Louis Deshayes
1867 - 1922
Né à Sillé-le-Guillaume (Sarthe) le 15 novembre 1867, mort à Paris le 5 février 1922.
Député de l'Oise de 1914 à 1919.
Louis Deshayes, avocat à la Cour d'appel de Paris, conseiller général de l'Oise et maire de Méru, est entré à la Chambre des députés à la faveur des élections générales législatives des 26 avril et 10 mai 1914.
Il a été élu représentant de la première circonscription de Beauvais au deuxième tour de scrutin par 9.266 voix contre 7.889 voix à M. Hucher, député sortant, sur 17.593 votants.
Il se présenta aux électeurs de Beauvais comme le candidat unique désigné par le congrès des comités républicains radicaux et radicaux-socialistes de la première circonscription de Beauvais et par la Fédération des comités républicains de l'Oise.
Dès son entrée à la Chambre, il s'inscrivit au groupe des radicaux et radicaux-socialistes.
Par goût, L. Deshayes paraissait attiré par les problèmes de l'Education nationale et se déclara dans son manifeste électoral un chaud partisan de la laïcité intégrale de l'enseignement et du contrôle des écoles privées. Aussi n'est-il pas étonnant qu'il choisit d'appartenir à la Commission de l'enseignement et des beaux-arts.
La guerre devait bientôt modifier ses activités.
Il appartint tour à tour à la Commission des P.T.T (1914), à celle de la réorganisation économique (1917), à la Commission du travail (1918), à la Commission du contrôle des questions et projets se rattachant au ravitaillement et aux réquisitions (1918), avant de revenir à la Commission de l'enseignement en 1919.
Il rédigea des rapports intéressants sur le fonctionnement de la poste aux armées, sur un projet de loi relatif aux franchises postales des troupes en campagne (1916) et sur la garantie de l'emploi des mobilisés.
Dans les débats à la Chambre des députés, il intervint dans toutes les discussions ayant trait au mieux-être des soldats : mode de couchage, régime des permissions, ou au ravitaillement de la population : mise en culture des terres abandonnées, etc.
Plus tard, il s'attacha à défendre les droits des victimes civiles de la guerre, et ceux des démobilisés.
Le nouveau mode de scrutin institué en 1919 devait être fatal à sa carrière politique. La liste d'Union républicaine et radicale sur laquelle il figurait comme candidat ne remporta qu'un siège, alors que 4 - dont 2 à la plus forte moyenne - allaient à l'Union républicaine nationale et 1 à une liste socialiste.
Le siège accordé à la liste d'Union républicaine et radicale fut attribué à M. Paisant, colistier de M. Deshayes qui précédait celui-ci d'environ 2.000 voix.
M. Deshayes est mort à Paris le 5 février 1922. Il n'avait que 55 ans.
Il était Chevalier de la Légion d'honneur.