Antoine Dubon
1894 - 1948
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 11 septembre 1894 à Hontanx (Landes), mort le 6 août 1948 à Bretagne-le-Marsan (Landes). Député des Landes de 1932 à 1942 Issu d'une famille de bourgeoisie landaise, Antoine Dubon fit ses études secondaires au lycée de Mont-de-Marsan. Mobilisé à 20 ans dés le début de la Première guerre mondiale, il se signala par sa brillante conduite, en première ligne, sur le front de Salonique, et deux fois blessé, fut décoré de la Croix de guerre. Rendu à la vie civile, il retrouva ses occupations de propriétaire foncier pour gérer les biens qu'il avait hérités de sa famille.
Ayant l'audience de ses concitoyens, il fut élu dès le 30 novembre 1919 conseiller municipal de sa commune natale et en devint maire le 6 janvier 1922. Il accéda au conseil général des Landes le 25 juillet 1925. Ces mandats lui furent renouvelés en 1929 et en 1931.
Très averti des questions agricoles, fervent de la chasse et de la pêche, particulièrement qualifié pour défendre les intérêts de la terre, il fut élu député de la deuxième circonscription de Mont-de-Marsan aux élections générales législatives des 1er et 8 mai 1932. Il obtint au premier tour de scrutin 4.305 voix contre 4.163 à M. Sourbiès sur 14.480 votants; il emporta le siège au deuxième tour, par 9.190 voix contre 4.950 à M. Sourbiès sur 14.496 votants.
Il s'affirmait dans sa profession de foi « républicain ardent mais indépendant, désirant faire partie du bloc des gauches » et ajoutait : « mon programme : révision de la Constitution, élection du Président de la République et des sénateurs au suffrage universel ». Inscrit au groupe républicain-socialiste, et membre de la Commission de l'hygiène, de celle des douanes et de celle des travaux publics, il n'intervient pas à la tribune et ne dépose aucune proposition de loi, aucun rapport.
Il retrouve cependant son siège aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, obtenant au premier tour de scrutin 5.824 voix contre 2.657 à M. Maison-neuve et, au deuxième tour, 9.843 voix contre 2.547 à ce même adversaire, sur 13.004 votants. Il siège aux mêmes Commissions que sous la précédente législature, auxquelles viennent s'ajouter celle du travail et celle du suffrage universel. Il dépose une proposition de loi relative aux baux à colonat partiaire, et lors de la discussion du projet de réforme du métayage proposé par le Gouvernement Léon Blum, intervient longuement à la tribune sur ce sujet. Il stigmatise l'ancien métayage « transition naturelle entre l'esclavage et l'exploitation libre » et ajoute : « le nouveau métayage que nous allons créer ne doit être qu'une étape vers le fermage. »
Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vote les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain, puis regagne Bretagne-le-Marsan, où sa femme est directrice d'école publique. Il y meurt le 6 août 1948, à l'âge de 54 ans.
Né le 11 septembre 1894 à Hontanx (Landes)
Décédé le 6 août 1948 à Bretagne-le-Marsan (Landes)
Député des Landes de 1932 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1510 et 1511)
Au début de l'Occupation, Antoine Dubon rejoint Bretagne-le-Marsan où sa femme est directrice d'école.
Après la Libération, il demande à être relevé de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi constitutionnelle mais, par sa décision du 13 juin 1945, le Jury d'honneur ne fait pas droit à sa requête.
Antoine Dubon meurt à Bretagne-le-Marsan le 6 août 1948, à l'âge de 53 ans.