Arnauld Dubois

1842 - 1919

Informations générales
  • Né le 23 janvier 1842 à Vars (Corrèze - France)
  • Décédé le 23 février 1919 à Clermont-ferrand (Puy-de-Dôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Corrèze

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 23 janvier 1842 à Vars (Corrèze), mort le 23 février 1919 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

Député de la Corrèze de 1889 à 1893.

Fils de Bertrand Dubois, propriétaire, et d'Anne Froidefond, Arnauld Dubois fit ses études secondaires au petit séminaire de Brive. Après avoir passé son baccalauréat, il partit en Pologne, où il demeura sept ou huit ans comme précepteur et professeur d'école libre. Dispensé du service militaire comme aîné de 9 enfants, il s'engagea en 1870 pour faire campagne contre la Prusse. Il fut d'abord maire de Vars puis, épousant Mlle Marie-Julie Mournat, à Turenne, il se fixa dans cette localité dont il devint maire. Il fut élu conseiller général en août 1886 et fut aussi juge de paix à Meyssac.

Il se présenta aux élections générales législatives des 22 septembre et 6 octobre 1889, dans la circonscription de Brive-Sud, et l'emporta au deuxième tour de scrutin, par 8.210 suffrages sur 18.544 inscrits et 13.013 votants, contre 4.704 à M. Massenat, républicain.

Dans sa circulaire, il se déclarait l'ennemi du césarisme sous toutes ses formes, et partisan d'une république impersonnelle, égalitaire, réformatrice. Il se prononçait pour la concentration républicaine, la stabilité ministérielle. « Jusque-là, disait-il, pas de révision ; ce serait folie de livrer la révision à une majorité hostile ou douteuse. » Il réclamait, sous cette réserve, de nombreuses réformes, notamment : un Sénat élu par le suffrage universel, armé d'un droit de veto suspensif ; une Chambre réduite d'un tiers, élue pour six ans, renouvelable par tiers ; le service militaire égal pour tous sans distinction ; une armée coloniale recrutée par le volontariat ; la révision des tarifs dits de pénétration ; la taxation .des produits similaires des produits français ; la défense nationale contre le monopole des grandes compagnies ; la réforme de l'assiette de l'impôt ; l'organisation de l'assistance ; la suprématie du pouvoir civil sur le pouvoir religieux, etc..

Il fut membre de diverses Commissions spéciales. Il s'intéressa particulièrement aux institutions politiques et administratives locales. C'est ainsi qu'il rédigea le rapport sur une proposition de loi tendant au doublement des conseillers généraux des cantons de plus de 20.000 habitants (1889), puis celui sur une proposition de loi modifiant les conditions d'éligibilité de certains magistrats et juges de paix (1889) (proposition qu il défendit en séance publique), enfin le rapport sur une proposition de loi ayant pour objet d'étendre les cas d'inéligibilité au Conseil général et au Conseil d'arrondissement (1891). Il prit part, en outre, à la discussion d'une proposition de loi sur les justices de paix (1891).

Son activité s'étendit à d'autres domaines, rédigeant un rapport sur des propositions de loi relatives au placement des ouvriers et employés de toutes professions (1892) et défendant ces propositions en séance publique (1893) ; prenant part à la discussion d'une proposition de loi tendant à l'organisation du crédit agricole et populaire (1892) et à la discussion du budget de l'exercice 1894.

Il se représenta aux élections générales du 20 août 1893, mais fut battu au premier tour de scrutin par M. Mielvacque de Lacour, par 8.046 voix contre 6.327, sur 14.626 votants.

Nommé percepteur à Clermont-Ferrand, il y mourut le 23 février 1919, à l'âge de 77 ans.