Jean, Louis, Camille, Emile Deschanel
1904 - 1963
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 1er septembre 1904 à Paris, mort le 24 janvier 1963 à Paris.
Député de l'Eure-et-Loir de 1932 à 1942.
Successivement élève au lycée Louis le-Grand et à l'Ecole des sciences politiques, Jean Deschanel travailla dans un établissement de crédit avant d'être attaché au cabinet de divers Ministres de l'Agriculture dans les Cabinets Poincaré, Briand et Tardieu.
Fils du Président de la République (voir ci-dessous), il se présenta dans la circonscription paternelle sous l'étiquette « d'indépendant de gauche » et fut élu au deuxième tour de scrutin, le 8 mai 1932, par 6 684 voix contre 6 625 à son concurrent Rodhain, sur 13 534 votants ; sa popularité grandit puisque le 26 avril 1936 on le réélisait au premier tour avec 6 849 voix alors que son rival immédiat Thieullet n'en réunissait que 2.602 sur 13.843 votants.
Il fut membre de la Commission des douanes et des conventions commerciales, puis de la Commission de l'agriculture. Il vota les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Péfain le 10 juillet 1940 à Vichy et, après la guerre, se retira de la politique, tout en restant à Paris où la mort le frappa à l'âge de 58 ans, le 24 janvier 1963.
Né le 1er septembre 1904 à Paris
Décédé le 24 janvier 1963 à Paris (8e)
Député d'Eure-et-Loir de 1932 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1406)
Pendant l'Occupation, nommé par le Gouvernement de Vichy, Jean Deschanel siège à la commission administrative puis au conseil départemental d'Eure-et-Loir.
Cela ne l'empêche pas d'adopter une attitude réservée à l'égard du nouveau régime et de rendre des services à la Résistance comme le reconnaîtra le Jury d'honneur après la Libération.
Cependant, par sa décision du 12 décembre 1945, cette instance maintient l'inélégibilité qui frappait Jean Deschanel en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi constitutionnelle.
Il renonce alors à la vie politique et meurt à Paris le 24 janvier 1963.