Charles, Albert Aubry
1853 - 1939
Né à Saint-Loup-sur-Sémouse (Haute-Saône) le 22 juin 1853, mort à Saint-Eugène (Alger) le 27 février 1939.
Député de Constantine de 1902 à 1906. Sénateur de Constantine de 1906 à 1920.
Engagé volontaire en 1870, dans le corps des francs-tireurs de Keller, alors qu'il n'avait que 17 ans, pour faire la campagne contre la Prusse, Charles, Albert Aubry se conduisit avec bravoure et fut décoré de la Croix d'engagé volontaire.
Il fit ensuite ses études médicales et fut médecin militaire à Sétif jusqu'en 1880. Il s'établit plus tard médecin civil dans cette ville et se donna pour tâche la lutte contre les maladies les plus répandues et redoutées en Afrique du Nord, notamment les affections des yeux. Il fut à la fois ophtalmologiste, médecin et chirurgien.
Il entra au Conseil municipal de Sétif en 1888 et fut nommé maire en 1892. Il le resta jusqu'en 1929.
Conseiller général du canton d'Aïn-Abessa en 1895, il devint président du conseil général de Constantine en 1900. Il démissionna en 1906, lorsqu'il fut élu Député de la 1re circonscription de Constantine aux élections générales législatives du 27 avril 1902, au 1er tour de scrutin.
Inscrit au groupe de l'Union démocratique il fut membre de diverses Commissions. Il parla des tribunaux répressifs en Algérie (1903), et du service militaire de deux ans (1905). Il ne termina pas la législature, car s'étant présenté aux élections sénatoriales du 7 janvier 1906, il fut élu Sénateur de Constantine à la presque unanimité des votants (187 voix sur 192).
Ayant donné sa démission de Député le 19 janvier 1906, il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique de la Haute-Assemblée et s'attacha à la défense des intérêts algériens et à la prédominance française en Algérie. Membre de diverses Commissions, il intervint en plusieurs circonstances, notamment sur : la réglementation des débits de boissons (1907 et 1911) ; la création de l'Université d'Alger (1909); la révision du tarif général des douanes (1910); l'indigénat en Algérie (1914).
Il ne se représenta pas en 1920 et fut remplacé par Paul Cuttoli.
Il se consacra désormais à sa ville de Sétif qu'il administra jusqu'en 1929 où il désira se retirer définitivement de toute compétition électorale.
Il mourut à Saint-Eugène, près d'Alger, le 27 février 1939.
L'éveil de Sétif et La Dépêche de Constantine publièrent à cette occasion des articles nécrologiques faisant l'éloge du disparu, unanimement regretté des populations algériennes.
Il était Commandeur de la Légion d'Honneur.