.
Conseiller général, Mustapha Deramchi est, en 1958, membre de la commission administrative et du Comité de salut public de Mostaganem, sous-préfecture du département d’Oran, qui est divisé en 1957 pour donner naissance à trois autres départements, dont celui de Mostaganem. Mustapha Deramchi est également président de la commission de rénovation rurale.
Le 30 novembre, il est candidat aux élections législatives à Mostaganem dans la 10e circonscription. A la différence de la métropole, le scrutin se déroule en Algérie au scrutin de liste majoritaire à un tour. Mustapha Deramchi est en tête de la « Liste de la rénovation » devant l’industriel, compagnon de la Libération et lieutenant-colonel de réserve Pierre Puech-Samson, Hadj Beldjilali et l’agriculteur et commandant de réserve Pierre Fouilleron. Il est élu avec Pierre Puech-Samson dans la 10e circonscription (Mostaganem). Dans leur profession de foi, les candidats assurent de leur fidélité le général de Gaulle et affirment leur confiance dans la nouvelle Constitution, plaidant en faveur de l’unité nationale. « Sans passé politique », ils demandent l’intégration politique, économique et sociale de l’Algérie et du Sahara, afin que « tous les habitants de ces départements deviennent véritablement “des Français à part entière” ». Ils exigent par ailleurs le maintien de l’armée en Algérie et refusent tout compromis avec le Front de libération nationale (FLN), concluant leur propos par ces termes : « La France est un grand pays. Il faut lui faire confiance. Bientôt, tous ensemble, dans une fraternelle amitié, nous vivrons des jours heureux dans une Algérie à jamais française ».
A l’Assemblée nationale, Mustapha Deramchi rejoint d’abord l’EAS, c’est-à-dire la Formation administrative des élus d’Algérie et du Sahara, devenue le groupe Unité de la République en juillet 1959 qu’il quitte en février 1960. En juin, il s’inscrit au groupe de l’Union pour la nouvelle République (UNR) avant de rallier, en mars 1962, avec la majorité des élus algériens, le groupe du Regroupement national pour l’unité de la République (RNUR).
Il est d’abord membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales puis de la commission de la défense nationale et des forces armées.
En séance, il prend la parole en juillet 1961 sur une question orale relative à la situation des internés administratifs eu Algérie, puis sur diverses questions orales relatives à la lutte contre le terrorisme en octobre 1961.
Il prend part, en avril 1962, au débat sur la communication du gouvernement relative à la situation actuelle en Algérie et le fonctionnement de l’exécutif provisoire, puis, en mai, sur diverses questions orales relatives à la politique du gouvernement à l’égard des harkis moghaznis et musulmans, supplétifs des sections administratives spécialisées (SAS), qui désirent être rapatriés. Son mandat prend fin le 3 juillet 1962, à l’indépendance, comme celui de tous les élus d’Algérie.
Il est par ailleurs conseiller général jusqu’en 1963 et nommé conseiller régional de 1960 à 1963.
Marié à Isabelle Jeanne Belda, native de Mostaganem, il était père de quatre enfants.