Frédéric Desmons

1832 - 1910

Informations générales
  • Né le 14 octobre 1832 à Brignon (Gard - France)
  • Décédé le 4 janvier 1910 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 19 juin 1881 au 14 octobre 1881
Département
Gard
Groupe
Extrème-gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 4 septembre 1881 au 14 octobre 1885
Département
Gard
Groupe
Extreme-gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Gard
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Gard
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 15 janvier 1894
Département
Gard

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 7 janvier 1894 au 3 janvier 1903
Sénateur
du 4 janvier 1903 au 4 janvier 1910

Biographies

Député depuis 1881, né à Brignon (Gard), le 14 octobre 1832, reçu docteur de la Faculté protestante de Strasbourg en 1856, il fut nommé pasteur à Saint-Genies et président du consistoire de Saint-Chaptes: il fut aussi membre du Grand Orient de France.

Candidat à la députation, en mars 1878, à Alais, dans une élection partielle, il se désista, après le premier tour de scrutin, en faveur de M. Favand, autre candidat républicain, qui avait obtenu plus de voix que lui. M. Favand étant mort, M. Desmons, qui était conseiller général du canton de Vézenobres, se présenta pour le remplacer dans la 1re circonscription d'Alais, et fut élu avec 8,222 voix sur 12,515 votants et 18,745 inscrits, contre 3,998 voix à M. Malzac.

Il siégea à l'extrême gauche, et, aux élections générales qui eurent lieu trois mois après, il fut réélu, au second tour de scrutin (4 septembre 1881), par 7,768 voix sur 8,081 votants et 18,604 inscrits. Il reprit sa place à l'extrême gauche, fit partie de plusieurs commissions, prit la parole sur l'organisation de l'enseignement primaire, et vota pour la suppression de l'ambassade du Vatican.

Porté, aux élections du 18 octobre 1885 sur la liste radicale du Gard, il fut élu, au second tour de scrutin, par 58,137 voix sur 110,923 votants et 133,886 inscrits; il parla sur la réorganisation de l'armée, vota pour l'expulsion des princes, pour la révision de la Constitution (proposition Barodet), pour l'élection du Sénat au suffrage universel, et contribua à la chute du cabinet J. Ferry. A la fin de la législature, il s'est prononcé:

- pour le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger ;

il s'est abstenu sur les poursuites contre trois députés, membres de la Ligue des patriotes.

On a de lui : Essai historique sur le mormonisme (1856); Réponse à la lettre de l'évêque de Nîmes aux protestants du Gard (1859); etc.


Né à Brignon (Gard) le 14 octobre 1832, mort à Paris le 4 janvier 1910.

Député du Gard de 1881 à 1893. Sénateur du Gard de 1894 à 1910. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 359.)

Aux élections générales du 22 septembre 1889, Frédéric Desmons fut réélu au premier tour de scrutin député de la première circonscription d'Alais contre trois candidats, dont un boulangiste, sous l'étiquette de républicain radical, par 7.205 voix sur 9.807 votants. A la même date, comme président du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France, il fut appelé à présider à Paris la grande assemblée de la franc-maçonnerie internationale. De 1889 à 1893 à la Chambre des Députés, il fut membre de la Commission supérieure de la Caisse nationale de retraite vieillesse, de la Commission des chemins de fer, de la Commission relative à la réglementation du travail et de la Commission chargée de l'examen des projets concernant la santé et l'hygiène publique. A la fin de la législature, il se prononça pour le rétablissement du scrutin uninominal le 11 février 1889, contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre le projet de loi Lisbonne restreignant la liberté de la presse, pour les poursuites contre le Général Boulanger ; il s'abstint sur les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes.

M. Desmons fut réélu député le 20 août 1893, au premier tour de scrutin, par 7.317 voix sur 11.080 votants M. Marius Devèze obtenant 3.078 suffrages et fut nommé membre de la Commission supérieure de la caisse nationale des retraités pour la vieillesse.

Elu sénateur du Gard le 7 janvier 1894, au second tour de scrutin, par 545 voix sur 843 votants après en avoir obtenu 376 au premier tour, M. Desmons appartint à la gauche démocratique. En 1895, il déposa une pétition de la société scientifique et littéraire d'Alais, puis s'intéressa aux conditions d'admission et d'avancement dans la fonction publique. Plus tard, il déposa plusieurs pétitions en faveur des instituteurs. M. Desmons fut élu vice-président du Sénat en 1902 et il assuma ces fonctions jusqu'en 1905. Il fut membre de la délégation qui représenta la France à l'inauguration de la statue de la Liberté, par Bartholdi, à New York en 1895. Elu membre du conseil supérieur de l'administration pénitentiaire en 1901, il fut également membre du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France de 1896 à 1902.

Réélu sénateur le 4 janvier 1903 au premier tour de scrutin avec 487 voix sur 827 votants, il décédait à Paris, rue du Val-de-Grâce, le 4 janvier 1910, à l'âge de 77 ans.

A l'ouverture de la session ordinaire de 1910, M. Poriquet, doyen d'âge, prononça son éloge funèbre à la tribune du Sénat, dans les termes suivants : « L'honorable M. Desmons qui nous a été enlevé s'était tout d'abord destiné à l'apostolat du protestantisme et fut même pasteur de l'Eglise réformée. Mais bientôt il aborda la politique : de 1881 à 1893, il représenta son pays natal, le département du Gard, à la Chambre des députés et le 2 janvier 1894, il fut élu sénateur. Au cours des diverses et nombreuses fonctions qu'il a occupées, l'honorable M. Desmons, par un travail incessant, une profonde expérience des hommes et des choses et une intelligence supérieure, s'est fait partout une situation des plus élevées. Le collègue que nous avons perdu était l'homme de bien par excellence, d'une bonté inépuisable, ne sachant pas refuser. Il n'était pas un seul de ceux qui l'avaient connu, même de ceux qui ne l'avaient vu de près qu'une seule fois, qui ne pût se rappeler un trait particulier de délicatesse et de générosité. »