René Dubois
1893 - 1982
Né le 12 juillet 1893 à Paris
Décédé le 11 avril 1982 à La Baule (Loire-atlantique)
Député à la seconde Assemblée nationale Constituante (Loire-inférieure)
Député de Loire-inférieure de 1946 à 1948
Sénateur de Loire-inférieure de 1948 à 1958
Après des études de médecine et l'internat des hôpitaux de Paris, René Dubois devient, en 1924, chef de clinique chirurgicale à la faculté de médecine de Paris. Puis il s'installe à La Baule, où il ouvre une clinique à son nom, avant d'être, de 1947 à 1958, chirurgien-chef de l'hôpital de Saint-Nazaire.
Elu conseiller municipal de La Baule dès 1935, il est suspendu de son mandat par le Gouvernement de Vichy en 1941.
Entré dans la Résistance dès le mois de janvier 1941, René Dubois s'emploie à recueillir des renseignements précis sur les défenses côtières de l'ennemi ; arrêté en octobre 1941, il est acquitté en novembre 1942, et reprend alors ses activités de renseignements. Il est de nouveau arrêté, puis transféré à Belfort, d'où il s'évade en juillet 1944.
Ces actions patriotiques lui valent la médaille de la Résistance, puis, en 1954, le grade d'officier de la Légion d'honneur.
A la Libération, il est élu conseiller général de Guérande, et maire de La Baule, mandats qu'il conservera sans interruption jusqu'en 1970, et 1971.
Puis il est candidat dans la Loire-inférieure à la seconde Assemblée nationale Constituante, en troisième position de la liste du PRL qui, avec 94 297 voix sur 332 102 suffrages exprimés, remporte trois des huit sièges à pourvoir.
Il est également élu aux législatives du 10 novembre 1946, en troisième position de la liste présentée par le PRL en Loire-inférieure.
Président de la Commission de la famille en 1948, il intervient à ce titre sur la lutte contre l'alcoolisme, les spécialités pharmaceutiques, et la santé publique.
Il se présente alors aux élections du 7 novembre 1948 au Conseil de la République, en deuxième position de la liste présentée par les Républicains indépendants et le RPF en Loire-inférieure.
Avec 908 voix sur 1 324 suffrages exprimés, cette liste remporte les quatre sièges à pourvoir.
Membre du groupe des Républicains indépendants, René Dubois siège à la Commission de la famille, et à celle des moyens de communications et des transports.
La plupart de ses interventions portent sur les problèmes de santé publique et les questions sociales : budget de la santé, création d'un budget annexe des prestations sociales agricoles, obligation du vaccin antituberculeux BCG (1949), revalorisation des allocations de certaines catégories d'aveugles et de grands infirmes (1952).
Au mois de juin 1952, il accède à la présidence de la Commission de la famille, fonction qu'il exercera jusqu'en 1957.
Il s'exprime alors sur l'utilisation thérapeutique du sang humain, les dépenses de fonctionnement des services de la santé publique et de la population (1952), le traitement des alcooliques dangeureux pour autrui, la réglementation de la profession d'opticien-lunetier détaillant (1953), la transformation en facultés des écoles de médecine et de pharmacie de Rennes, Clermont-Ferrand et Nantes (1954).
Le 19 juin 1955, les trois sénateurs sortants qui se représentaient sont réélus, par 758 voix sur 1 337 exprimés.
René Dubois est alors président de l'association des maires de la Loire-inférieure.
Il intervient sur l'exercice de la pharmacie d'officine, la reconstruction de l'hôpital Ambroise-Paré, l'allocation aux grands infirmes, l'organisation du laboratoire national de la santé publique, et les concours de médecins des hôpitaux de Paris. Mais cette année 1956 est surtout marquée par l'attribution de pouvoirs spéciaux au Gouvernement en Algérie : l'évolution ultérieure de ce département séparera progressivement René Dubois des gouvernements successifs en place, lui qui combat pour un maintien intégral de l'Algérie dans la République.
Aussi formule-t-il une question orale sur la politique du Gouvernement en Méditerranée et en Afrique du Nord, discutée le 4 décembre 1956.
Puis, en octobre 1957, accédant à la présidence de la Commission des moyens de communication, il s'exprime sur le projet de loi pour le rétablissement de l'ordre en Algérie, et les institutions et les élections en Algérie, puis sur le projet de loi portant reconduction des pouvoirs spéciaux dans ce département (1958).
Les 2 et 3 juin 1958, il se prononce pour les pleins pouvoirs, et pour la révision constitutionnelle.
Il est réélu le 26 avril 1959.