Pierre Deyris

1875 - 1957

Informations générales
  • Né le 30 octobre 1875 à Tartas (Landes - France)
  • Décédé le 4 novembre 1957 à Cap-breton (Landes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Landes
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Landes
Groupe
Gauche républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Landes
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Landes
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Landes
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Né le 30 octobre 1875 à Tartas (Landes), mort le 4 novembre 1957 à Capbreton (Landes). Député des Landes de 1914 à 1936.

Fils d'un négociant, Pierre Deyris fit ses études chez les Frères de la Doctrine chrétienne.

Entré comme surnuméraire dans l'Administration des Finances en 1896, il y fit carrière, et fut successivement contrôleur, et receveur particulier des Finances. En cours de mandat parlementaire, il fut nommé trésorier-payeur général à Rodez en 1929 et maintenu en service détaché.

Il se présenta aux élections générales législatives des 26 avril et 10 mai 1914, réclamant, au cours de sa campagne, un assouplissement de la loi militaire de trois ans et la création d'un impôt général et progressif sur le revenu. Profondément attaché à l'école laïque, il se prononça sans hésitation pour la liberté de l'enseignement et contre tout monopole, respectant par-dessus tout la liberté de conscience.

Libre de toute affiliation à un groupe politique, il se présenta sous l'étiquette de « républicain radical indépendant ». Il fut élu au deuxième tour de scrutin par 15.078 voix contre 1.508 à Lartigau, sur 18.043 votants.

A la Chambre, il se rallia au « Groupe des députés non inscrits » et fut membre de la commission d'assurance et de prévoyance sociales, de la Commission des comptes définitifs et des économies, de la Commission de la législation fiscale et de diverses autres Commissions.

Il fit adopter une proposition de loi tendant à instituer un diplôme à remettre aux familles des officiers, sous-officiers et soldats morts pour la patrie (Loi du 27 avril 1916).

Il déposa également une proposition de loi tendant à assurer aux blessés de guerre la gratuité de transport, des opérations et des soins pouvant devenir nécessaires dans l'avenir par suite de leurs blessures (1918). Il fut l'auteur de plusieurs rapports, concernant notamment le projet de loi tendant à ajourner les élections.

Il demanda à interpeller le Gouvernement sur les permissions octroyées aux officiers et soldats du front et sur le fonctionnement du service des renseignements aux familles des combattants. Il prit part à de nombreux débats sur la politique budgétaire et le sort des troupes au combat.

Aux élections générales législatives du 16 novembre 1919, il arriva en tête de la liste républicaine d'Union sociale et d'action économique avec 17.654 voix sur 66.537 votants, il en fut le seul élu.

A la Chambre, il se fit inscrire au groupe de la « gauche républicaine démocratique » ; il fut membre de la Commission des travaux publics et des moyens de communication ; de la Commission de l'administration générale ; de la Commission de l'enseignement et des beaux-arts ; de la Commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats.

Il déposa une proposition de loi tendant à indemniser les agriculteurs de son département victimes des intempéries.

Il prit part à de très nombreuses discussions, principalement lors des débats budgétaires.

Il prit part à la discussion d'interpellations relatives à l'impôt sur le chiffre d'affaires (1920) et présenta des observations concernant les fonctionnaires et la réorganisation du Ministère des Finances.

Il se fit entendre au cours de la discussion d'un projet de loi ayant pour objet la réalisation d'économies et la création de nouvelles ressources fiscales, le contrôle des opérations de change et la création d'une caisse des pensions de guerre.

Il intervint en juin 1923 lors du débat sur les interpellations motivées par les atteintes portées à l'ordre public par des « Camelots du roi » pour stigmatiser ces « attentats inqualifiables ».

Il fut réélu le 11 mai 1924 ; il occupait la troisième place sur la « liste d'Union républicaine radicale et radicale-socialiste dont tous les membres furent élus. Il avait obtenu personnellement 37.759 voix sur 72.204 votants.

Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, il fut membre de la Commission de la comptabilité, et de la Commission des finances.

Il fut l'auteur d'une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à déposer un projet de loi fixant au 1er avril le point de départ de l'exercice budgétaire.

Il participa de façon très active aux travaux de la Commission des finances, dont il fut secrétaire, et au nom de laquelle il déposa plusieurs rapports (il fut rapporteur du budget du Ministère des Finances, des Monnaies et Médailles, et de l'Imprimerie nationale). Il se fit entendre au cours de la discussion d'une interpellation relative « aux attaques dirigées par les évêques de France contre les institutions laïques et scolaires de la République » (1925) et lors de la discussion de nombreux projets de loi de caractère financier.

Il demanda à interpeller le Gouvernement sur les mesures qu'il comptait prendre pour mettre fin au désordre économique et financier et sur les raisons qui avaient déterminé la démission du Ministre des Finances (Raoul Péret).

Déjà maire de Tartas, sa ville natale, il en fut élu conseiller général.

Il fut réélu aux élections générales du 22 avril 1928 au premier tour de scrutin par 11.437 voix contre 6.411 à Compeyrat sur 18.544 votants. Le scrutin uninominal avait été rétabli, et il choisit la circonscription de Saint-Sever.

Très intéressé par les problèmes de l'agriculture, il présida le groupe parlementaire des planteurs de tabac.

Il rédigea de nombreux rapports sur des propositions de loi tendant à indemniser les victimes de calamités publiques. Soucieux de voir ce problème recevoir une solution d'ensemble il demanda à interpeller le Gouvernement sur l'absence d'un projet de loi tendant à ouvrir des crédits pour venir en aide aux victimes des intempéries et sur l'opposition du Gouvernement aux initiatives prises, dans ce sens, à la Commission des finances.

Lors du vote du budget de l'exercice 1930, il intervint pour défendre le principe de la progressivité de l'impôt sur le revenu ; il tenta, en vain, de faire prévaloir la règle suivant laquelle le contribuable ne devait pas avoir la possibilité de défalquer sur sa déclaration le montant de l'impôt payé l'année précédente.

Il fut nommé vice-président du Parti radical.

Il fut réélu le 1er mai 1932 au premier tour de scrutin, dans la même circonscription, par 13.999 voix contre 1.593 à Mora sur 18.126 votants.

Secrétaire de la Commission des finances et membre de la Commission de comptabilité, il fut l'auteur d'une proposition de loi tendant à modifier la taxe unique sur les corps gras.

Il rapporta notamment le projet de loi relatif à la défense du marché du blé.

Il prit part à de nombreuses discussions, notamment lors des débats budgétaires. Il intervint à plusieurs reprises mais en vain pour défendre un article qu'il avait fait adopter par la Commission des finances, tendant à faire afficher dans les mairies les listes de contribuables assujettis à l'impôt sur le revenu (1933).

Il ne se présenta pas aux élections législatives de 1936, mais resta très actif dans sa circonscription. Il fut président du Conseil général.

Il mourut à Capbreton le 4 novembre 1957, à l'âge de 82 ans.

Il était Officier d'Académie et Chevalier de la Légion d'honneur.




Né le 30 novembre 1875 à Tartas (Landes)
Décédé le 4 novembre 1957 à Cap-Breton (Landes)

Député des Landes de 1914 à 1936

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1443, 1444)

Démis de son mandat de maire de Tartas par le Gouvernement de Vichy en avril 1941, Pierre Deyris exerce à nouveau ses fonctions à la Libération en tant que président de la délégation spéciale chargée d'administrer sa commune.

Cependant il ne se présente pas aux élections municipales d'avril 1945.

Il meurt à Cap-Breton le 4 novembre 1957, à l'âge de 81 ans.