Gustave Doussain

1872 - 1945

Informations générales
  • Né le 1er mai 1872 à Saumur (Maine-et-Loire - France)
  • Décédé le 21 mai 1945 à Fontenay-sous-bois (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Seine
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Seine
Groupe
Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 1er mai 1872 à Saumur (Maine-et-Loire), mort le 21 mai 1945 à Fontenay-sous-Bois (Seine).

Député de la Seine de 1928 à 1942.

Issu d'une famille de bonne bourgeoisie, Gustave Doussain fit ses études classiques et s'engagea à 18 ans dans les Dragons.

Libéré du service militaire, il fit son droit et entra dans les affaires, dirigeant au bout de quelques années une importante maison d'imprimerie.

Il consacra également une grande part de son activité aux sociétés et œuvres locales et fut élu conseiller municipal de Fontenay-sous-Bois à 33 ans. Quand la guerre de 1914 éclata, Gustave Doussain s'engagea dans l'Infanterie et fut nommé sous-lieutenant, puis lieutenant. Deux fois cité, il reçut la Légion d'honneur à titre militaire. A la fin de la guerre, il fut affecté au Cabinet du Ministre de l'Agriculture. Après 1918, Gustave Doussain, tout en poursuivant ses activités professionnelles, collabore à de nombreuses publications : Le Petit Parisien, L'Avenir, La Nouvelle Revue, La Renaissance, La Revue de France, etc..

Elu conseiller général du canton de Vincennes en 1919, il le resta jusqu'en 1929.

Gustave Doussain militait à cette époque au sein de l'Alliance républicaine, formation de républicains modérés fondée par Waldeck-Rousseau et animée après la guerre par Raymond Poincaré et Paul Doumer.

Parallèlement, Doussain accomplissait une brillante carrière d'édile : secrétaire du Conseil municipal de Paris le 29 juin 1921, il en devenait vice-président le 28 juin 1922.

En 1924, il était désigné par le Congrès de l'Union républicaine et sociale comme candidat aux élections législatives. Figurant en douzième position sur la liste du cartel d'Union républicaine et sociale, il ne fut pas élu, bien qu'il ait obtenu 99.551 voix. La liste communiste, menée par Vaillant-Couturier et Doriot avait 9 élus.

Ce n'était que partie remise. Aux élections législatives du 22 avril 1928 (retour au scrutin d'arrondissement), Gustave Doussain, investi par l'Action républicaine, posa sa candidature dans la deuxième circonscription de Sceaux. Les premiers mots de son programme électoral le dépeignent tout entier : « Républicain de naissance, profondément attaché au régime de la souveraineté populaire et du suffrage universel, Gustave Doussain n'est pas un politicien. »

Il fut élu au deuxième tour de scrutin le 29 avril, obtenant 6.848 suffrages contre 6.683 à M. Thibout et 4.216 à M. Humbertot (sur 21.284 inscrits et 18.044 votants). Au premier tour, Gustave Doussain ne venait qu'en deuxième position avec 5.283 voix, derrière M. Thibout 5.949 et devant MM. Humbertot et Lescurre 3.114 et 2.148.

Aussitôt élu, Gustave Doussain donna son adhésion au groupe des républicains de gauche.

Dans sa profession de foi, il déclarait : A l'extérieur : « Haïr la guerre... Développer l'esprit de Locarno, faire confiance à la société des nations. »

A l'intérieur : « Stabilisation monétaire... Révision de l'impôt sur les salaires en tenant un compte plus exact des charges de famille, »

Au renouvellement du 1er mai 1932, Gustave Doussain fut réélu dès le premier tour de scrutin avec 10.310 voix contre 2.616 au candidat communiste, 4.153 à son concurrent radical-socialiste, et 2.012 au socialiste, sur 19.878 votants.

C'est au cours de cette législature, lors des journées troublées qui précédèrent le 6 février 1934, que Gustave Doussain pour la première et dernière fois devait accéder aux responsabilités ministérielles. Le 30 janvier 1934, il devenait, dans le deuxième Cabinet Daladier, Sous-secrétaire d'Etat chargé de l'enseignement technique au ministère de l'Education nationale. Mais devant le tour pris par les événements, il préférait démissionner le 4 février 1934. Il n'avait pu donner sa mesure.

