Pierre, François Aujame
1834 - 1902
Membre de la Chambre des députés, né à Saint-Pourçain (Allier), le 6 mars 1834, il s'établit de bonne heure à Commentry, où il s'occupa d'Industrie et de commerce, dirigeant à la fois une maison de nouveautés et une fabrique de meubles, et présidant la Société anonyme des Forges du Centre.
Il fut un adversaire militant de l'Empire, fit contre la candidature officielle de M. Ed. Fould une vive campagne, et après 1870, fut chargé par Gambetta d'organiser la fabrication des vêtements des mobilisés dans le département de l'Allier.
Maire de Commentry, conseiller général depuis 1871, président et fondateur de la société de secours mutuels de Commentry (1872), enfin président du Tribunal de commerce de Montluçon à sa création (1880), M. Aujame fut porté dans l'Allier, le 4 octobre 1885, en qualité de républicain opportuniste, sur une liste de concentration où dominait la nuance radicale ; il fut élu le 4e sur 6, avec 50,498 voix (94,228 votants, 120,068 inscrits).
Inscrit à l'Union des Gauches, M. Aujame a toujours voté avec ce groupe politique et n'a pas soutenu les radicaux. Son rôle à la tribune a été secondaire ; il a pris part, en 1886, à la discussion de l'élection de M. Blancsubé (Cochinchine), élection que la Commission proposait d'invalider (des faits graves avaient été reprochés à M. Blancsubé. - V. ce nom). M. Aujame prit chaleureusement la défense de son collègue, qui fut admis le 1er mars. En 1887, le député de l'Allier a parlé sur les contributions directes, sur les introductions temporaires de fontes à charge d'exportation, etc. Dans la dernière session, il a voté:
- le 11 février 1889, pour le rétablissement du scrutin uninominal,
- le 14 février, contre l'ajournement indéfini de la révision des lois constitutionnelles (chute du ministère Floquet),
- le 14 mars, pour la demande en autorisation de poursuites contre trois députés membres de la Ligue des Patriotes,
- le 2 avril, pour la proposition de loi Lisbonne restrictive de la liberté de la presse,
- le 4 avril, pour la demande en autorisation de poursuites contre le général Boulanger.
Né à Saint-Pourçain (Allier) le 6 mars 1834, mort à Commentry (Allier) le 26 juillet 1902.
Député de l'Allier de 1885 à 1889. (Voir 1re partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 120.)
S'étant fait battre au mois de juillet 1889 au conseil général de l'Allier, par M. Thivrier, socialiste, il ne sollicita pas le renouvellement de son mandat de Député aux élections générales du 22 septembre 1889, se retira complètement de la vie politique et mourut à Commentry le 26 juillet 1902.