Pierre, Alphonse Duchesne-Fournet
1880 - 1965
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né à Lisieux (Calvados) le 1er août 1880, mort à Fauguernon (Calvados) le 8 avril 1965.
Député du Calvados de 1932 à 1941.
Issu d'une vieille famille normande connue depuis le XVIe siècle, Pierre Duchesne-Fournet était le fils du précédent.
Après avoir suivi les cours du lycée Janson de Sailly, il alla préparer au lycée Saint-Louis le concours de l'Ecole normale supérieure (section sciences). Mais, loin de juger suffisantes ses études mathématiques et physiques, il voulut compléter sa formation par une licence de droit avant de se lancer dans l'industrie à laquelle le vouait son ascendance.
Quoique dirigeant une usine de matériaux de construction, il n'en exerça pas moins les fonctions de propriétaire-exploitant et devint membre du syndicat des agriculteurs du pays d'Auge.
Son intérêt pour les problèmes régionaux devait se manifester par une très longue carrière d'administrateur local : dès 1907, il est élu conseiller général du canton de Blangy-le-Château, siège occupé par sa famille depuis un siècle, puis en 1908 conseiller municipal de Norolles dans le Calvados avant d'en devenir le maire.
La guerre de 1914 ne devait qu'interrompre cette carrière locale. Comme pilote d'avion de reconnaissance et de bombardement, il participe à l'attaque du Chemin des Dames en avril 1917. Cité à l'ordre de l'armée, il reçoit alors la Croix de guerre.
Après la guerre, il reprend ses activités dans sa circonscription avant de se présenter à la députation en 1932 dans la circonscription de Pont-l'Evèque. Elu au deuxième tour, le 8 mai, par 7.860 voix sur 12.715 votants, contre 4.575 à son adversaire direct : Jean Renaud (républicain indépendant). Son activité parlementaire fut essentiellement tournée vers les problèmes économiques et douaniers. Il est d'ailleurs nommé en 1932 membre de la Commission des douanes et des conventions commerciales ainsi que membre de la Commission des régions libérées. Au cours de la session extraordinaire de décembre 1933, il interpella le Gouvernement sur les mesures qu'il comptait prendre pour rénover le trafic de notre flotte charbonnière et de nos ports, au mieux des intérêts de la consommation française.
Il n'appartenait à aucun groupe parlementaire.
Aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, il est réélu comme républicain de gauche, au deuxième tour de scrutin, sous l'étiquette de l'alliance démocratique républicaine. Candidat de concentration républicaine, il l'emportera par 5.261 voix sur 12.957 votants, contre 3.596 à son principal adversaire. Il eut à faire face à divers membres de l'U.R.D., parti républicain national, dont le plus dangereux devait être André Pinson.
Inscrit au groupe de l'alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants, il est, de nouveau, membre de la Commission des douanes pendant cette législature ainsi que de la Commission des mines et de la force motrice, au sein de laquelle il manifesta une particulière activité.
Essentiellement préoccupé par les problèmes locaux, il interviendra notamment sur le budget de l'exercice 1939, en faveur du rétablissement d'une ligne de chemin de fer utile au développement des stations balnéaires.
Comme beaucoup de ses collègues, il votera le 10 juillet 1940 en faveur des pouvoirs constituants au maréchal Pétain et abandonnera la carrière politique avec l'avènement de la IVe République.
Il est mort le 8 avril 1965 à Fauguernon (Calvados), à l'âge de 85 ans. Il était titulaire de la Croix de guerre et Chevalier de la Légion d'honneur.
Né le 1er août 1880 à Lisieux (Calvados)
Décédé le 8 avril 1965 à Fauguernon (Calvados)
Député du Calvados de 1932 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1519)
Pendant la seconde guerre mondiale, Pierre Duchesne-Fournet assume ses mandats de conseiller général du Calvados et de maire de Norolles.
Inéligible en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi constitutionnelle, il abandonne la vie politique après la Libération.
Il meurt à Fauguernon le 8 avril 1965.