Charles, Guy, Adrien Disleau
1853 - 1914
Né le 30 mars 1853 à Sainte-Ouenne (Deux-Sèvres), mort le 6 novembre 1914 à Niort (Deux-Sèvres).
Député des Deux-Sèvres de 1893 à 1914.
Docteur en droit, avocat à Parthenay puis à Niort, bâtonnier de l'Ordre des avocats du barreau de Niort, Charles, Guy, Adrien Disleau fut conseiller général des Deux-Sèvres de 1902 à 1914 et se voua, dans l'exercice de ces fonctions, à l'étude des améliorations agricoles qui lui valurent d'être porté à la présidence de l'Association des laiteries coopératives de sa région. Candidat aux élections générales législatives du 20 août 1893, il fut élu dès le premier tour de scrutin par 7.344 voix contre 7.199 à M. Richard, radical, sur 15.243 votants. Il fut par la suite réélu le 22 mai 1898 au deuxième tour, par 7.864 voix contre 7.861 à M. Richard sur 15.925 votants ; le 11 mai 1902, au second tour par 10.291 voix contre 5.226 à M. de Lacoste - Lareymondie, libéral, sur 15.749 votants ; le 6 mai 1906, au premier tour par 11.183 voix contre 46 à M. Antomarchi, sans étiquette, sur 14.100 votants ; le 24 avril 1910, au premier tour, par 9.998 voix contre 743 à M. André, socialiste, sur 13.453 votants ; le 10 mai 1914 au deuxième tour par 8.142 voix contre 6.941 à M. Corbin sur 15.243 votants.
Il fut, au cours de sa longue carrière parlementaire membre de diverses Commissions et, en particulier, de la Commission de l'agriculture, de celle de l'administration générale, des cultes et de la décentralisation et de celle de législation criminelle.
Outre ses nombreux rapports sur les projets de loi autorisant un certain nombre de départements à s'imposer extraordinairement, il signa, entre autres, un rapport sur le projet de loi portant règlement définitif du budget de l'exercice 1899 et un autre sur la proposition de loi concernant le contrôle des commissionnaires en fruits, légumes et primeurs de la ville de Paris.
Il intervint au cours de la discussion du budget de l'Agriculture. de l'exercice 1899 (industrie mulassière) (1899). Il mourut à Niort en cours de mandat le 22 décembre 1914 âgé de 61 ans, et Paul Deschanel faisant son éloge funèbre à la tribune de la Chambre eut l'occasion de déplorer, en son nom propre, et en celui de ses collègues, son décès en ces termes : « Familier avec les gens et les choses de la terre, il en parlait finement. Nous goûtions cet esprit judicieux, ces convictions robustes, cette amitié délicate et sûre. Nous resterons fidèles à la mémoire de ce collègue trop modeste, de ce républicain sincère, de ce bon Français. »