Etienne, Hubert, Ernest Drumel
1844 - 1897
Député de 1876 à 1885, né à Faissault (Ardennes) le 25 janvier 1844, fils d'un percepteur, il fit son droit à Paris, se fit recevoir agrégé, et fut chargé d'un cours de droit romain à la faculté de Douai.
Conseiller général des Ardennes pour le canton de Novion-Porcien, il fut élu, le 5 mars 1876, au 2e tour de scrutin, député de l'arrondissement de Rethel, par 5,982 voix sur 15,128 votants et 17,663 inscrits, contre 5,518 voix à M. Kircher, radical, et 3,576 à M. Crampon. Il siégea au centre gauche, combattit le cabinet de Broglie, et fut des 363.
Réélu comme tel, le 14 octobre 1877, par 9,204 voix sur 15,380 votants et 17,748 inscrits, contre 6,094 voix au candidat officiel, conservateur, M. Crampon, il reprit sa place à la gauche modérée, soutint les ministères opportunistes qui passèrent au pouvoir, et fut réélu, le 21 août 1881, par 7,500 voix sur 13,975 votants et 17,216 inscrits, contre 6,175 voix à M. Kircher, radical. Il ne se représenta plus après cette législature.
Né le 25 janvier 1844 à Faissault (Ardennes), mort le 22 novembre 1897 à Neuvisy (Ardennes).
Député des Ardennes de 1876 à 1885. Sénateur des Ardennes de 1893 à 1897. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des parlementaires, t. II, p. 416).
Après huit années passées hors du Parlement, Etienne Drumel devint sénateur des Ardennes lors d'une élection complémentaire qui se déroula le 13 août 1893 pour remplacer M. Théophile Neveux, décédé ; il obtint au premier tour de scrutin 737 voix contre 31 à divers candidats, sur 843 votants.
Il retrouva son siège au renouvellement du 7 janvier 1894, toujours au premier tour de scrutin, par 663 voix sur 851 votants.
Ce jurisconsulte, professeur à la Faculté de droit de Douai, puis doyen de la Faculté de droit de Lille, fut membre du Conseil supérieur de l'instruction publique à partir de 1891. Appartenant à diverses Commissions spéciales, il prit une part active au travail législatif, s'intéressant particulièrement aux questions juridiques et d'enseignement. Il déposa notamment une proposition de loi relative aux droits des enfants naturels dans la succession de leurs parents et fut nommé secrétaire de la Commission chargée d'examiner cette question. Il participa également à la discussion de la proposition de loi concernant la réparation des erreurs judiciaires et les indemnités aux victimes de ces erreurs.
A sa mort prématurée, à l'âge de 53 ans, le 22 novembre 1897, à Neuvisy (Ardennes), le président Emile Loubet prononça son éloge funèbre à la séance du lendemain « La vivacité de son esprit, son originalité particulière, l'ardeur qu'il mettait à défendre son opinion, exagérant souvent à dessein pour mieux atteindre le résultat, faisaient de lui une personnalité propre. Si la forme qu'il employait pour faire partager son opinion par ses collègues étonnait d'abord et portait à penser qu'il y avait dans son esprit une pointe de malice et quelquefois de paradoxe, on voyait bien vite combien cette nature droite, franche et loyale, était digne de sympathie et d'estime. Chez Drumel, les qualités du cœur étaient encore plus grandes, s'il est possible, que ses brillantes qualités de l'esprit. »