C'est au scrutin de ballottage qu'il fut réélu le 3 mai 1936, par 12.087 voix contre 10.576 au candidat communiste, sur 23.176 votants. Il avait axé sa campagne sur le thème de la lutte contre le Front populaire : « Vous allez avoir à choisir, entre la politique de démagogie, de désordre et de révolution qui est celle du Front populaire, monstrueuse coalition électorale constituée à l'instigation de Moscou et dominée par les communistes qui comptent en être les seuls bénéficiaires, et la politique d'Union nationale. » (Extrait de sa profession de foi.)

Quelques temps auparavant, Gustave Doussain avait adhéré au comité de défense des libertés républicaines et de sympathie pour le P.S.F.

On notera également qu'en septembre 1936 sans se solidariser tout à fait avec la campagne menée contre le député socialiste Roger Salengro, ministre de l'Intérieur, il ne crut pas bon de voter l'ordre du jour dénonçant le caractère calomniateur de cette campagne.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, Gustave Doussain vota les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.

Au cours de ses douze années de législature, Gustave Doussain fut membre de la Commission de l'enseignement et des beaux-arts - il en fut quelques temps vice-président -, de la Commission du travail, des pensions civiles et militaires.

L'appartenance à ces Commissions donne bien le ton de ses préoccupations législatives : pensions militaires et civiles, protection du travail des ouvriers, des mutilés, ouvriers d'art, colonies de vacances, contingents spéciaux de rosettes de l'Instruction publique pour les secrétaires de mairie..

Les problèmes de l'enseignement le requirent tout particulièrement. Il fut, avec modération mais constance, un partisan de la laïcité, et rapporta la loi de célébration du cinquantenaire de l'école publique.

Mais Gustave Doussain, député de Sceaux, ancien conseiller général de Vincennes, fut essentiellement un député de banlieue. On ne compte pas les propositions de loi ou de résolution de ce genre, qu'il déposa ou rapporta : organisation de la visite de l'exposition coloniale par les élèves des écoles primaires, commémoration du centenaire du général Daumesnil, organisation en 1935 d'une exposition des Provinces de France dans le bois de Vincennes.

D'ailleurs « l'organisation de la banlieue » figurait en bonne place dans son premier programme, celui de 1928 : « obtenir du Parlement une législation qui permette à l'agglomération parisienne qui représente un huitième de la population totale de la France, de s'organiser financièrement et économiquement pour résoudre les grands problèmes d'urbanisme et d'intérêt public qui se posent pour elle avec un caractère particulier d'ampleur et d'urgence (enseignement, assistance, hygiène, police, eau, gaz, électricité, lotissements et plans d'extension, problème zonien) ». Gustave Doussain estime qu'une tâche particulière s'impose aux députés de la banlieue. Nul plus qu'eux ne doit être pénétré de l'esprit régionaliste car « l'importance et les droits de la région parisienne ont été trop souvent méconnus au Parlement. »

Gustave Doussain termina sa carrière comme il l'avait commencée : comme élu local. Après avoir vécu dans la retraite après la séparation des Chambres en juillet 1940, il fut appelé à siéger comme représentant de Nogent-sur-Marne, en 1944, au Conseil général de la Seine.

Il mourut le 21 mai 1945 à Fontenay-sous-Bois (Seine) à l'âge de 73 ans.




Né le 1er mai 1872 à Saumur (Maine-et-Loire)
Décédé le 21 mai 1945 à Fontenay-sous-Bois (Seine)

Député de la Seine de 1928 à 1942
Sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'Education nationale, chargé de l'enseignement technique, du 30 janvier au 4 février 1934

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1482 et 1483)

Après juillet 1940, Gustave Doussain prend sa retraite et effectue ponctuellement quelques travaux journalistiques et littéraires. En 1944, il est appelé, par le Gouvernement de Vichy, à siéger comme représentant de Nogent-sur-Marne, au Conseil départemental de la Seine.

Il meurt le 21 mai 1945 à Fontenay-sous-Bois, à l'âge de 73 ans.