Jean-Baptiste Duchasseint

1814 - 1895

Informations générales
  • Né le 20 janvier 1814 à Lezoux (Puy-de-Dôme - France)
  • Décédé le 21 février 1895 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Union des gauches
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 21 février 1895
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Député depuis 1876, né à Lezoux (Puy-de-Dôme) le 20 janvier 1814, il se fit recevoir licencié en droit, devint membre du conseil d'arrondissement de Thiers (1840), candidat en 1848 à l'Assemblée constituante, où il n'obtint que 10,000 voix, et peu après, conseiller général du canton de Lezoux (1848); il protesta, par une lettre publiée dans les journaux, contre le coup d'Etat de décembre 1851, donna sa démission de conseiller général pour ne pas prêter serment à l'Empire, et s'occupa d'agriculture avec un zèle qui fut récompensé dans plusieurs concours régionaux.

Il rentra au conseil général du Puy-de-Dôme pour le canton de Lezoux, le 8 octobre 1871, et, le 20 février 1876 fut élu député de l'arrondissement de Thiers, par 8,056 voix sur 15,846 votants et 23,010 inscrits, contre 7,544 voix à M. Chassaigne, conservateur, sur une profession de foi qui réclamait « une république définitive, conservatrice et progressive ». Il prit place à gauche, vota contre le ministère de Broglie et fut des 363.

Après la dissolution de la Chambre, il fut réélu, le 14 octobre 1877, par 11,641 voix sur 18,620 votants et 23,295 inscrits, contre 3,821 voix à M. Chassaigne et 3,127 à M. de Barante ; il reprit sa place à gauche, et vota pour l'enquête sur les actes du cabinet du 16 mai, contre le ministère de Rochebouët, et pour les ministères républicains qui lui succédèrent.

Réélu, le 21 août 1881, par 10,077 voix sur 12,003 votants et 23,556 inscrits, contre 837 voix à M. Chomette, radical, et 364 à M. de Barante, il vota pour les lois Ferry sur l'enseignement, pour les crédits du Tonkin, etc.

Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste opportuniste du Puy-de-Dôme, il fut élu, le 7e sur 9, par 76,314 voix sur 132,128 votants et 169,883 inscrits ; il se fit inscrire à la gauche radicale et à l'union des gauches, et continua de voter avec la gauche, notamment (juin 1886) pour l'expulsion des princes. Dans la dernière session, il s'est prononcé:

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 20 janvier 1814 à Lezoux (Puy-de-Dôme), mort le 21 février 1895 à Paris.

Député du Puy-de-Dôme de 1876 à 1895. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 437.)

Réélu aux élections générales du 22 septembre 1889, au premier tour de scrutin dans la circonscription de Thiers, par 10.368 voix contre 4.421 à M. Fouilleul et 3.103 à M. Chevassu sur 24.597 inscrits et 18.034 votants, il se déclarait, dans sa profession de foi, ardemment républicain : « J'aime mieux une Chambre parlementaire que l'antichambre d'un dictateur. » Membre de diverses Commissions dont celle de la santé et de l'hygiène publique, il s'intéressa principalement aux discussions budgétaires.

Aux élections générales du 20 août 1893, il retrouva son siège au premier tour de scrutin, par 9.902 voix contre 7.861 à M. Marignier, sur 24.010 inscrits et 17.093 votants. Mais, alors âgé de 80 ans, ses collègues virent avec chagrin ses forces diminuer de jour en jour. Il s'éteignit, en cours de mandat, à Paris, le 21 février 1895, à l'âge de 81 ans. A la séance du lendemain, le président Henri Brisson prononça son éloge funèbre, faisant ressortir la constance de ses convictions républicaines et la générosité de ses sentiments démocratiques qui firent de lui « un de ces vieux serviteurs de la République ». « Recueillons l'enseignement de leur vie consacrée à aimer le peuple et à le bien servir. »