François, Jean-Baptiste, Antoine, Paulin Dupuy

1846 - 1921

Informations générales
  • Né le 8 juillet 1846 à Montaigu-de-quercy (Tarn-et-Garonne - France)
  • Décédé le 13 février 1921 à Moissac (Tarn-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Tarn-et-Garonne
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 8 juillet 1846 à Montaigu-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), mort le 13 février 1921 à Moissac (Tarn-et-Garonne).

Député du Tarn-et-Garonne de 1910 à 1919.

Paulin Dupuy naquit à Montaigu-de-Quercy, près de Moissac, où son père était instituteur et sa mère institutrice. Entreprises sous de tels auspices, ses études le menèrent facilement jusqu'au doctorat en médecine.

Militant républicain et radical depuis les débuts de la IIIe République, c'est à l'occasion d'une élection législative partielle que Paulin Dupuy tenta sa chance à la députation. Le représentant de la circonscription de Moissac, Chabrié ayant été élu sénateur et s'étant démis de son mandat le 17 janvier 1903, la compétition eut lieu un mois plus tard, le 15 février. Ce fut le nationaliste Arnal qui l'emporta au second tour de scrutin, avec 5.444 voix sur 12.656 votants contre 4.016 à Bergougnan et 3.122 à Paulin Dupuy qui, en troisième position au premier tour, avait obtenu alors 3.661 voix sur 11.709 votants. Les élections générales des 6 et 20 mai 1906 ne lui furent pas plus favorables ; toujours en troisième position au premier tour de scrutin, il obtint 3.200 voix sur 13.789 votants et se retira avant le second tour. Ce furent les élections générales des 24 avril et 8 mai 1910 qui virent enfin son succès. Le député sortant Chaumeil ayant retiré sa candidature, il eut en face de lui, au premier tour de scrutin, l'ancien député nationaliste Arnal qui obtint 5.139 suffrages et un nouveau candidat le docteur Dufaure, radical, qui rassembla 2.366 suffrages, lui-même en totalisant 4.586 sur 12.270 votants ; le 8 mai, le docteur Dufaure s'étant désisté en sa faveur, il l'emporta aisément avec 6.641 voix contre 5.982 à Arnal sur 12.803 votants. En 1914, il triompha, non moins aisément, dès le premier tour de scrutin, le 26 avril, en totalisant 5.691 suffrages sur 11.283 votants contre 4.432 à Salers. « Majoritaire fervent », Paulin Dupuy n'affronta pas les élections au scrutin de liste du 16 novembre 1919.

Partisan de la laïcité, mais aussi de la tolérance religieuse, il proposa à l'assentiment de ses électeurs un programme républicain et radical et se montra, pour la onzième législature, favorable à une réforme électorale, tout en conservant le scrutin majoritaire.

A la Chambre, où il siégea dans les rangs de la gauche radicale, il appartint tout naturellement durant les deux législatures à la Commission de l'hygiène publique. Paulin Dupuy s'était annoncé comme un député modeste » devant servir son pays « sans fracas et sans ostentation » et il tint sa promesse. Il déposa en 1911, 1913 et 1917 quatre propositions de loi d'intérêt local. En 1913, il rédigea le rapport sur la proposition de loi tendant à interdire la vente et l'importation de tétines en caoutchouc de fabrication défectueuse. Il monta à la tribune lors de la discussion du budget de l'exercice 1911 pour défendre âprement, ainsi qu'il l'avait promis à ses électeurs, la construction de la ligne de chemin de fer de Cahors à Moissac, à propos de laquelle il demanda, en 1911, de concert avec Anatole de Monzie, à interpeller le Gouvernement. Un peu à contre-cœur, en ayant tenté de faire aboutir le contre-projet Messimy-Boncour limitant le service militaire à trente mois, il vota en raison de « la montée des périls » la loi militaire de trois ans (1913).

Si son activité fut encore plus réduite pendant la onzième législature c'est que, mobilisé en 1914, à 68 ans, le docteur Dupuy servait comme médecin aide-major de 1re classe.

Estimant qu'il avait droit, cette fois-ci, « aux douceurs d'un repos bien gagné », il ne se représenta pas aux élections générales du 16 novembre 1919, et mourut le 13 février 1921 à Moissac, à l'âge de 75 ans.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.