Charles, Jacques, Marie, Tanneguy Duchatel
1838 - 1907
- Informations générales
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- Né le 19 octobre 1838 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 25 mai 1907 à Paris (Seine - France)
1838 - 1907
Représentant en 1871, député de 1885 à 1889, né à Paris le 19 octobre 1838, fils du comte Duchâtel, ministre sous Louis- Philippe, il fit ses études à Paris, et fut reçu avocat.
Pendant la guerre de 1870-1871, il commanda la garde nationale mobilisée de Jonzac (Charente Inférieure). Le 8 février 1871, il fut élu représentant de la Charente Inférieure à l'Assemblée nationale, le 4e sur 10, par 71,569 voix sur 105,000 votants et 148,277 inscrits; il prit place au centre gauche, fit deux fois partie du bureau comme secrétaire, et prit part aux travaux de plusieurs commissions importantes; il présenta (8 septembre 1871) un amendement à la proposition Ravinel, ainsi conçu : « A partir du 1er Janvier 1872, .tous les ministères seront installés à Paris » (rejeté par 384 voix contre 246); proposa (2 février 1872), avec M, Humbert, de fixer à Paris la résidence de l'Assemblée nationale et du gouvernement (rejeté par 366 voix contre 310), et vota :
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour le retour du parlement à Paris,
- contre l'acceptation de la démission de Thiers,
- contre le septennat,
- pour l'arrêté contre les enterrements civils,
- contre le maintien de l'état de siège,
- contre le ministère de Broglie,
- pour la dissolution,
- pour l'amendement Wallon,
- pour l'amendement Pascal Duprat,
- pour les lois constitutionnelles.
Il avait été élu conseiller général de la Charente Inférieure pour le canton de Mirambeau, le 8 octobre 1871. Aux élections législatives du 20 février 1876, il échoua dans l'arrondissement de Jonzac, avec 8,788 voix contre 11,246 données à M. Eschassériaux, bonapartiste.
Il accepta de représenter la France à Copenhague (20 octobre 1876), puis à Bruxelles (27 mars 1878), et fut appelé (17 avril 1880) à l'ambassade de Vienne. Lorsqu'en 1883 fut votée la loi concernant la situation des membres des familles qui ont régné sur la France, M. le comte Duchâtel, s'inspirant à la fois de ses sentiments personnels et de hautes convenances diplomatiques, crut devoir résigner ses fonctions.
Aux élections d'octobre 1885, il se présenta dans la Charente Inférieure, au 1er tour de scrutin, comme candidat républicain indépendant ; au 2e tour, porté sur la liste républicaine du département, il fut élu (18 octobre), le 6e sur 7, par 62,036 voix sur 124,616 votants et 143,670 inscrits. M. le comte Duchâtel reprit sa place au centre gauche et s'occupa principalement de questions économiques et financières; le 9 juillet 1886, il fit voter, par 282 voix contre 219, un amendement à la loi de finances, tendant à dégrever de 11 millions l'impôt foncier sur la propriété non bâtie; il présenta également une proposition sur la liberté du droit d'association. Dans la dernière session, M. le comte Duchâtel s'est prononcé
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse ;
il s'est abstenu sur les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, et était absent par congé lors du vote des poursuites contre le général Boulanger.
Né le 19 octobre 1838 à Paris, mort à Paris le 23 mai 1907.
Représentant de la Charente-Inférieure à l'Assemblée Nationale de 1871.
Député de la Charente-Inférieure de 1885 à 1889 (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II p. 440.)
Hostile au scrutin d'arrondissement rétabli en 1889, il ne se représenta pas aux élections du 22 septembre de la même année et ne fit plus jamais acte de candidature.
Conseiller général de la Charente-Inférieure, il était également maire de Mirambeau depuis 1871, et fut constamment confirmé dans ces fonctions jusqu'à sa mort, survenue à son domicile parisien, le 25 mai 1907 à l'âge de 69 ans.
Pour marquer son attachement à son village de Mirambeau, où il fut inhumé, il avait, en 1891, fait don de son château à la commune, avec une rente importante pour subvenir aux frais de l'hospice auquel il le destinait.
C'était là une marque de cette même générosité qui, en 1878, lui avait fait léguer au musée du Louvre cinq des plus célèbre tableaux des collections de son père.
Chevalier de la Légion d'honneur depuis le 5 juin 1877, il avait reçu la Croix d'Officier le 12 juillet 1880.