Ernest Desjardins
1840 - 1893
- Informations générales
-
- Né le 21 mai 1840 à Saint-quentin (Aisne - France)
- Décédé le 24 mars 1893 à Paris (Seine - France)
1840 - 1893
Né le 21 mai 1840 à Saint-Quentin (Aisne), mort le 24 mars 1893 à Paris.
Député de l'Aisne de 1889 à 1896.
Magistrat, exploitant agricole, Ernest Desjardins (oncle du précédent) se rangea toute sa vie parmi les modestes. Substitut du Procureur de la République à Paris, il paraît avoir démissionné au moment de l'exécution des décrets Jules Ferry sur les congrégations religieuses.
Il se présente dans l'Aisne aux élections générales du 4 octobre 1885 qui ont lieu au scrutin de liste mais est battu n'ayant obtenu que 50.765 voix contre 63.232 au dernier élu.
Il tente de nouveau sa chance le 7 novembre 1886, pensant sans doute profiter de l'élection partielle qui a lieu cette année là pour pourvoir au remplacement de M. Béranger, décédé le 7 août ; il n'obtient que 51.547 voix contre 53.265 à un autre candidat, M. Rigaut, qui lui ravit l'accès au Palais-Bourbon.
Peut-être aurait-il cessé là ses tentatives si, ne cédant aux pressions affectueuses de ses amis, il ne s'était présenté à nouveau, cette fois-ci aux élections générales du 22 septembre 1889. sous l'étiquette de conservateur révisionniste. Sa persévérance est récompensée puisqu'il est élu dans la deuxième circonscription de Saint-Quentin au premier tour de scrutin par 8.060 voix sur 14.507 suffrages exprimés, battant de 2.300 voix son rival le plus proche, M. Mariolle-Pinguet.
Ses collègues auraient certainement apprécié ses talents oratoires si sa modestie naturelle n'avait contribué à le tenir éloigné de la tribune. Son activité parlementaire s'exerça donc essentiellement à l'intérieur des Commissions spéciales qui le comptèrent parmi leurs membres. Il intervint rarement en séance publique et, s'il le fit, ce fut à propos du problème des sucres, des transports en commun et de la législation du travail. A cette occasion, il déposa un amendement sur le travail des femmes et des enfants qui ne fut pas adopté.
Prématurément arraché à l'affection de ses proches, il mourut à Paris le 24 mars 1893 à 53 ans et son éloge funèbre prononcé à la tribune de la Chambre par le Président Casimir Perier, à la séance du 25 mars, résumait en ces termes son activité parlementaire « Laborieux parmi les Commissions, il s'est tenu à l'écart des agitations de la politique ; il défendait la cause de l'agriculture et de l'industrie, de ceux qui les servent soit avec leur intelligence, soit avec leurs bras. »