Gaston Dreyt
1857 - 1919
Né le 14 décembre 1857 à Tarbes (Hautes-Pyrénées), mort le 10 janvier 1919 à Ossun (Hautes-Pyrénées).
Député des Hautes-Pyrénées de 1906 à 1919.
Avocat au Barreau de Tarbes, président de la Fédération radicale et radicale-socialiste des Hautes-Pyrénées, Gaston Dreyt fut élu aux élections générales législatives des 6 et 20 mai 1906, dans la première circonscription de Tarbes, au deuxième tour de scrutin, par 8.084 voix contre 6.459 à M. Dangos, sur 14.731 votants. Il remplaçait M. Léopold Dasque, député sortant qui ne se représentait pas.
Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, il appartint à la Commission du commerce et de l'industrie et à celle de la législation fiscale. Au cours des débats budgétaires des exercices 1908, 1909 et 1910, il manifesta un intérêt particulier aux sous-agents de haras, à l'école des palefreniers, aux salaires de la main-d’œuvre militaire, aux ouvriers licenciés des établissements militaires, aux achats de la remonte et à la répartition des fonds du budget des cultes.
Réélu aux élections générales des 24 avril et 8 mai 1910, au deuxième tour de scrutin, par 7.628 voix contre 7.414 à M. Jacomet, sur 15.265 votants, il entra à la Commission de la réforme judiciaire. Il se fit entendre au cours de la discussion des budgets des exercices 1911, 1912, 1913 et 1914, présentant des observations sur les ouvriers licenciés de l'arsenal de Tarbes, les ouvriers retraités des établissements de la guerre, le recensement des chevaux, le personnel civil des établissements de la guerre, les employés départementaux chargés du service des caisses de retraites ouvrières et paysannes, les sous-agents des haras et la transformation de l'Ecole pratique de commerce et d'industrie de Tarbes. II demanda en outre à interpeller le Gouvernement sur la crise de l'élevage du cheval de guerre.
Il conserva son siège aux élections générales du 26 avril 1914, au premier tour de scrutin, par 8.611 voix contre 4.573 à M. Dangos, sur 14.587 votants. Membre de la Commission de la réforme judiciaire, et de la législation civile et criminelle et de la Commission de l'enseignement et des beaux-arts, il participa a la discussion d'interpellations : sur la crise des transports (1916) et sur le logement des réfugiés des régions envahies (1917).
Il mourut en cours de mandat, le 10 janvier 1919, à Ossun (Hautes-Pyrénées).
M. Jules Siegfried, président d'âge, prononça son éloge funèbre à la séance du 14 janvier : « Il avait une foi ardente dans l'idée républicaine. Il disait à ses électeurs en 1914 « Je veux que nous ne perdions pas les hautes traditions de notre parti, qui sont faites de la probité et du désintéressement de ses membres. Je veux la République ennoblie d'idéalisme, et la France grande par l'union des citoyens. » Un tel caractère disparaît trop tôt pour le pays. » Il n'avait que 62 ans.
Date de mise à jour: décembre 2014