Paul, Gabriel, Victor Aubry

1902 - 1998

Informations générales
  • Né le 14 février 1902 à Chaumont (Haute-Marne - France)
  • Décédé le 2 juin 1998 à Chaumont (Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Haute-Marne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 14 février 1902 à Chaumont (Haute-Marne)

Député de la Haute-Marne de 1951 à 1956

Paul Aubry est le fils de Victor Aubry, négociant en vins et de Gabrielle Bourgeois. Il effectue ses études secondaires au lycée de Chaumont et, après le baccalauréat, est étudiant à Dijon et Paris, mais sans obtenir de licence. Il entre alors dans l'administration comme fonctionnaire à la préfecture de la Haute-Marne, où il atteint le grade de chef de division. Parallèlement, il milite au sein du parti radical-socialiste dont il dirige la fédération de la Haute-Marne au moment de sa candidature à la députation, en 1951

Aux élections du 17 juin, Paul Aubry figure en seconde position sur la liste du Rassemblement des gauches républicaines et du parti radical derrière Jean Masson, député sortant. Il recueille 19 043 suffrages et le système des apparentements lui permet d'être élu avec Jean Masson, alors que le député communiste Marius Cartier qui a 500 voix de moins (18 499) ne l'est pas. Après la validation de son élection, Paul Aubry est nommé membre de la Commission de l'intérieur et, à partir de 1953 de celle de la production industrielle. Il dépose trois propositions de loi tendant à exonérer des cotisations pour charges sociales les répartitions de bénéfices aux personnels des entreprises industrielles et commerciales, et ayant trait aux personnels des préfectures et aux personnels de police.

Ses interventions dans les débats se concentrent sur la période allant du 27 août au 12 octobre 1954. Il y affirme son soutien aux positions prises par le Gouvernement Mendès France à propos du Maroc et de la Tunisie et des accords de Londres. Le 12 octobre notamment, il soutient que la politique de Pierre Mendès France est la seule possible après le rejet de la CED et se félicite que la solidarité occidentale sorte renforcée des accords de Londres. Les principaux votes de Paul Aubry sont conformes aux positions de son parti. Il vote contre la loi André Marie mais pour la question de confiance sur la CED, le 19 février 1952. En revanche, il se joint à ceux qui soutiennent la question préalable, le 30 août 1954, ce qui revient au rejet de ce même projet sur l'armée européenne.

Aux élections du 2 janvier 1956, il est de nouveau en seconde position sur la liste radicale. Bien que celle-ci améliore son score (21 002 voix pour Paul Aubry), elle n'a qu'un élu : elle est distancée cette fois par la liste communiste dont la tête de file, Marius Cartier, prend ainsi sa revanche de 1951 avec 24 162 voix et un quart des suffrages. Paul Aubry rentre alors dans la vie privée. Il est directeur d'hôpital puis administrateur de biens. Il poursuit parallèlement une activité littéraire d'auteur de revues théâtrales et de romans policiers et de président de sociétés sportives.