Joseph, Etienne, Denis Durand
1849 - 1925
- Informations générales
-
- Né le 8 mai 1849 à Pradelles (Haute-Loire - France)
- Décédé le 17 octobre 1925 à Langogne (Lozère - France)
1849 - 1925
Né le 8 mai 1849 à Pradelles (Haute-Loire), mort le 17 octobre 1925 à Langogne (Lozère).
Député de la Haute-Loire de 1902 à 1914.
Fils de Me Pierre Durand, notaire à Pradelles, Joseph Durand naquit dans cette ville le 8 mai 1849, fit ses études secondaires au collège de la Chartreuse-du-Puy, puis son droit à la faculté de Lyon et à celle de Montpellier, où il obtint le titre de docteur en 1882. Il fut le premier docteur en droit de cette faculté - avec une thèse sur le « délaissement par hypothèques en droit français ». Inscrit au barreau de Paris, il fut nommé en 1884 juge de paix à El-Arouch (province de Constantine), puis à Guergour. Revenu en France en 888, il fut élu en 1892 maire de Saint-Etienne-du-Vigan et conseiller général du canton de Pradelles.
Aux élections générales législatives du 27 avril 1902, où il fit campagne pour la liberté d'enseignement et d'association, pour une loyale interprétation du Concordat, pour le développement de l'assistance et de la mutualité et pour des mesures en faveur des agriculteurs, il fut élu député de la deuxième- circonscription du Puy, au premier tour de scrutin, par 8.794 voix contre 3.530 à M. Ravoux, avocat au Puy et conseiller général, sur 14.519 votants. Membre de la Commission de la législation fiscale, auteur d'une proposition de loi tendant à accorder des secours aux agriculteurs de la Haute-Loire victimes de calamités atmosphériques, il siégea au centre, vota contre la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, et contre la loi sur les congrégations. En janvier 1906, il protesta contre les inventaires des biens des églises. Il vota la loi relative au service militaire de deux ans et celle du 12 juillet 1905 qui étendait la compétence des justices de paix. Réélu au premier tour de scrutin aux élections générales du 6 mai 1906, par 9.379 voix contre 4.650 à M. Ravoux sur 15.592 votants, il déposa diverses propositions de loi tendant à venir en aide aux agriculteurs sinistrés, à réduire les droits de transcription et la taxe hypothécaire et à rendre obligatoire la production d'extraits de l'enregistrement à l'appui des démarches d assistance.
Durant la campagne qui précéda les élections du 24 avril 1910, il s'éleva contre les violations de la liberté de l'enseignement et de la liberté d'association par les gouvernements radicaux successifs. Il fut réélu au premier tour de scrutin par 7.589 voix contre 5.487 à M. Hugoni, sur 14.877 votants. Membre de la Commission de législation fiscale, il déposa une proposition de loi tendant à compléter la loi du 5 avril 1884 en vue d'obtenir des élections municipales régulières à la suite d'annulations prononcées en 1912 et une proposition de loi relative à la prescription en matière de restitution de droits d'enregistrement injustement perçus.
Il ne se représenta pas aux élections générales législatives des 26 avril et 10 mai 1914, où il eut M. Laurent-Eynac comme successeur, mais il continua de siéger au Conseil général où il s'occupa tout particulièrement de la police sanitaire des animaux domestiques, des adductions d'eau et de l'installation du réseau téléphonique, Il mourut le 17 octobre 1925 à Langogne où il s'était retiré, à l'âge de 76 ans. Il était Officier d'Académie.