Maurice, François, Joseph Duchoud
1907 - 1983
- Informations générales
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- Né le 6 août 1907 à Saint-gingolph (Haute-Savoie - France)
- Décédé le 15 juillet 1983 à Evian (Haute-Savoie - France)
1907 - 1983
Né le 6 août 1907 à Saint-Gingolph (Haute-Savoie)
Décédé le 15 juillet 1983 à Evian (Haute-Savoie)
Député de la Haute-Savoie en 1956
Né d'un père boucher à Saint-Gingolph (Haute-Savoie), Maurice Duchoud exerce cette profession dans son village natal. Président du syndicat des bouchers et charcutiers de la Haute-Savoie depuis 1952, il adhère à l'Union de défense des commerçants et artisans (U.D.C.A.) dirigée par Pierre Poujade.
Aux élections législatives du 2 janvier 1956, Maurice Duchoud conduit la liste présentée par ce mouvement en Haute-Savoie. Réalisant 9,5 % des suffrages exprimés, la liste d'Union et de fraternité française arrive en cinquième position, derrière celle du Front républicain, mais obtient un des quatre sièges à pourvoir. En effet, elle avait conclu un apparentement avec deux autres listes : celle d'Action civique et de défense des consommateurs et des intérêts familiaux et celle de Défense des intérêts agricoles et viticoles créditées respectivement de 2,8 % et de 4 % des voix. Recueillant 16,3 % des suffrages l'apparentement distance la liste du Front républicain qui en réunit 15,9 %.
Membre de la Commission de la reconstruction, des dommages de guerre et du logement, Maurice Duchoud s'inscrit au groupe d'Union et de fraternité française.
Le 21 février 1956, alors que l'Assemblée nationale doit valider des élections, le groupe poujadiste dépose de nombreuses demandes d'interpellation ayant pour conséquence de retarder les travaux parlementaires. Une de ces demandes n'ayant pas été retenue car la présence de cinquante signataires n'avait pas été constatée, Maurice Duchoud conteste, indique que cinquante et un députés ont répondu à l'appel de leur nom et déclare : « vous trichez ! » à André Le Troquer qui l'interroge sur la personne à laquelle s'adresse ces paroles, le député de la Haute-Savoie répond : « A vous, Monsieur le Président ! » Maurice Duchoud est rappelé à l'ordre.
Trois mois plus tard, les 9 et 23 mai 1956, les opérations électorales de la Haute-Savoie sont à leur tour examinées. Le rapport du 8e bureau de l'Assemblée nationale conclut à la non-validation de Maurice Duchoud et à la proclamation comme député d'Henri Briffod, tête de liste du Front républicain, au motif que l'apparentement conclu autour de la liste d'Union et de fraternité française ne rassemblait pas des mouvements distincts mais trois listes relevant de la même organisation, celle de Pierre Poujade. Au-delà des arguments de droit et de fait tendant à la nullité de l'apparentement, furent évoqués la double nationalité, française et suisse, de Maurice Duchoud et une lettre qu'il aurait adressée au Garde des Sceaux le 26 mai 1940, lettre par laquelle il demandait sa libération de ses liens d'allégeance à l'égard de la France et sa démobilisation. L'intéressé nia avoir écrit cette lettre et fit état de nombreux faits de Résistance. Le 23 mai 1956, l'Assemblée nationale, par 195 voix contre 175, ne valide pas l'élection de Maurice Duchoud et proclame Henri Briffod député de la Haute-Savoie.
Pendant son court mandat, avec son groupe, Maurice Duchoud vote contre la confiance à Guy Mollet (31 janvier 1956).
Il meurt à Evian le 15 juillet 1983.