Auguste Parenthou d'Ormoy dit Dormoy

1876 - 1970

Informations générales
  • Né le 9 juillet 1876 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 11 mars 1970 à Cherbourg (Manche - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Seine
Groupe
Parti socialiste - Communiste

Biographies

Né le 9 juillet 1876 à Paris, mort entre 1924 et 1931.

Député de la Seine de 1919 à 1924.

Fonctionnaire de la ville de Paris, Auguste, Pierre Dormoy adhéra très jeune au Parti ouvrier français. Il milita dans les rangs du Parti socialiste français, et celui-ci ayant réalisé son unité en 1905, il devint secrétaire de la Fédération de la Seine.

Il fut élu conseiller municipal du 12e arrondissement (quartier de Picpus) en 1912.

Il fit la guerre comme officier d'Infanterie et fut fait prisonnier au Chemin des Dames. Il avait alors le grade de lieutenant.

Il se présenta aux élections générales législatives du 16 novembre 1919 dans la deuxième circonscription de Paris sur « la liste socialiste unifiée » et arriva second de cette liste avec 50.536 voix sur 168.047 votants après Paul-Boncour, mais avant Léon Blum.

Il s'inscrivit au groupe socialiste. Après le Congrès de Tours de 1920, il adhéra au Parti communiste, mais le quitta en 1923, après avoir été délégué au Congrès de l'Internationale communiste à Moscou (automne 1922) et membre du Comité directeur en 1922. Il fut membre de la Commission de l'administration générale, de la Commission d'assurance et de prévoyance sociales, de la Commission des marchés de la guerre, de la Commission des régions libérées. En 1924, il fut vice-président du groupe parlementaire de défense de la région parisienne, créé pour venir en aide aux victimes des inondations de la Seine et de ses affluents.

Il déposa une vingtaine de propositions de loi relatives au problème du logement.

Il préconisait : la limitation de l'augmentation des loyers à 25 % du prix d'avant-guerre ; l'interdiction de toute démolition d'immeuble locatif ; l'attribution aux communes d'un droit de préemption sur tout immeuble mis en vente ; la reprise de la plus-value foncière non gagnée et d'une façon générale l'organisation en France d'un service public de l'habitation et de l'aménagement urbain et rural.

Il fit une intervention remarquée lors de la discussion du projet de loi portant fixation définitive de la législation sur les loyers.

Il déposa également une proposition de résolution invitant le Gouvernement à soutenir devant le Sénat la proposition de loi votée par la Chambre des Députés sur le suffrage des femmes.

Il ne fut pas réélu aux élections générales du 11 mai 1924, bien que, inscrit sur la liste du Cartel des gauches, il ait obtenu 49.736 voix sur 171.927 votants. Rendu à la vie privée, il reprit son travail de militant.

Il mourut peu après (on ne trouve pas trace de sa candidature à l'élection partielle des 14 et 28 mars 1926). Les recherches effectuées n'ont pas permis de découvrir la date et le lieu de son décès.

Les locataires avaient perdu en lui un de leurs plus ardents défenseurs. Il laissait un opuscule : La nouvelle loi des loyers (1922).

Auguste, Pierre Dormoy était titulaire de la Croix de guerre.




Né le 9 juillet 1876 à Paris (Seine)
Décédé le 11 mars 1970 à Cherbourg (Manche)

Député de la Seine de 1919 à 1924

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1469 et 1470)

Après son échec de 1924, Pierre Dormoy travaille à la Préfecture de la Seine. Il dirige le refuge Nicolas Flamel qu'il oriente vers la formation professionnelle et termine sa carrière en 1933 comme directeur-régisseur-comptable de la Maison de retraite départementale. Pierre Dormoy se retire alors à Menton.

Lors de l'attaque italienne en 1940, Pierre Dormoy est évacué avec les habitants de Menton. Il noue des contacts avec la Résistance, ce qui lui vaudra d'être élu, après la guerre, maire de Menton de 1945 à 1953, puis conseiller municipal.

Toujours fidèle à ses convictions, il prend la parole au Panthéon le 31 juillet 1955 lors de la traditionnelle manifestation anniversaire de l'assassinat de Jaurès, et poursuit son activité de militant.

Il meurt à Cherbourg le 11 mars 1970.