Charles, Antoine Dumas
1883 - 1955
- Informations générales
-
- Né le 21 juillet 1883 à Clermont-ferrand (Puy-de-Dôme - France)
- Décédé le 4 mai 1955 à Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes - France)
1883 - 1955
Né le 21 juillet 1883 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mort le 4 mai 1955 à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes).
Député de l'Allier de 1910 à 1914.
Conseiller de l'Union française de 1947 à 1955.
Après d'excellentes études secondaires et juridiques, Charles Dumas embrassa la profession d'avocat et se fit inscrire au barreau de Paris. Dès 1903, à 20 ans, il était entré au parti socialiste de France et avait 27 ans lorsqu'il fut député.
Remarqué par Jules Guesde, celui-ci le choisit comme chef de Cabinet lors de sa participation en tant que Ministre d'Etat aux Cabinets Viviani et Briand en 1914 et 1915.
Chef de service à la Maison de la presse, plus particulièrement chargé des affaires étrangères, il accomplit diverses missions en Angleterre, en Suisse, en Italie et, en 1917-1918, en Russie : cette dernière expérience le rendra hostile au régime bolcheviste.
En 1919, il tenta sans succès de se faire élire au Conseil général de l'Allier, pour le canton de Jaligny. Chef de Cabinet de Marx Dormoy au Ministère de l'Intérieur, en 1936, il est chargé des questions administratives. Après l'armistice, en 1940, il fut l'un des organisateurs et des animateurs du parti socialiste dans la clandestinité et devint, à la Libération, chef du service de politique étrangère du Populaire, l'organe officiel du parti socialiste, et membre du comité directeur de la S.F.I.O. Le 18 novembre 1947, l'Assemblée Nationale l'élisait à l'Assemblée de l'Union française et lui renouvelait, le 12 juillet 1952, ce mandat auquel la mort venait mettre fin trois ans plus tard.
Charles Dumas avait 27 ans lorsqu'il se présenta devant les électeurs de l'Allier, dans la circonscription de La Palisse, aux élections générales législatives des 24 avril et 8 mai 1910. Dès le premier tour de scrutin il distançait d'un millier de voix le député sortant Régnier, 9.331 suffrages, avec 10.425 voix sur 24.817 votants, 4.336 bulletins portant le nom de Vexenat ; au second tour, Régnier et Vexenat s'étant retirés de la compétition, un candidat de dernière heure, Roux, s'opposa seul à Charles Dumas ; Roux obtint 9.595 voix et Dumas fut facilement élu avec 12.687 suffrages sur 23.238 votants.
La chance l'abandonna lors du renouvellement de 1914. Distancé au premier tour de scrutin, le 26 avril, avec 6.787 voix contre 9.161 au docteur Baudon et 5.002 à Porret sur 23.301 votants, il était battu au second tour, le 10 mai, bien que resté seul en face du docteur Baudon : celui-ci était élu avec 11.960 voix, alors que Dumas en rassemblait 10.928, sur 23.466 votants.
Il assortissait le programme socialiste classique qu'il proposait au choix de ses électeurs - retraites, impôt sur le revenu, extension des libertés syndicales, réduction des charges militaires, suppression du Sénat, réforme électorale, assurances sociales, etc... - d'un programme agraire préconisant, entre autres, l'assurance sociale agricole, le salaire minimum fixé par contrat collectif, la tarification des fermages, la suppression des droits de mutation et de succession pour les propriétés de valeur inférieure a 5.000 F, etc..
Il siégea à la Chambre dans les rangs du parti socialiste unifié. Sa jeunesse fit de lui un des secrétaires d'âge de la Chambre en 1910, 1912 et 1913.
Il appartint à diverses Commissions et, dès 1910, à celle de l'agriculture.
Il fut l'auteur d'une proposition de loi tendant à supprimer le marchandage dans le travail agricole (1911), d'une proposition de résolution tendant à organiser une enquête parlementaire sur le commerce en France (1912) et d'une proposition de loi d'intérêt local (1913).
Il intervint dans la discussion du budget de l'exercice 1911 (chemins de fer) et déposa des demandes d'interpellation sur un nouvel emprunt russe (1911), sur des concessions minières en Tunisie, sur l'abaissement du prix des vivres (1911), sur la société exploitant les phosphates de Kalaa-Djerda, en Tunisie (1912).
Il se fit entendre dans la discussion d'interpellations relatives à l'application de la loi des retraites ouvrières et paysannes, au cours de laquelle il déposa un ordre du jour motivé (1911) et développa, en 1912, son interpellation sur les concessions de phosphates de Kalaa-Djerda ; en 1913, enfin, il prit la parole à propos de la discussion du projet de loi établissant un prélèvement progressif sur le produit des prix, sur la répression des infractions spéciales à l'indigénat et la modification de la loi militaire du 21 mars 1905 (durée du service dans l'armée active).
Non réélu en 1914, après ses passages dans les Cabinets ministériels il ne devait retrouver la vie parlementaire que trente-trois ans plus tard, au sein de l'Assemblée de l'Union française, où, membre de la Commission des relations extérieures, il avait œuvré pour « obtenir une compréhension mutuelle des peuples » et accéder à la paix. Eloigné de ces travaux par la maladie, il mourut, alors qu'il pouvait se croire en convalescence, le 4 mai 1955, à Villefranche-sur-Mer à l'âge de 72 ans.
Il était Commandeur de la Légion d'honneur et médaillé de la Résistance.
Il avait publié en 1914 un livre très avancé sur son temps intitulé : Libérez les indigènes ou renoncez aux colonies.
Né le 21 juillet 1883 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Décédé le 4 mai 1955 à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes)
Député de l'Allier de 1910 à 1914
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1543 et 1544)
En 1940, après l'Armistice, Charles Dumas est l'un des organisateurs et des animateurs du parti socialiste dans la clandestinité et devient, à la Libération, chef du service de politique étrangère du « Populaire », l'organe officiel du parti socialiste et membre du comité directeur de la S.F.I.O.
Le 18 novembre 1947, l'Assemblée nationale l'élit à l'Assemblée de l'Union française. Ce mandat lui est renouvelé le 12 juillet 1952. Membre de la Commission des relations extérieures, il œuvre pour « obtenir une compréhension mutuelle des peuples » et pour construire la paix.
Puis, éloigné de ces travaux par la maladie, il meurt le 4 mai 1955 à Villefranche-sur-Mer, à l'âge de 71 ans.
Il était médaillé de la Résistance et Commandeur de la Légion d'honneur.